Le samedi 06 mai 2017 a eu lieu la Medieval Run, à Bouillon en Belgique, notre première participation à une course à obstacles dans un autre pays, nous avions donc hâte de voir la différence avec nos courses françaises.

Cette course s’annonçant difficile, nous voulions nous y confronter, même si à la vue de photos de certains obstacles en amont, la pression commençait à monter !

A quelques jours de la Medieval Run, le mail d’informations et de composition des vagues nous annonce une « surprise » : nous allons courir en vague 1, soit en vague élite… ok, même pas peur ! Même si ce n’était pas notre choix de départ.

Notre équipe est composée d’une femme et quatre hommes.

L’avant-course

Nous partons de région parisienne le vendredi en fin de journée, petit arrêt à Reims pour la nuit et nous reprenons la route le samedi matin pour traverser la frontière et nous rendre à Bouillon.

Nous trouvons facilement le lieu de la course, retirons rapidement nos bracelets et nous apprenons que les chasubles élites sont destinés uniquement aux compétiteurs qui souhaitent se qualifier pour les championnats, nous n’avons donc pas besoin de les porter même si nous partirons en même temps qu’eux.
Nous recevons également une puce de chronométrage, des tickets pour un repas chaud après la course (top !) et une bière locale par personne, nous sommes étonnés qu’elles nous soient remises avant la course, elles nous attendront donc dans nos sacs que nous déposons à la consigne, gratuite et en plein air, et nous rendons dans la zone de départ.

La course

Pas d’échauffement pour la vague élite, nous nous échauffons donc un peu de notre côté avant le départ. C’est à ce moment que nous sommes interpellés par Franck, un membre de la team SWAT, rencontre conviviale le temps d’une photo et d’une poignée de main 😉

Le départ est lancé avec 10 petites minutes de retard, quelques chevaliers sont présents et attaquent notre Capitaine [images à l’appui dans notre vidéo], les premières centaines de mètres sont peu pratiques car le parcours sur la berge, puis en forêt est étroit et ça bouchonne un bon moment.

Le premier obstacle naturel est un passage dans un tunnel étroit, les pieds dans l’eau, puis nous retournons vers la ville afin de grimper vers le château. Les marches raides nous brûlent cuisses et mollets, ça promet pour la suite !
Nous traversons le château, c’est très sympa même si n’avons pas le temps pour une petite visite ☺ et arrivons devant un grand panneau avec un test de calcul représenté par des fruits ; une fois le résultat trouvé, il faut le mémoriser car il nous sera demandé plusieurs kilomètres plus loin.

Arrive l’obstacle suivant, la planche, puis nous devons monter pendant environ 2km, la vue est belle mais il est déjà difficile de courir vu le dénivelé. Le lancé de javelot est la première épreuve avec pénalité, certains de l’équipe le plantent dans les bottes de paille, d’autres non, nous décidons de jouer le jeu puisque nous sommes en vague élite et de faire tous ensemble la pénalité (c’est ça l’esprit d’équipe 😉 ), qui consiste à tirer un pneu au bout d’une chaine sur une boucle de quelques centaines de mètres.

Ensuite une série d’obstacles s’enchaîne : ramping sous barbelés, puis un premier obstacle inédit pour nous, sorte de Peg Board mobile qui nous donne du fil à retordre et c’est la chute pour tous – à notre avis les bouts de bois à insérer dans les trous sont trop courts – donc nouvelle pénalité, un pneu à porter sur une boucle de course.

Le monté de rondins, deuxième épreuve inédite, qui remplace le traditionnel monté de corde est très haut (environ 7 à 8 mètres d’après nous, à confirmer), notre vétéran de la team tape fièrement la cloche, les autres se prennent encore une pénalité avec une boucle de course à pied.

Un ravitaillement d’eau est le bienvenu à cet endroit, mais on ne traîne pas et on repart sur d’autres obstacles : mur de rondins à franchir, saut par-dessus le feu, passage d’eau boueuse, immersion dans l’eau gelée d’une tranchée creusée avec des grilles au-dessus, puis passage sur des pneus.

Ça continue avec des tuyaux en côte, bien glissants car pas mal de boue à l’entrée de ces derniers, il faut attraper une corde pour en finir l’ascension.

Vient alors un long moment de course type trail, environ 3km sans croiser un obstacle avant de redescendre vers la rivière que nous traversons à l’aide d’une corde, il y a un peu de courant mais pas autant que ce que nous avions pu voir sur quelques vidéos. Franchissement d’un mur inversé incliné, puis d’une succession de plusieurs butes de boue et trous d’eau.

La pluie se joint à nous et nous repartons pour encore 3km de course avant de donner le résultat du test de calcul, nous avons la bonne réponse et évitons donc la pénalité pour nous rendre au prochain obstacle : soulevé de pneu de tracteur (un aller-retour). Puis de nouveau 2km de course à travers la forêt, mais avec une bonne partie en descente cette fois.
Soit 4 obstacles sur une portion de 8km, c’est vraiment trop peu…

Les obstacles reviennent enfin : tir à l’arc (on a adoré), levé de poids avec poulie, traversée de la rivière en bateau (épreuve originale), franchissement d’un mur puis traversée d’une structure en bois avec des cordages à franchir horizontalement et verticalement sans poser les pieds au sol (on vous l’accorde, cette description n’est  pas très claire, on vous conseille donc de regarder la vidéo 😉 ).

Une dernière bonne côte pour bien cramer les mollets avant le retour vers la ville où le dernier obstacle nous attend, un Monkey Bars++ avec 3 portions de passages différents : échelles horizontales – plaque en bois – boules au bout de petites cordes ; il a raison de 4 d’entre nous et nous envoie faire 30 burpees de pénalité, mais l’un de nos Capitaines « éclatera » la cloche pour valider sa superbe traversée 😉

Nous courons vers la ligne d’arrivée, peu existante malheureusement, car (même défaut que sur les 2 dernières courses auxquelles nous avons participé) la remise des médailles se fait juste sur la ligne.

La médaille Finisher est vraiment belle, nous la portons fièrement.

Passage éclair au ravitaillement de fin, pas très garni et pas pratique, les cacahuètes avec les mains bien sales, non merci ! Pas grave, nous nous rattraperons sur le repas offert.

Petite photo perso avec un chevalier en passant, puis retrait de nos sacs aux consignes qui n’ont pas été protégés malgré la pluie et sont donc trempés…

Le bilan

Comme attendu, la Medevial Run a été difficile physiquement mais également moralement, en partie à cause du dénivelé  positif d’environ 590m, mais également parce que les parties trails ont été longues, plusieurs kilomètres sans un obstacle.

En contrepartie, la vue dans les hauteurs de Bouillon était fantastique.

Les points positifs :

  • les obstacles inédits
  • le système de pénalités variées
  • la traversée du château
  • le cadre magnifique
  • la médaille Finisher
  • la pasta party offerte à tous les participants
  • la bière locale, même si on aurait préféré l’avoir à la fin plutôt qu’au retrait des dossards

Les points à améliorer :

  • trouver un meilleur équilibre sur le tracé entre les obstacles et les parties course
  • sécuriser la zone de réception des obstacles très hauts
  • pas vraiment de Finish Line
  • ravitaillement d’arrivée trop light (même avec le plat de pâtes prévu après, ça fait toujours du bien de manger et boire un petit quelque chose en bout de course avant d’aller se changer)
  • consignes peu surveillées et une partie des sacs non bâchés lorsqu’il a plu
  • pas de photographes (?)

Retrouvez dès maintenant notre vidéo de la Medevial Run 2017 sur notre page Facebook : Parcours Sportif

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