Sébastien Desbenoit : Qui es-tu Jean-Lou Besombes ?

Jean-Lou Besombes : J’ai 43 ans, marié et père de deux enfants. Nous habitons la région de Nîmes depuis 6 ans maintenant.  Je suis passionné de sport depuis très longtemps, j’ai voulu en faire ma spécialité dans le milieu militaire comme dans le civil. Titulaire de qualifications en escalade, triathlon, VTT et course d’orientation, j’aime partager mon expérience au profit de tous.

Sèb : Comment as-tu découvert la course à obstacles ?

Jean-Lou Besombes : Je vais dire nous, car mon épouse et moi depuis longtemps nous étions dans la discipline Bootcamp. Nous avons découvert la course à obstacles via internet, nous avions décidés de faire une course outre-Manche… Puis peu de temps après nous apprenions qu’une grande franchise devait proposer sa première course en France sur le circuit du Castellet ! Ni une ni deux nous, nous nous sommes inscrits pour participer à cette première course. Une course vraiment bien, mais sans grandes surprises concernant les franchissements pour moi.

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Sèb : Tu es un spécialiste de l’escalade. On te connaît d’ailleurs sous le nom de Léo Climber dans le milieu de la course à obstacles. Comment utilises-tu ta spécialité dans la course à obstacles ?

Jean-Lou Besombes : Juste après une période d’essai de deux ans en Triathlon et poussé par mon Doc de l’époque, je m’oriente rapidement sur une discipline moins exigeante. Les stages et formations du moment en tant que moniteur de sport me confortent dans mon choix et envie de performer en escalade.

Escalade et courses à obstacles : Les qualités physiques que l’on peut engendrer avec l’escalade sont de toute évidence un avantage sérieux pour être plus à l’aise en mud races. Elle offrira la maîtrise de l’équilibre, souplesse, force. Tous les muscles sont sollicités, les muscles des bras, dos, torse et abdominaux. Mais l’intérêt ne réside pas seulement sur le plan physique, elle développera la confiance en soi, la prise de décision, la maîtrise de soi et gestion des émotions. Dernier point intéressant concernant cette discipline, il existe plusieurs types d’escalade: la falaise, les structures artificielles d’escalade et le bloc (artificiel ou naturel). Suivant votre choix vous accentuez des qualités indispensables en courses d’obstacles.

Sèb : Justement quel type d’escalade permet le mieux d’améliorer ses performances en course à obstacles ?

Jean-Lou Besombes : L’escalade en salle de pan ou sur un site naturel (blocs, pas de matos) nous donneras énormément de force, de puissance. Surtout avec des répétitions de 5 à 10 mouvements. C’est un type de pratique qui est très bien pour les blocages. Le fait d’être à faible hauteur nous permet de tenter des mouvements bien souvent spectaculaires et qui seront gages de confiance en soi.

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À l’opposé du bloc, il est très intéressant de travailler la conti. En falaise ou en surface artificiel d’escalade (avec matos et assureur). La continuité ou résistance nous obligera à travailler dans une filière différente et, suivant la hauteur, des enchaînements de 10 à 40 mouvements ! Ils seront donc d’une grande utilité pour les rigs ou autres obstacles à bras.

Les deux techniques sont très complémentaires, un très bon grimpeur veillera à travailler dans ces deux filières. Il faut absolument varier les entraînements, les préhensions et les durées des efforts, afin que le muscle ne reste pas dans sa zone de confort.

Sèb : Une dernière question : que conseillerais-tu à quelqu’un qui souhaite commencer la question ?

Jean-Lou Besombes : Le premier mot qui me vient à l’esprit c’est plaisir, prendre du plaisir. Plaisir et amusement n’est-ce pas la base de cette belle discipline ?

Du plaisir découlera l’envie de faire mieux la prochaine fois, d’où l’importance des entraînements pour améliorer ses performances de là, la bascule dans la compétition se fait naturellement. Une compétition contre soi même. C’est l’entraînement qui nous rends plus fort, aussi bien mentalement que physiquement.

Pour progresser il ne peut pas y avoir d’entraînements facile. Je lui conseillerai également de faire attention à son équipement pour être le plus à l’aise possible. Lors de ma première mud Race, j’étais bien préparé physiquement et mentalement mais malgré mon expérience dans d’autres disciplines, j’ai pêché sur l’aspect équipement. Le confort et les qualités de la tenue sont très importants pendant la course, ils permettent de ne pas se poser de questions durant la progression, d’être le plus à l’aise possible.

Une multitude de coureurs améliorent leurs équipements au fur et à mesure des courses. Dernière chose pour conclure, un raceur débutant ou non devra posséder beaucoup de qualités physiques, il devra avant tout être polyvalent. Un bon Mud Raceur et un Raceur complet !