Du 27 au 30 juin 2019 se déroulent les championnats d’Europe OCR à Gdynia en Pologne. Découvrez les résultats de cette compétition de courses à obstacles de difficulté (voir plus bas).
Les champions d’Europe OCR 2019 sont Katja Christensen et Thomas Oslizo sur la distance standard ! Artsiom Tchoka et Thomas Buyle complètent le podium chez les hommes tandis que, chez les femmes, ce sont Karin Karlsson et Lorena Mira qui mettent sur les deuxième et troisième marches. (résultats provisoires)
Course courte
Nathan Caparros, premier Français et double vainqueur du trophée OCR France, prend la vingt-cinquième place européenne.
Le Danois Leon Kofoed conserve son titre devant le russe Serguei Silin et le polonais Dawid Hajnos. Le Français Nathan Caparros prend la douzième place Élite.
Chez les femmes, Anouk Garnier assure une très belle neuvième place qui lui ouvre les portes du TOP 10 Européen. Karin Karlsson remporte l’épreuve devant Katja Christensen et Ulrikke Evensen. Camille Riboud figure également dans le top 20 avec une 17ème place.
Une première problématique
Noton que pour la première fois dans une compétition de cette ampleur, les distances courtes (et longues, à confirmer) ont été remportées sur les temps scratch par des coureurs disputant les épreuves en catégories d’âge (n’ouvrant pas le droit aux prix Élites). Cette particularité doit ouvrir des débats sur le fonctionnement de notre sport.
OCR : la course à obstacles de difficulté
Initialement acronyme anglais de notre discipline, OCR signifie Obstacle Course Racing ou, en français, Course de Parcours d’Obstacles. L’OCR a évolué au fil des années pour devenir une compétition de difficulté où l’objectif est de finir le plus rapidement possible un parcours très technique.
Sur certaines courses, la dimension running est réellement prise en compte comme les championnats du monde OCR en distant Standard. Sur d’autre, la prime est à celui ou celle qui passent le plus vite possible tous les obstacles et en particulier sur les distances courte. Ainsi, cette année, le vainqueur du format court des championnats européens OCR a terminé le parcours de 5 km en plus de 40 minutes : soit une vitesse moyenne de 7,5 km/h.
Cette vision de difficulté de l’obstacle comme élément fondamental de la discipline n’est pas partagée universellement, ce qui explique la grande variété des épreuves continentales et mondiales ; et cela, en dehors de toute considération commerciale de la discipline. Les championnats du monde OCR, par exemple, propose une course que certains trouvent facile quand d’autres la trouvent trop orientée technique. La compétition OCR Europe de ce week-end est, quand à elle, une référence en terme de difficulté. Une poignée seulement des élites de notre discipline parvenant à terminer cette épreuve.
Dans ces épreuves où seule la difficulté compte, le format le plus lisible pour le grand public reste le 150 mètres à la Ninja Warrior. Les autres distances demandent une connaissance pointue de la discipline pour en apprécier les performances et les différences de challenge entre les obstacles. Elles peinent à s’imposer auprès du grand public, et particulièrement en France, préférant un mix course/obstacles plus équilibré.
La rapidité d’exécution des obstacles reste marginale vis-à-vis du run, même en short. C’est le fait de passer du premier coup qui fait vraiment gagner du temps. Il faut bel et bien courrir, et vite si l’on veut accrocher des podiums. Le 7,5km/h ne veut pas dire grand chose (déjà, le tracé faisait plutot >6km).
Je trouve justement que c’est l’une des seules course qui respecte sa définition: il faut être bon en run ET en obstacle. Aux derniers World ORC, être moyen en obstacle et excellent en run, ça vaut podium, moyen en run et excellent en obstacles, ça vaut top 100…
En ce qui concerne les meilleurs temps décrochés par les CA, au delà du fait que ces gars auraient du faire partie des élites, c’est avant tout des conditions météo plus favorables (pluie pour les élites), et le fait d’être dans les premiers vagues CA -> pas de bouchons.