L’avant course

Ce dimanche 20 mars 2016 a eu lieu la So Mad Paris, organisée à Vincennes. Un parcours de 12 km jalonné d’un peu plus de trente obstacles.

Aujourd’hui est une grande première puisqu’il s’agit de ma première course à obstacle de l’année de 2016 ainsi que ma première participation à l’édition parisienne de la licence So Mad. Habitué des courses à obstacles, il s’agit seulement de ma troisième participations à une course à obstacles en vague élite et j’ignore combien viser. Entre mes 1h45 de l’édition parisienne de The Mud Day (12km) et mes 57 minutes de la Race Against The Nature (10km), l’écart est grand. L’édition 2015 de la SoMad de Torcy ayant présenté des obstacles tout à fait abordables, je me donne pour objectif de terminer cette SoMad parisienne édition 2016 sous les 1h15.

J’arrive sur le village aux alentours de 8h15. Il fait froid ce qui n’est pas pour m’enchanter, moi qui suis sujet à un syndrome de Raynaud. Je retire rapidement mon dossard, ma puce et mes goodies puis pars faire quelques foulées histoire de me réchauffer. A 9h, la vague noire est convoquée pour l’échauffement collectif. Le départ est donné à 9h15 !

La course

Ça part vite et les premiers obstacles s’enchaînent assez facilement, on escalade des bottes de paille, une palissade en bois, on progresse entre des élastiques. Bref, on est en terrain connu ! Viens ensuite l’obstacle « des ballons ». Il s’agit d’un obstacle dans lequel il convient de traverser une cage remplie de grosses balles. Les premiers défauts niveau organisation se dévoilent alors. La sortie de l’obstacle n’est pas clairement indiquée aussi, les coureurs sortent un peu de tous les côtés au grand dam de la personne chargée de surveiller l’obstacle.

On repart de plus belle et les obstacles continuent de s’enchaîner. Au programme : pont de singe, échelle, toboggan, bassin de boue, quelques bottes de pailles et un bain de mousse. La course s’enchaîne et les écarts entre les coureurs commencent à se figer. Je me sens bien, aussi, je choisis de ne pas m’arrêter au ravitaillement. Arrive alors le premier gros défaut au niveau du balisage et de l’organisation. Perdu à un carrefour, la personne que me précède ne sait pas quelle direction prendre. Une personne de l’organisation lui indique alors un obstacle. Je la suis. Je ne le sais pas encore, mais je viens de prendre l’obstacle n°30 à contre-sens…

2016-03 - SoMad Paris (5)

à partir de ce moment là, chaque intersection ou presque marquera un ralentissement de ma part afin de pouvoir capter l’attention des organisateurs et être sûr du chemin. à entendre les « gueulantes » des autres coureurs que je distance de quelques mètres seulement, il semblerait que je ne sois pas le seul dans ce cas.

Dans l’ensemble, le parcours est agréable et alterne les grandes allées et les petits sentiers. Les obstacles sont « mignons » et tranchent radicalement avec l’édition 2015 de Torcy, un Race Against The Nature ou un The Mud Day. On sent ici que les possibilités sont limités et que les organisateurs n’ont pas le droit de creuser des tranchées à coup de pelleteuse dans le bois.

J’entrevois la fin de la course alors qu’il ne me reste plus que trois obstacles : une botte de paille, une balançoire et l’obstacle final. Je franchis tant bien que mal la botte de paille alors qu’une crampe se déclare dans mon mollet droit. Je redescends et part à droite. J’entraîne avec moi 3 coureurs alors qu’une personne à cheval (une personne de l’organisation ?) attire mon attention pour me faire signe que la suite du parcours est de l’autre côté… On repart de l’autre côté sous les beuglantes d’un des coureurs parti avec moi dans le mauvais sens.

Plus que deux obstacles. Je passe la balançoire sans encombre et me dirige finalement vers le dernier obstacle. Deux choix s’offrent alors aux coureurs : la partie droite de l’obstacle avec des espaliers ou la partie gauche avec des tuyaux. Les espaliers n’étant pas ce que je préfère, je choisis le côté gauche. Mauvaise idée. Alors dans le tuyau, ma crampe au mollet droit resurgit. Je sors tant bien que mal du tuyau et franchis finalement la ligne d’arrivée en 1h13 à ma montre, 1h14 officiellement.

L’après course

Après avoir passé la ligne d’arrivée, on me remet mon t-shirt de finisher et on me donne accès au ravitaillement. De ce côté là tout est nickel, les coureurs ont le choix entre de nombreuses boissons (Powerade, eau plate, etc.) et de nombreuses choses à manger (gâteaux secs, fruits secs, etc.).

Le bilan

Le bilan est plutôt positif dans l’ensemble. Les obstacles peuvent certes paraître enfantins face à l’édition de Torcy ou face à un géant comme The Mud Day, mais l’emplacement de la course et la non autorisation de dégrader le terrain doivent y être pour beaucoup.

Il est cependant indispensable qu’un gros travail soit fait au niveau du balisage sur les prochaines éditions. C’est bien la première fois que j’ai le sentiment d’être perdu à une intersection lors d’une course à obstacles et à entendre les autres coureurs, je ne suis visiblement pas le seul dans ce cas.