Enthousiasmé par l’épreuve longue distance des championnats du monde OCR avec ses obstacles techniques et motivé par Mathieu André qui avait fait un passage dans le Gard, j’ai décidé de profiter du 11 novembre pour me rendre à District 30, une salle qui propose un concept unique en France d’un mélange de Parcours Ninja (sur les bases des obstacles de l’émission de télévision éponyme), Crosstraining, Danse et parcours Ninja Kids.

Malgré les deux heures de route qui me séparent de Nîmes, ville ou s’est implanté District 30, je prends la route de bon matin, accompagné par mes deux enfants et leurs trois copains. Ma voiture a l’air d’un minibus mais tant qu’à me déplacer, j’ai préféré remplir et faire profiter à d’autres enfants ce concept innovant. La journée me donnera raison.

Arrivé sur place, et après un accueil chaleureux, Jérôme, le propriétaire-concepteur des lieux et ancien athlète de haut niveau, prend en charge les enfants pour un petit échauffement « réglementaire ». Même si l’ambiance est à la bonne humeur, nous sommes plus dans une salle de sport que dans un parc d’attraction.

Les enfants se régalent et trouvent rapidement leurs marques : monkeys bars, mini rampe, parcours d’agilité sur des poutres suspendues, trampolines… tout est fait pour le bonheur des enfants en toute sécurité. Et grâce aux conseils de Jérôme, ils prennent rapidement la mesure des obstacles pour se lancer des défis.

Après les petits vient le tour des grands. Échauffement adapté puis hop : Jerôme nous accompagne pour nous décrire les obstacles un à un, en commençant par le tout premier, celui qui fait la joie des spectateurs de l’émission car plus de la moitié des participants tombent à l’eau, le « quintuple step », des plateformes inclinées à 45 degrès et assez espacées entre elles pour rendre la réussite bien aléatoire sans un minimum de technique… S’en suit toute une initiation, de la balançoire d’où l’on se jette sur un filet au container duquel on doit sortir sans toucher le sol jusqu’à la fameuse et impressionnante rampe finale du parcours télévisé (qui n’est içi pas le dernier obstacle). Jérôme nous fait tout essayer, en distillant quelques conseils techniques indispensables. Oui, Ninja Warrior nécessite de la force, de la souplesse et de l’agilité, mais sans un minimum de technique le passage des obstacles est quasiment impossible pour qui n’est pas gymnaste-grimpeur-sprinteur-gibbon.

Après deux heures passées à se mesurer aux obstacles, certains, comme Salmon Ladder, resteront pour moi (et pour le moment), infranchissables. Je récupère tout le petit monde pour un retour de deux heures qui s’avèrera étonnamment calme. Au final un moment exceptionnel pour les enfants qui repartent enthousiasmés et un vrai grand kif pour les adultes (nous étions deux) qui peuvent mesurer en toute sécurité et dans une franche bonne humeur tantôt leur force, tantôt leur équilibre, tantôt leur agilité, dans un beau complexe bien pensé qui donne immédiatement envie d’aller s’entraîner pour revenir et devenir un vrai Ninja prêt à enchaîner et réussir tous les obstacles en un seul passage !