Après une bonne première édition, j’ai pu participer à la suite de la « Bouge ton fort ». L’occasion de vérifier si les 6 obstacles supplémentaires ont permis de relever la difficulté, tout en préservant le leit motiv de la course : du fun accessible au plus grand nombre !

Rendez-vous était donc donné dimanche 1er juillet au Fort de Vancia, à Rillieux. L’organisateur m’avait réservé une surprise : je courrais avec Alexandre Plana du ClanBarjo. J’apprécie toujours de courir avec des athlètes, afin d’améliorer mes techniques. Sauf que là, ce sera un peu compliqué…

Crédit photo : Corinne ESPOSITO

Après avoir profité du buffet d’avant course pour finir de me réveiller avec un café, un coach nous fait un bref échauffement, puis c’est déjà le départ.

Crédit photo : Corinne ESPOSITO

Et là, je vois Alexandre et son collègue partir comme des furies ! Je ne les recroiserais que bien plus tard : ce n’est pas aujourd’hui que leur expérience me sera bénéfique ! D’ailleurs, afin de limiter les ralentissements sur certains obstacles, les départs se feront par petites vagues, tous les ¼ d’heure.

A peine 100m de couru et un premier obstacle nous met dans le bain : il s’agit d’un ramping dans la boue, toujours bienvenue par la chaleur actuelle.

Crédit photo : Corinne ESPOSITO

Après avoir couru quelques centaines de mètres, les obstacles s’enchainent plutôt bien : toiles d’araignée, côtes à fort dénivelé, et le « bowl » : un obstacle creusé duquel il vaut mieux être aidé pour s’en extirper. L’an dernier, il était possible de s’en sortir seul, ce qui mettait à mal la philosophie de cette course : l’entraide. Correction apportée avec un trou plus profond !

Alors que l’an dernier les obstacles étaient trop espacés en dehors du fort, l’ajout d’obstacles a été bénéfique.

Crédit photo : Corinne ESPOSITO

De petits messages sympathiques ponctuent le parcours, en jouant sur la situation :

Attention aux mines !

Le temps d’aider quelques coureurs suivants à sortir, et je repars. Après de nouveaux rampings plus ou moins boueux et un filet, l’entrée du fort est en vue. Comme son nom l’indique, la « bouge ton fort » a pour particularité de se dérouler en partie dans le fort de Vancia. Ceci explique la nécessité d’avoir une frontale. Pas de panique si vous l’avez oublié : vous pourrez gracieusement en emprunter une avant de vous lancer dans l’exploration fraiche des sous-terrain.

Entrée du fort !

La frontale sera fort utile si vous ne voulez pas vous égarer malgré le très bon fléchage, et Alexandre me racontera justement avoir aidé un malheureux s’étant perdu.

Même si les obstacles rencontrés restent classiques, le fait de devoir les franchir dans l’obscurité et dans un fort fait toute la différence. De plus, la difficulté est idéalement dosée pour l’objectif visé : il faut forcer un peu, mais rien n’est insurmontable avec un coup de pouces des autres coureurs.

Dans le fort
Dans le fort

A plusieurs reprises, le parcours me fera sortir du fort. Aucune « monotonie » ne s’installera donc, et il sera possible de voir le soleil à plusieurs reprises.

Une des sorties du fort

Parmi les différents passages en extérieur : ramping, équilibre, et escalade seront de la partie !

Ramping tube
Les obstacles non voulus sont tous bien indiqués

Certains obstacles sont plus corsés, comme la planche irlandaise, ou des escalades compliquées par les murs glissants.

Planche irlandaise

D’autres par contre sont beaucoup plus faciles, comme le grimpé avec une corde. L’occasion de souffler et de faire une photo.

On sourit !

Courir en sous-bois reste très agréable, même si certaines pentes nous rappellent que ce n’est pas une ballade mais bien une épreuve sportive.

Ça descend !

Une épreuve en particulier nécessitait un binôme : les « agrafes » : sorte de planche irlandaise mais faite avec des cylindres d’acier. Avec la boue et la sueur, impossible de les passer seuls, même pour des élites !

Crédit photo : Corinne ESPOSITO

De retour à l’intérieur du fort, après avoir suivi quelques dédales, une nouvelle épreuve d’équilibre se présente : encore une fois, sur un cylindre métallique glissant.

Comment ont-ils pu rentrer un tube aussi long ?!

Après un premier filet à escalader, un deuxième un peu plus compliqué suivait : il fallait une bonne dose d’agilité pour se faufiler dans ce filet suspendu et replié en deux. Chaque pas le tirait vers le bas, le resserrant et diminuant d’autant les mouvements que l’on pouvait faire.

 

Là, ça va…

 

Ici par contre…

Après avoir couru de nouveau dans les couloirs du fort, un nouveau passage réclamait d’être attentif : un mur à franchir, tout en essayant de ne pas heurter le plafond vouté. Il valait mieux limiter l’élan et compter sur ses bras… ou ses camarades de fortune !

Attention la tête !

Après une nouvelle promenade et un dernier filet, j’allais pouvoir retrouver l’air frais.

Dernier filet

Celui-ci devait être appréhendé comme une échelle de corde, car il n’était pas réellement accroché en bas. A croire que l’organisateur n’a pas eu le temps de finir les fixations 😉

En ressortant du fort, je reconnais derrière moi la voix d’Alexandre et de son comparse. Ils effectuaient leur second tour, à la même vitesse que le premier.

Si si : se sont bien eux !

Et voici déjà la dernière épreuve d’agilité : les pneus.

Crédit photo : Corinne ESPOSITO

Et c’est la remise de médaille, avec une petite nouveauté qui faisait cruellement défaut l’an dernier : une bière bien fraiche ! Si cette dernière est régionale, l’an prochain elle devrait même être locale.

Crédit photo : Corinne ESPOSITO

 

Que penser de cette deuxième édition ?

L’organisation a su prendre en compte les retours faits par les participants de l’an dernier, tout en restant d’un niveau accessible aux débutants : augmenter le nombre d’obstacles pour dynamiser la course, ajouter la boisson typique des mud race, personnaliser la médaille d’une édition à l’autre…

Avec un tarif de 20€, la course est accessible physiquement et financièrement. Le bouche à oreille aidant, le nombre de participants devrait encore augmenter l’an prochain, avis partagé par Alexandre.

Et si l’an prochain une épreuve facultative apparaissait pour les plus audacieux, comme un obstacle sous-terrain nécessitant une immersion totale pour être franchi ?