Le deuxième épisode de Ninja Warrior vient de se terminer, voici notre bilan à chaud.

Avec un meilleur montage, un parcours plus technique et des commentaires plus équilibrés entre technique et divertissement, cette nouvelle phase de sélection nous a fait entrevoir de belles choses pour les prochaines semaines. En alternant entre des moments de pure sport et des instants plus divertissants voire touchants.

Preuve de la difficulté de ce parcours, seulement cinq concurrents ont déclenché le buzzeur : Loïc Die, Rémi Fantino, les frères Mickaël et Bassa Maween et Sébastien Lequertier contre huit lors du premier épisode.

Frère de Brahim, Kamel Asloum a réalisé un très beau parcours échouant sur les doubles échelles horizontales fatales à de nombreux concurrents. La russe Asya Geschka arrivée en finale du Ninja Warrior Américain a, quant à elle, chuté sur la poutre horizontale.

Côté coureurs à obstacles, outre Rémi Fantino, nous avons pu voir Jordan Philibert (échec au ruban) et Lou Guenier (échec sur la plateforme).

L’interview de Docteur Rémi Buzzer Fantino

Sèb Desbenoit : Qu’as-tu ressenti au moment de buzzer ?

Rémi Fantino : Ce que j’ai ressenti est indescriptible, mais cela se rapproche d’une joie immense avec toute la pression qui redescend, la fierté d’arriver au bout du parcours sous les applaudissements et les cris de mes proches au pied du parcours, et une qualification en demi-finale, il ne faut pas se relâcher et rester concentré.

Remi-Ninja2

Sèb Desbenoit : Quelle a été ta préparation ?

Rémi Fantino : Ma préparation n’a pas était très éloignée de ce que je fais au quotidien pour les courses à obstacles, j’ai quasiment laissé tomber le running et environ cinq fois par semaine a la salle. Je faisais de la musculation beaucoup de tirage horizontal et vertical, et j’ai beaucoup travaillé mon grip : tractions, suspensions, j’ai acheté des anneaux des chaînes des cordes je me suis entraîner a m’accrocher à tout type de supports, mais surtout j’ai appris à me balancer entre deux barres, ce qui a été capital pour la sortie de certains obstacles. Un grand merci à Léo, mon coach avec qui j’ai beaucoup échangé et qui adaptait quasiment mes séances au jour le jour et avec qui je me suis beaucoup documenté sur les obstacles potentiels et les techniques pour les appréhender au mieux. Un travail que j’ai adoré faire à deux et pas simplement appliquer des séances qu’il me donnait.

Sèb Desbenoit : As-tu eu un moment de doute ?

Rémi Fantino : Un moment de doute ? Comment dire, imaginez le premier jour de tournage, on ouvre le bal, on découvre tout, nous sommes soixante, on nous montre la structure, cela ne m’a pas l’air très dur, je suis préparé je reste confiant. Nous retournons dans les loges et nous sommes appelés au compte goutte, ce qui est extrêmement stressant puisque nous ne connaissant pas notre ordre de passage. Heureusement nous avons un écran pour voir ce qui se passe sur le plateau malheureusement, après le passage de quinze femmes quasiment aucune n’a franchi le premier obstacle, psychologiquement cela devient très dur car elle nous disent que la structure est très très glissante à cause de l’humidité. Puis deux hommes s’élancent sur le parcours et réussissent la pression retombe : c’est réalisable ! Mais à partir de là, de vingt-deux heures à deux heures du matin plus personne ne buzze et une vraie psychose s’installe dans les loges : le parcours est impossible à finir… J’essaie de me dire que je suis préparé et que ça passera mais le doute s’installe, la poutre et le tremplin font d’énormes ravages néanmoins dans ma tête je me suis dit que si je touche le filet c’est gagné.

J’ai décidé de m’isoler de rester concentré et de ne plus regarder. Je me suis allongé avec les écouteurs et je me suis endormi jusqu’au moment vers trois heures du matin où on est venu m’annoncer que j’avais trois minutes pour être sur le plateau, je me suis changé en deux minutes, j’ai couru jusqu’au plateau et là c’est vrai que j’étais dans la lune. Je me suis imaginé à l’entraînement avec mes parents, ma femme et les copains a côté en train de crier et sans vraiment réaliser j’étais en train de prendre dans mes bras Christophe et Denis.

Moi qui pensais rejoindre mes proches dans le public, je suis reparti pour une série d’interview et debriefing, finissant à quatre heures du matin la journée a été extrêmement longue et difficile et je comprends a posteriori pourquoi il y a eu tant d’échec sur le parcours, déjà difficile mais à cela il faut rajouter toute la pression et la fatigue. On se retrouve en demi finale !