Samedi 4 mars, quatre cents guerriers sont venus à bout de la troisième édition de la Run Life Street Jump de Nontron, en Dordogne. Dans des conditions météorologiques dantesques, les coureurs à obstacles ont affronté, de nuit, un parcours de presque six kilomètres et vingt-trois obstacles.

Le Récit de Julien Giraud, Limoges MudRun Club

Souhaitant promouvoir et pratiquer notre discipline sur le territoire Limousin-Périgord et étant agréablement surpris par l’édition 2016, les membres du Limoges mud-run club avaient décidé de répondre présent encore cette année avec 49 inscrits.

Le départ de notre vague élite donné pour 19 heures, nous arrivons à Nontron vers 17 heures pour reconnaître le parcours. Nous retirons nos dossards et le traditionnel t-shirt course ainsi qu’une boisson énergétique. Le temps commence à se gâter et des averses sont annoncées pour la soirée.

Une fois l’ensemble des troupes regroupées, nous démarrons notre échauffement à travers les rues de la ville. La pluie tombe de plus en plus et le départ est repoussé à 19h15 afin qu’il fasse complètement nuit.

Nous sommes dans le sas de départ et nous constatons que notre équipe représente plus de 60% de la vague élite. Les consignes de sécurités sont données notamment méfiance sur les pavés et les marches pour ne pas glisser. Et c’est le départ !

Maxime Dupas (Escarp’haimps) et Nicolas PAILLET (SWAT) partent très fort devant. La course commence à travers les rues de la ville et nous nous heurtons rapidement au premier obstacle, les rugbymen de Nontron et leurs boucliers.
S’en suivent un ramper sous filet,des franchissements de tas de pneus, des buses, un filet à grimper, un conteneur remplie de bouteilles en plastiques dans le parc du château et ses terribles escaliers glissants. Quelques chutes sont à dénombrer mais rien de méchant. Après une première partie en ville et en descente, nous commençons à remonter vers le départ du ventrigliss par des chemins boueux et pentus sur lesquels nous effectuons un porté de pneu très facile et un rampé en pente.

À mi-parcours, nous arrivons au départ du Giga Jump : l’obstacle emblématique de Nontron. C’est un toboggan long de 110 mètres ! Cette année, il a été adoucie et l’arrivée ne se fait plus dans une piscine mais dans des matelas. La descente est toujours aussi impressionnante, on ne maîtrise rien. La montre GPS nous indiquera que la descente s’est faite aux alentours des 40 km/h ! Un amusement pour certains mais un réel choc pour d’autres.

Nous continuons sur de petits sentiers en dévers avec passages de toiles d’araignées, haies et branches. Le passage qui suit est inédit et consiste à remonter une pente ultra boueuse à travers bois. Beaucoup marchent. Au sommet nous passons au-dessus de quelques troncs d’arbres, puis nous descendons sur un obstacle, lui aussi inédit, des tours de pneus à escalader entre lesquelles se trouve une planche à traverser en équilibre. Cet obstacle se passe sans aucun problème.

La pluie battante, voire la grêle à certains moments ne nous lâchent pas. Elles qui rendent les sentiers très glissants et éprouvent les coureurs. La partie suivante est probablement ma préférée : elle consiste à remonter dans la ville par des canalisations d’eau souterraine. La pluie amenant énormément d’eau dans ces canalisations, il faut lutter contre le courant pour remonter ses interminables buses !

De retour dans la ville, nous empruntons un labyrinthe avec ambiance boite de nuit, fumée et stroboscope. Les passages sont étroits et, lors de la sortie, je ne sais plus du tout où je suis. Un dessus-dessous version campagne composé de bottes de pailles ainsi que d’une remorque de tracteur et nous arrivons au Capsul pump, un gros boudin gonflable prêté par l’Adren Addict, quasi impossible à franchir seul. après cet obstacle, il nous faut défier les footballeurs en tournant 10 fois autour d’un ballon et en essayant de marquer un but dans la foulée.

les derniers mètres nous font passer par un gros tas de sable avant d’enchaîner sur une descente sur le bitume puis une remontée par les marches et c’est l’arrivée avec la dernière palissade à franchir pour avoir droit à la médaille !

À l’arrivée, nous nous dirigeons rapidement à l’intérieur de la mairie pour nous mettre au sec et nous restaurer avec le buffet Finisher.

Les résultats

Coté résultat, domination de Maxime Dupas sur toute la course, Jeremy Kramp du Limoges MudRun Club termine second et Sébastien Sudrie, troisième.

Chez les filles, carton plein pour notre club avec n°1 Charlotte Géry , n°2 Céline Legris, n°3 ex-aequo Delphine Thomas et Lisa Savio. Toutes les 4 membres du Limoges Mud Run Club.

Nous remportons aussi le challenge du nombre pour notre équipe et recevons en cadeau un bon pour une girafe de bière dans un bar de Nontron ! Nous terminons notre aventure par une bonne douche au gymnase municipale et un bon repas organisé pour les coureurs le désirant.

BILAN

La petite course fun s’est transformé, en raison des conditions climatiques épouvantables, en un réel défi où il fallait être déterminé et vigilant pour franchir la ligne d’arrivée. Coté dangerosité,les risques de glissades sont des dangers connus de tous les obstacle racers mais il est cependant compréhensible que certains pratiquants loisirs aient eu beaucoup de difficulté pour arriver au bout.

Pour seulement 15 euros (premier tarif), les organisateurs de la Run Life Street Jump nous ont encore fait la surprise d’obstacles variés et de qualité ! Avec une magnifique médaille finisher, trois ravitaillements, cette course remporte la première place au rapport qualité/prix.

Cependant un point négatif revient pour beaucoup de coureurs sur cette édition 2017, c’est le balisage et les infos des bénévoles sur le parcours. En effet de nombreuses erreurs de parcours et des fléchages pas assez visibles ont perturbé la course de certains. De plus quelques erreurs d’aiguillage venant des bénévoles eux-mêmes qu’il ne faut cependant pas incriminer du fait des conditions météo particulières et déstabilisantes.

Cette édition 2017 fut sûrement plus extrême que fun mais une très bonne expérience et un bon dépassement de soi.
Espérons que la météo soit de la partie l’année prochaine pour offrir du plaisir au plus grand nombre !