Dans la rubrique Points de Vue, le magazine accueille le point de vue des organisateurs, des athlètes et des passionnés de la course à obstacles. Cet article est rédigé par des membres de l’équipe de la course « La Ruée des Fadas ».
D-DAY RACE 2015, le 28 mars 2015 au matin.
Ce titre a une double connotation.
La première est Historique, la seconde peut se traduire par le Jour J, celui à ne pas manquer, où il faut et fallait être…
Par le biais de notre partenaire LA RUÉE DES FADAS, nous avons eu la possibilité de participer à cet événement, à cette première édition qui sera et va être sûrement la première d’une longue série.
Un village, Courseulles-sur-mer, et un lieu mythique JUNO BEACH.
Une organisation présente , opérationnelle et réactive en tout point de vu, tant sur la qualité de l’accueil au retrait des dossards, que sur l’organisation du site mais aussi lors de l’épreuve sur les réajustements possibles.
Convocation 6h00 du matin pour le Départ « Elite Bateau ».
Pas de quoi se flageller, ce n’est ni plus ni moins que la possibilité de « Débarquer en bateau » sur le point de JUNO BEACH, en mémorial à nos aïeuls lors du Débarquement de 1944. Le caractère Elite n’a pas de valeur ajouté en considérant qu’aucun classement ne sera délivré lors de cette édition.
Comme beaucoup de courses à obstacles, c’est le plaisir partagé, lac convivialité, le dépassement de soi, la difficulté, les défis, l’entraide qui est source de motivation.
En tous points, la DDAY RACE a contribué à satisfaire les 6000 participants annoncés.
Convoqués à 6h00 du matin, en compagnie de Marion LORBLANCHET et de Victor GARBIT, nous voilà dans le sas d’attente… attente pour monter sur un bateau, un zodiac à 12 places assises.
Pas moins de 10 petits zodiaque se présente vers 6h40 pour que l’on embarque.
40 minutes pendant lesquelles, les Racers, les « héros du jour », les sportifs s’interrogent sur leur folie, leur pourquoi ? D’autres ne se posent pas de question, les concurrents vêtus en soldat d’époque, trellis, rangers, casque, frontal…
À coté, on peut apercevoir et discuter avec « les moustaches », un bande de copain qui viennent se dépasser et passer une bonne tranche de rigolade. Non loin de là, on peut sentir la fatigue et l’excitation qui se lit sur les visages.
Beaucoup on eu la possibilité et l’occasion de se plonger dans cette ambiance dès la veille au soir avec une nuit commando, au camping de la base de vie. Le temps passe mais, la température, le petit vent refroidit les cours mais pas l’ambiance; surtout quand les coachs mettent l’ambiance pour un échauffement commun…les bras s’agitent, les mollets se raffermissent, le souffle s’accélère…
La DDAY va commencer.
Au loin, dans le chenal du port, on aperçoit les zodiac navettes. Chacun aura sa place et ce sont les soldats, les rangers qui vont avoir le privilège d’embarquer et donc de débarquer en premier sur JUNO BEACH. Avec Marion et Victor, nous allons pouvoir profiter de la seconde navette, une petite minute plus tard. Le zodiac s’éloigne du rivage, les embruns soufflent légèrement, l’attention est porté sur le saut que l’on va faire et notamment la profondeur à laquelle on va sauter.
À hauteur de Bassin nous a-t)on prévenu pour la profondeur. La référence devait être la taille et le bassin de Mickael Jordan s’exclame Marion en voyant les G.I. et nos partenaires du jour avec l’eau au niveau des Pectoraux.
Ça y est, c’est parti, les premiers concurrents sont lancés sur cette plage mythique, après une cinquantaine de mètres à lutter contre cette manche frisquette , qui donne le ton de cette course.
On ne sait pas à quelle sauce nous allons savouré ces 15 kilomètres mais ce qui est sûr, c’est que le temps sera clément et que le plaisir sera là.. Dès les premières foulées sur la plage, on sait que l’on vient de passer l’obstacle le plus difficile… ou pas !!!
Nous voilà partis pour près de 15 kilomètres sur le sable , le bitume, les single-tracks , le bois, les roseaux, la vase, la rivière, la paille… Ce qui est particulièrement appréciable , c’est ce changement de relief, de sols, d’éléments que l’organisation a pu créer autour de ce village.
En passant de la mer à la campagne, en passant d’un obstacle ludique comme un château gonflable à un ramping de plus de 120m, en nous faisant évoluer aussi bien sur les ballots de paille dans une grange, que dans un couloir de vase à mi mollets, cette D-DAY RACE nous a offert la possibilité de vivre chaque obstacle avec un brin de référence historique.
Chaque Obstacle avait la particularité d’avoir un NOM ainsi qu’une description relatant les Vrais obstacles auxquels se sont confrontés les soldats le 6 juin 1944.
Ne faisons pas d’amalgame, entre eux et nous.
Comme l’a souligné , Léon GAUTIER, l’un des derniers vétérans du Commando Kieffer, qui a débarqué sur cette même plage le 06 juin 1944 et qui était présent ce Samedi pour donner le départ » si nous avons pris ce risque, c’est bien pour permettre à nouveau à des enfants de courir sur ces plages. »
Nous sommes tous des grands enfants, il n’y a qu’à voir les sourires, les rires des concurrents dans les ballons, dans la boue, dans l’eau glacée. La course se poursuit de tout son long et les niveaux étalent chaque concurrent les uns derrière les autres sur le long de cette plage.
L’enchainement des obstacles, en moyenne 1 tous les 400m mais très souvent des obstacles naturels ou répétitifs comme un parcours d’obstacles de Chevaux dans une carrière, mais aussi un « UP AND DOWN » sur un terrain de Moto Cross digne de certains terrils du Ch’nord.
Alors oui, on pourra toujours être déçu de ci ou de cela en comparaison à telle épreuve, à l’absence de tel obstacle mais concrètement, en moyenne le temps d’épreuve a été de près de 2h15 hormis chez les élite où cela se court beaucoup plus vite.
2h15 de franche rigolade, de soutien, de sourire, de découverte.
Le concept est génial.
Comme toute première édition, l’organisation devra prendre en considération les aléas, les retours objectifs des concurrents pour s’améliorer et pour proposer une DDAY RACE 2016 encore plus attendue.
Mais pour avoir vécu cette course de l’intérieur , et avoir eu la chance de donner mes impressions en live, en pleine course accompagné par un VTT ouvreur qui n’est qu’autre que Jean Charles Bagnoud, l’organisateur de cette DDAY.
Je ne peux que le féliciter de sa réactivité qui permettait qu’en l’espace de 10 à 15’, les concurrents suivants ne soient pas pris aux dépourvus sur des erreurs d’aiguillage ou encore de sens d’obstacles.
Petite anecdote, lors du château gonflable, qui était impossible de franchir avec l’humidité et la pente du toboggan, il a suffit de donner cette info à Jean Charles pour qu’à partir du 8 ème concurrent passé, le sens de passage permette de le franchir et de ne pas mettre en difficulté l’ensemble des concurrents.
Alors oui, en terme d’objectivité, on peut faire remonter l’information que la DDAY manque d’obstacles plus physiques, notamment sur les bras, que la base de Vie et les Vestiaires sont un peu loin de l’arrivée et que pour le côté convivial, beaucoup d’entre nous auraient souhaités à juste titre que l’arrivée se fasse au sein même de la base de Vie.
Mais la logistique et l’ampleur de cette organisation ne doit pas nous faire douter que Hugo Events a surement pensé et réfléchi à tout ceci en amont.
D’un point de vue personnel, pour Marion et moi même, une course difficile physiquement, loin d ‘être ennuyeuse, avec de longues portions courues en terrain variés, meuble, instable (sable, chemin, single en sous bois, vase, roseau, …).
Des obstacles simples et ludiques avec ce château gonflable, ce saut de l’ange, ce ramping qui n’en finit pas, ce portage de sac lourd très lourd, ces araignées (cordage) enquiquinantes et agaçantes, ce « Up and Down » qui ont martyrisées nos cuisses.
Un Débarquement plus qu’attendu qui mérite encore plus de mise en scène.
N’oublions pas le fait de courir avec les rotations des pales d’hélicoptère au dessus de la tête, qui a le chic pour nous transcender et de nous créer cette atmosphère tant recherchée.
Une arrivée sommaire qui, on le souhaite, pourra s’aménager différemment au niveau de la base de Vie avec l’ambiance que le camion sono aurait loisir d’animer !
Une accueil et une présence de bénévoles, souriant, tout au long du parcours, et sympathiques de surcroit malgré ce temps Normand.
Cette course, que ce soit Marion, Victor ou moi même (ainsi que d’autres concurrents en retour) a donné du fil à retordre à chacun et malgré l’absence de classement, une grande majorité de la vague Elite Bateau sont venus pour se défier, personnellement, aux obstacles mais aussi aux autres. !
En parallèle, les vagues suivantes ont laissé place à des groupes, des équipes Fun où le maitre mot se lisaient sur leur Visage = Plaisir !
C’est donc avec l’envie que nous avons effectué ce déplacement et c’est avec des yeux rieurs, les muscles machés et de très bons souvenirs, mais surtout le souhait de revenir que nous avons repris le chemin de l’Auvergne.
Un grand bravo à toute l’organisation et nos excuses de ne pas avoir pu assister à la soirée du Samedi, qui d’après nos échos, a été réussie.
Les plus :
- Le site et l’organisation,
- Le passeport d’infos, le tee shirt, et la médaille (pourquoi ne pas la donner à l’arrivée en guise de Finisher ?)
- L’exposition autour de l’événement
- La multitude d’obstacles aussi bien naturels qu’originaux !
- Les pancartes pour se faire photographier
- L’ hélicoptère qui survole l’épreuve
Les moins :
- L’arrivée excentrée
- Le manque d’obstacle « A bras »
À titre d’information, Marion termine en 1h30 en compagnie d’un groupetto de masculin dont Victor wod’s, le second Gregory est intercalé 6 à 7 min (1h21-1h23) devant eux et tout autant de temps derrière moi (1h15)
Marion LORBLANCHET et Jérémy L’HOTE