Record du monde de participants battu ! Près de 25 000 personnes ont participé à cette édition de The Mud Day powered by Mini. C’est un superbe succès pour cette série et plus généralement la course à obstacles en France.
Récit de course.

Dimanche 10 mai 2015,
Après une nuit passée dans ma voiture, je me suis levé vers 7h30 du matin. Après un rapide déjeuner, j’ai décidé de me rendre sur le lieu de course. Là-bas, j’ai dû m’acquitter de la somme de 10 euros pour le parking car ma voiture n’était pas remplie. Je me suis dirigé ensuite vers la grande arche The Mud Day Paris que l’on apercevait de loin et j’ai eu à attendre jusqu’à 8h20 pour enfin pouvoir rentrer. Ce fût un des très rares bémols de la journée. En effet, mon départ étant à 9h, j’ai dû me dépêcher pour me changer, passer déposer mon sac aux consignes et m’échauffer brièvement. L’un des avantages des départs en première vague, c’est qu’on est tout de suite dans le bain et qu’on n’a pas trop le temps de gamberger. Les coachs sportifs présents sur l’aire d’échauffement étaient très dynamiques et faisaient fortement monter l’ambiance sur de la musique pop électro. On rentrait très vite dans l’atmosphère The Mud Day Paris.

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À 8h50, je suis entré dans le sas de départ pour m’y placer en première ligne. Un speaker à la voix de doubleur cinéma américain continuait à faire monter la pression. Le départ était imminent mais avant cela, nous devions nous agenouiller pour entendre la charte du The Mud Day Paris. Moment à la fois solennel et fun. À ce stade, nous étions bouillants. Après un ultime cri de guerre « LA BOUE LA BOUE LA BOUE », le décompte commençait. 5-4-3-2-1… Je m’élançais rapidement comme à mon habitude… De la fumée était projetée et un quad nous précédait, tout cela sous les cris des spectateurs présents… WOW ! Je me souviendrai de ce départ vraiment sympa !

The Mud Day Paris, c’est quoi ? 13 km et 22 obstacles sur le papier. Je m’attendais à trouver un parcours sur sentier assez plat avec quelques passages de boues et d’eau agrémenté de quelques obstacles originaux pour corser un peu le tout. Bref un parcours assez simple destiné au grand public. Il en fût tout autre !

Revenons-en à la course. J’étais tout content d’être en tête sur ses premiers kilomètres en compagnie de trois autres coureurs. Nous courrions sur de la terre et de l’herbe. Le sol était inégal et nous devions faire attention à nos appuis. Déjà, les premiers obstacles étaient passés : dessus-dessous, passage dans un tunnel en marche de l’ours sous terre et ramping en montée sous des barbelés.

Cette première ascension très pentue a fait mal aux jambes et m’a coupé le souffle. Nous étions encore groupé lors du tirage d’un gros pneu de tracteur à faire en collectif sur une boucle de deux cent mètres. Nous terminions le parcours alors que les quatre coureurs suivants venaient à peine d’arriver. Il y avait déjà de gros écarts. Vers le cinquième kilomètre, j’ai commencé à me sentir moins bien. Après les pyramides de paille que j’ai franchi en tête, j’ai ressenti un gros coup de fatigue. Alors que nous étions sous le second ramping, je n’arrivais plus à suivre les deux premiers coureurs.

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Malgré ça, j’essayais de garder un rythme correct et de profiter au maximum de la course. Les montées très pentues m’ont beaucoup fatigué et j’étais parfois obligé de marcher. L’obstacle que je redoutais était en vue : le bassin d’eau à franchir à l’aide de cordes. L’adrénaline et la pression me gagnaient. En effet, cette année, si vous réussissiez 4 obstacles plus relevés que les autres à savoir les cordes, un mur de bois incliné, une poutre et la longue monkey bar, vous gagniez une médaille dorée en plus : la KING of THE MUD. J’adore ce concept de petit challenge qui vient pimenter la course. Cette médaille, c’était mon objectif n°1. J’ai donc pris à chaque fois 1 minute pour récupérer et m’essuyer les mains avant de tenter ma chance. Finalement, j’ai réussi à passer sans encombre ces obstacles et le plus compliqué aura été l’équilibre sur la poutre.

Contre toute attente, le parcours s’est révélé sélectif et m’a pas mal éprouvé. Alors que les kilomètres s’accumulaient, les obstacles plaisants s’enchaînaient : bassin avec une eau gelée qui m’a bien réveillée, sacs de 30 kg à porter en pente, filet pour escalader une colline avec une structure en bois de 4 mètres au sommet, passage dans des tuyaux dans l’eau, des énormes dunes de terre impressionnantes avec des fosses de boue, un ramping électrifié (les décharges étaient très bien dosées)… J’ai passé tout ça tranquillement sans prendre de risque.

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Le tout en musique car, chose surprenante, on trouvait des enceintes quasiment sur tout le parcours. J’ai trouvé ça top.

Niveau difficulté, les murs à franchir étaient vraiment hauts et bien qu’habitué, je n’arrivais à poser qu’une main en haut avec élan et prise d’appui. C’était suffisant mais je pouvais remercier mes nombreux entraînement aux tractions et au grip ! Celui qui m’a posé le plus de problème restera le long mur glissant incliné avec une petite cordelette à attraper. Il m’a fallu 3 tentatives et un saut désespéré pour attraper le bout de la corde à une main. À ce moment-là, je me suis demandé comment allait faire les autres coureurs moins sportifs. C’est là que la valeur n°1 prônée par le MUD DAY prend tout son sens : l’entraide. La plupart devait s’unir et trouver des astuces pour franchir les difficultés. L’esprit de solidarité et le dépassement de soi étaient vraiment présents. Bravo à tous les finishers d’ailleurs !

Sur la seconde partie du parcours, TROIS coureurs m’ont repris. J’ai ainsi payé ma méforme et mon absence totale de prise de risque sur les obstacles. Qu’importe, j’ai pris énormément de plaisir et j’ai rempli mes objectifs. Par ailleurs, nous avions droit à 3 ravitaillements constitués d’eau (voir de Redbull) et de quartiers d’orange Ils étaient bien situés et amplement suffisants.

Après le passage de la dernière monkey bar et des fils électrique (mini voltage), j’ai franchi la ligne d’arrivée en 1h25 pour une sixième place bien sympathique. Ça y est : j’étais fier d’être enfin un Mud Guy.

Les finishers avaient droit à un beau tee shirt noir « Mud me i’m famous », la mud beer avec son gobelet souvenir, une médaille militaire argentée et pour les King of Mud, la médaille dorée en plus. Après quelques photos, j’ai facilement récupéré mon sac et j’ai pu allé prendre ma douche froide. C’était quand même plus confortable que sur la plupart des courses. J’ai même eu droit à une chaise pour me changer.

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Ensuite, le village très bien pensé permettait de profiter pleinement des festivités. En effet, de nombreux obstacles à voir étaient situés à proximité : les cordes, le bain gelé, le toboggan, les monkey bar ainsi que les lignes de départ et d’arrivée. Le public pouvait aisément suivre les péripéties de leurs proches.

De plus, des animations étaient présentes en nombre : stand Deezer avec un DJ, un challenge roue Monkey bar avec maximum de tour à faire, des stands des partenaires , alimentaires, de nombreuses tables à disposition, quelques obstacles pour se tester, etc… Par la suite, j’ai pu échangé avec de nombreux racers. J’en profite pour saluer Boris et ses proches, Hugo et les French Frogs OCR, Alex, Manuel et ceux que j’oublie. J’aime les courses aussi et surtout pour les belles rencontres qu’elles génèrent.

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Le bilan

J’ai vraiment été enchanté par ma première MUD DAY. J’ai adoré son parcours et ses obstacles sélectifs ainsi que son village très bien agencé. L’ambiance conviviale et festive m’ont également beaucoup plu. Ainsi, je tiens à féliciter l’organisation pour le succès de cet événement. Merci à vous ! Cette course malgré l’absence de première vague chrono individuelle reste mon coup de cœur de ce début de saison et je ferai mon possible pour revenir l’an prochain.

Je remercie également Sébastien, Léo Climber mon coach ainsi que Drink Tito boisson énergisante pour leur soutien. Pour ma part, je retourne à l’entraînement intensif pour préparer la Ruée des Fadas de St Jean de Mont en Vendée. Je vous donne donc rendez-vous le dimanche 24 mai pour de nouvelles aventures.

AROO !

Crédits photos : Mathieu Claustre et Hugo Steiner