Durant les derniers mois, j’ai eu l’occasion de côtoyer régulièrement les organisateurs de la Mayday 53, Jean-Michel Tridon et Fabrice Landelle de l’association « Le son de vie ». En effet, ils avaient déjà organisé plusieurs événements dont certains sportifs mais le monde de la course à obstacle leur était moins familier. C’est avec plaisir que j’ai accepté d’apporter ma petite aide en leur faisant partager mon expérience. J’ai ainsi pu aborder avec eux quelques aspects par exemple le choix et l’emplacement des différents types d’obstacles afin d’éviter les bouchons , la gestion des vagues et notamment la vague compétition ou encore la communication sur les réseaux sociaux, à la radio ou sur d’autres événements OCR comme « l’Herculéenne » . Cela m’a surtout permis de découvrir l’envers du décor. Lors des nombreuses réunions, j’ai ainsi pu constater le nombre important de tâches à gérer: les démarches administratives à effectuer auprès de la préfecture et de la mairie notamment, le choix du parcours, trouver des partenaires ,des bénévoles, mais également des artisans pour la création de plusieurs obstacles, assurer la communication,… Tout cela est très chronophage!

Le travail abattu en amont est juste énorme et je dois saluer les organisateurs pour leur cela.

Plus le week-end de la course approchait et plus l’excitation grandissait. Ainsi, je me suis impliqué dans ce projet avant tout pour faire partager ma passion de la course à obstacles, la faire découvrir au plus grand nombre mais aussi pour dynamiser la ville et aider les associations caritatives partenaires, le tout bénévolement.

La semaine précédent l’événement, tout s’accélère. J’essaie de me libérer au maximum pour aider un peu au montage de quelques obstacles comme les filets verticaux, le ventriglisse ou encore le ramping avec les fils barbelés. J’avais également préparé des cordelettes et des anneaux chez moi pour augmenter la difficulté de la monkey bar pour les compétiteurs.

Le samedi matin, j’apprends que la belle pyramide de paille a été brûlée pendant la nuit. C’est moche, tant pis, il faut avancer! C’est l’effervescence et tout doit être en place rapidement. Les bénévoles ont répondu présent et chacun vaque à sa tâche. La journée a été remplie pour tous: installation des barnums, décharger et monter les podiums, chaises et tables du camion ainsi que les derniers obstacles, finir le balisage, accrocher les banderoles, etc… L’après-midi, j’opère avec un petit groupe la reconnaissance du parcours. Aussi, je focalise mon attention avant tout sur la sécurité des structures. Hormis quelques détails (on se retrouve à couper à la scie des bastings sur une structure trop haute…aie mon pouce ^^ mode bricolo du dimanche ), toutes étaient d’une belle qualité souvent professionnelle car réalisées et montées sur place par les artisans de la ville: bravo à eux pour ce bel ouvrage. En outre, j’ajouterai que la Mayday53 respectait le nouveau réglement de la FFA. En parallèle à ce travail d’inspection, j’en profite pour faire des vidéos qui serviront pour la promotion de la course par la suite. Tout est quasiment en place en ce samedi soir et il est tant de rentrer avec les amis bénévoles et coureurs que j’héberge.

Après une courte nuit c’est le jour J , nous sommes debout à 6h et nous voilà de retour sur le lieu de course. Là-bas, les bénévoles sont briefés par les organisateurs sur leurs tâches respectives. Puis, le balisage du début de la course est effectué. Déjà les premiers coureurs partent par groupe de 50 après un échauffement mené par deux coachs sportifs de Laval. Un écran géant assure le décompte et il présentera par la suite des photos des participants sur le parcours de 5600m. Ils auront à venir à bout d’une trentaine d’obstacles et de nombreux passages dans l’eau. Par ailleurs, la taille des vagues favorisera une course fluide sans ralentissement. Après avoir revérifier le balisage une énième fois, je me poste sur le terrain de foot où se trouvent 4 obstacles dont le ramping barbelé et la monkey bar. Le matin, l’événement est vraiment axé « loisir,fun » : les déguisements sont présents et l’humeur est festive. On les encourage de la voix mais on reste vigilant car on doit avant tout assurer leur sécurité. En effet, les gens parlent et ne voient pas du tout les fils barbelés qui se rapprochent ^^On doit les prévenir à l’avance. De mon côté, j’aide certains ou plutôt certaines à franchir la monkey bar en les portant. C’est plus amusant quand on complète les obstacles, même un peu aidé. Je donne donc avec plaisir de ma personne. J’aide également une dame qui se blesse malheureusement en se réceptionnant au sol. Je lui enlève sa chaussure, lui pose mon pull en guise de couverture et essaie de la détendre en attendant les secours. Ceux-ci interviendront rapidement et aux dernières nouvelles, il s’agirait d’une entorse à la cheville. Très peu de blessures ont été à déplorer et c’est tant mieux. Aussi, les gens ont le sourire et on voit qu’ils sont contents d’être là. C’est notre plus belle récompense !

A midi, les derniers participants « loisirs » sont passés. Nous regagnons donc la ligne de départ pour nous restaurer. Des tables et des chaises sont prévues pour accueillir un grand nombre de personnes dont les bénévoles. Peu à peu, la pression commence à m’envahir car à 14h30 aura lieu le départ de la vague compétition. Avec les 2 organisateurs, nous avons opté pour 2 boucles soit 11km200, deux obstacles plus compliqués (il fallait grimper sur le pont en bois , obstacle de type « planche irlandaise » et la monkey bar transformée en rig avec cordelettes et anneaux) et surtout des pénalités en temps pas forcément des plus simples à gérer. Je rebriefe bien les bénévoles sur les obstacles « à pénalité » que sont le javelot (magnifique stand d’ailleurs avec des javelots qui se plantaient facilement), le pont , la monkey bar et le plan très incliné. Ensuite, je me poste à l’arrivée pour réceptionner les coureurs et recevoir les informations nécessaires. Par téléphone, je liste les pénalités reçues: 1′ pour le javelot et 5′ par obstacles ratés à ajouter au temps final. La gestion est facilitée par le nombre peu élevé ( 37). Alors que les compétiteurs vont bientôt finir leur premier tour, je m’interroge sur la jonction entre les deux boucles et je m’assure qu’elle est correcte. En effet, les participants humides et couverts de boue ne repassaient pas dans le bâtiment public; hors le balisage n’avait pas été refait. Avec 2 bénévoles, on corrige cet oubli en 5 minutes. Dans le feu de l’action, il est difficile de penser à tout surtout sur une première édition.

Côté course, mes coéquipiers de l’Intrépide de Pré en Pail, pour la plupart de niveau régional voir national en course à pied sur route/cross, jouent le jeu et envoient du lourd. Hermann Landemaine, participation au championnat de France de cross Elite, 33′ aux 10km aide Tony Foulon , 32 33′ également sur 10km, à relancer après les obstacles. Ce dernier sera beaucoup moins à l’aise que son camarade, sur le rig notamment et prendra beaucoup de pénalités. Et oui en course à obstacle, il ne suffit pas de courir. Malgré la densité d’obstacles (65) et les difficultés techniques, les locaux m’ont bluffé en trustant le podium. Benjamin Louisy, premier spécialiste ocr, avec son sans-faute et sa belle course finira 4ème à quelques secondes du podium.

Dès le dernier participant arrivé, je m’active avec le chronométreur pour changer manuellement les temps en fonction des pénalités reçues, tout ceci afin de donner un classement le plus rapidement possible. 10′ plus tard, il était transmis au speaker qui pouvait annoncer le podium.Puis, je me dépêche d’aller le présenter aux coureurs ocr que j’ai l’habitude de voir sur les courses. J’en profite pour échanger avec eux sur leurs ressentis. Ainsi, ils sont tous ravis et ne regrettent absolument pas d’être venus. C’est le principal pour moi!

A ce moment-là, la pression retombe fortement et j’en profite pour discuter entre passionnés.

Déjà il est l’heure de ranger. En 4h, les bénévoles, moi compris, s’activent pour ramasser et enlever tout ce qui avait été mis les jours précédents.

Après avoir aidé à ramener une énième structure et des palettes, la « Mayday53 » se terminera pour moi à 20h ce dimanche soir, fatigué mais heureux d’avoir contribué avec mes modestes moyens à cette belle aventure.

Découvrez une autre vision de cette expérience sur mon blog

Je tiens à féliciter les 2 organisateurs , Jean Michel Tridon et Fabrice Landelle de l’association « Le son de vie » pour leur belle course ainsi que tous les bénévoles présents.

Je remercie les amis coureurs qui se sont déplacés et mon meilleur ami Mathieu Foureau pour ses deux jours de bénévolat et les bons moments passés 😉

Quant à moi, je vous donne rendez-vous très vite pour un nouveau périple en Belgique: Strong VIKING Gand OCR séries!

Enjoy!