Les courses à obstacles mettent nos mains à rude épreuve. Les murs et les franchissements à la force des bras peuvent faire mal avec des échardes, des ampoules, des steaks et des petites plaies. Pour éviter ces blessures, certaines courses recommandent le port de gants ou de mitaines. Quelle est la meilleure solution ?

Les gants contre les sans-gants

Porter des gants n’est pas une obligation. D’ailleurs, le sujet fait débat. Quand certains prônent que la course à obstacles à main nue est la meilleure des solutions, d’autres ne jurent que par le port de gants. Il n’y a, bien sur, pas de seule solution universelle mais un choix personnel à faire. Toutefois un type de course requiert le port de gants : les courses à obstacles blanches. Dans la neige et le froid, ces protections ne sont pas une option : elles sont obligation.

Dans les autres cas, tout va dépendre de votre entrainement, de vos expériences et de vos sensations. Si vous êtes des habitués aux travaux manuels ou aux sports demandant de la force de préhension (le nom français du grip) comme l’escalade ou la gymnastique, alors vous êtes probablement déjà familier avec la corne des mains. La corne est une protection naturelle. Cet épaississement de la dernière couche de notre peau se forme lorsque celle-ci est soumise à des efforts et des frottements réguliers. On retrouve cette spécificité sur les doigts des guitaristes, sur les phalanges des fans de planches à voile mais aussi chez les professionnels du bâtiment.

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Avec un entrainement régulier (et sans gants) aux obstacles dits « de bras », la corne se forme naturellement. La peau de vos mains déjà protégée, le port de gants devient une simple question de sensation. À vous donc de décider librement !

Vous n’avez pas de corne ?

Si vous mains ne sont pas « faites », alors le port de gants devient une question de protection. Dans tous les cas, cet équipement représentera une gêne pour la partie course d’une épreuve. Mais, sur les obstacles, ils pourront vraiment éviter de vous faire mal. Quels sont les meilleurs gants pour la course à obstacles ? Si la course comporte des épreuves de boue ou de natation, oubliez très vite les gants pleins. Vous avez besoin d’une vraie évacuation de l’eau et de la boue qui se sera, dans tous les cas, infiltrée par le poignet.

Le combat des gants

Après une première sélection, nous avons testé différents types de gants : les mitaines de musculation, les mitaines de vélo et des gants de bricolage antidérapant découpés au niveau de la dernière phalange.

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Sur la première partie course, les mitaines de musculation et de vélo remportent le combat et de loin. Sans être trop désagréable, le textile placé sur le dos des gants de bricolage n’est quand même pas fait pour évacuer une transpiration de course.

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Les premiers obstacles de bras (monkey bars et poutre inversée) donnent un léger avantage aux gants de bricolage du fait de leur découpe sur mesure : juste sur le bout des doigts. Cela fait vraiment moins mal.

Une fois le bain de boue passé, rien ne va plus pour les mitaines de vélo et de musculation. L’adhérence devient quasiment nulle, quelque que soit la surface. Celle des gants de bricolage reste relativement constante sur le métal et diminuée sans être anéantie sur les autres obstacles.

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Les gants de bricolage antidérapants remportent donc la bataille du test ainsi que celle du prix avec un coût variant entre deux et quatre euros la paire. Après plus de six mois d’évaluation, il n’existe encore aucun équivalent sur le marché français.

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Le bilan

Au final, les meilleurs solutions dépendent de votre profil et de votre entrainement. Si c’est votre première course à obstacles et si vous n’avez pas de corne, privilégiez les gants de bricolage antidérapants en n’oubliant pas de les découper au niveau de la dernière phalange (en partant de la paume) pour évacuer l’eau et la boue. Si vous avez de la corne alors les gants vous gêneront généralement plus qu’ils ne vous apporteront.

Crédit photo : Photo Pierre Alessandri / ASO – The Mud Day Paris 2015. Cet article est une mise à jour de notre premier billet posté le 4 juillet 2015.