Depuis le début de l’année, plus de 100 000 personnes ont pris le départ d’une course à obstacles lors de 43 événements. Ce week-end, Obstacle.fr était à l’Alligator Mud Race : une petite course de la banlieue lyonnaise. Avec moi, trois cents personnes étaient au départ de cette première édition où dix kilomètres, quarante obstacles et trois cent mètres de dénivelé était annoncés.
Dans une ambiance assez fabuleuse et très bien accueilli par des bénévoles surmotivés, je me prépare en attendant le début de ma course dans la deuxième vague. Chaque départ lance une trentaine de personnes, nous sommes loin des trois à quatre cents participants sur les grosses courses à obstacles !
La machine à fumer et les haut-parleurs sont à fond. L’échauffement nous fait enchaîner les exercices. Et c’est bien la première fois que je fais des burpees pendant mon échauffement ! À 10h00 précise, je m’élance. Deux mètres après le départ, une série de courts obstacles nous attend. Des bottes de paille sont suivis d’un bassin plein d’eau où nous arrose un bénévole avec un tuyau de pompier avant que nous devions sauter de pneus en pneus.
La première partie de running commence également avec la première côte. Pour éviter de me griller, je monte en marche rapide : pas de doute, nous sommes bien dans un trail à obstacles. Après une bonne portion de route, le balisage nous emmène à travers les bois qui longent la route. Du trail, j’ai l’impression de passer à la course d’orientation. Les ronces et les orties fouettent et tonifient les jambes et les bras. Aux deux-tiers de la pente, un premier porté nous attend : des pneus à porter sur un chemin.
En ce début de course, je suis le même rythme que l’équipe Éric Favre qui participe à sa première course à obstacles. Nous nous motivons mutuellement et encourageons Kevin, un grand gabarit qui souffre comme moi de la montée à blanc. La descente débute avec quelques bottes de pailles et le second porté de la course.
Le prochain obstacle est simplement épique. Sur cinquante mètres, une toile d’araignée géante est tissée entre les arbres. Armé de patience, je finis par sortir et continue ma descente. Plus rapides que moi, mes compagnons de course filent. Je les rattraperai encore sur quelques obstacles avant qu’ils ne me lâchent complètement.
Le parcours nous amènent ensuite jusqu’à l’Ozon, un ruisseau qui nous accompagnera pendant les deux prochains kilomètres. Les franchissements placés — des filets, un tunnel tissé, des sorties de l’eau à base de cordes, etc — sur le chemin transforment cet obstacle naturel en un très bon moment ! Avec quelques participants partis devant moi, nous nous entraidons pour tenir les filets qui bougent franchement.
Une fois sorti de l’eau, le parcours nous emmènent sur une côte très sèche qui se conclura par l’un des nombreux panneaux humoristiques placés sur le parcours : « Bah alors, vous vous êtes perdu ? Faites demi-tour mais ne dites rien aux autres ! ».
Après une nouvelle pente sèche à parcourir deux fois, le ravitaillement est annoncé par un panneau « À 100 mètres, Fruits et Légumes ». Dans la réalité des faits, c’est plus : eau, coca, sucres, bananes, chocolats, sticks et gels énergétiques… Ce vrai bon ravitaillement est accompagné d’un accueil médical pour vérifier que tout va bien et désinfecter les plaies ! Je suis impressionné.
J’attaque la descente vers l’arrivée avec deux fois deux nouveaux filets verticaux et horizontaux à passer. Sans le savoir dans une nouvelle boucle qu’il va me falloir parcourir deux fois. Je m’amuse dans la descente enchainant les passages de corde en descente puis en montée avant un passage d’escalade de mur. Une fois arrivé à l’entrée du village, trois bénévoles nous attendent nous annonçant un tour gratuit ! Après quelques hugs bien boueux, je me relance dans cette nouvelle montée.
Après un kilomètre dans le village, une pluie de confettis et l’arrivée m’attend deux heures après mon départ. Un ravitaillement salé/sucré nous attend ainsi qu’une douche sur la chaussée alimentée par un tuyau de pompiers. En terme d’efficacité, c’était simplement parfait.
Le bilan
Cette Alligator Mud Race était une course nature à obstacles, une vraie, loin des grandes séries et de leurs grosses structures.
Pour une première course, le parcours était exigeant et très bien dessiné ponctuée de pancartes humoristes. L’organisation a également su rester modeste et mettre en place des obstacles simples qui ont su se montrer très efficaces.
Deux points peuvent toutefois être améliorés :
- La présence d’un seul bénévole pour les quatre filets était peut-être un peu juste ;
- Il manquait sans doute également quelques moyens en terme de communication autour de l’événement.
En bref, un très belle course à obstacles que je recommande chaudement pour l’année prochaine !
Côté matériel, je suis resté fidèle aux meilleurs produits que j’avais testé jusque-là. Je suis définitivement content d’avoir laissé de côté mes chaussures Zeal d’Icebug pour les entrainements et de les réserver pour les courses. Ce sont des chaussures vraiment épatantes même si elles ont montrées quelques limites en terme d’évacuation d’eau. Cela me donne presque envie de tester la customisation qu’ils proposent pour les swimruns.
Merci à Richard de BarjoXtrem pour le très bon moment ainsi qu’à l’équipe d’Éric Favre pour la sympathique première partie de course !
Super retour sur la course… étant adepte des courses d’obstacles et de Lyon, je regrette de découvrir cette course peut après sa tenue…. j’airais vraiment aimé pouvoir en faire partie dés cette année.
Cette course avait l’air bien sympa ! A te lire, l’ambiance était meilleure qu’à la Frappadingue ?
A noter effectivement pour l’année prochaine.
Les deux ambiances ne sont pas comparables. C’était réellement différent : deux expériences complémentaires.