Samedi 23 janvier, nous participions à la première course blanche française de la Spartan Race, retour sur cette expérience qui nous avait promis du lourd. Notre team est composée pour l’occasion d’1 femme et d’1 homme.

L’avant course

Étant arrivés la veille de Région Parisienne, le réveil à l’aube pour monter à Valmorel en navette est un peu rude. Direction la récupération des dossards. Le lieu de retrait n’est pas très bien indiqué, on voit surtout les beach flags « inscriptions », la salle quant à elle est petite, pas pratique d’y circuler avec nos valises.

Idem pour les consignes, qui ne permettent de déposer qu’un petit sac par personne. Pour les participants qui viennent de loin et en transports, quelques exceptions pour les bagages auraient été appréciées.

Donc après la course pour déposer nos affaires et se changer, nous sommes prêts pour affronter la montagne.

Notre équipement pour cette course blanche

Une première couche « moumoutée » pour le haut, collant long de course, un t-shirt technique manches longues, une veste Adidas Terrex Stockhorn qui garde bien au chaud (top comme produit hivernal !), chaussettes en néoprène, chaussures de trail Salomon Speedcross 3 et guêtres (très utiles pour éviter à la neige d’entrer les chaussures).

La course – Vague de 10h00

Comme à chaque Spartan, passage d’un mur pour entrer dans la zone de départ, histoire de se mettre dedans direct, on n’est pas là pour rigoler ! Petit échauffement, il fait froid mais nous sommes chauds pour affronter ce challenge pour lequel on s’est préparé depuis plusieurs semaines. Et c’est parti pour 8,5 km dans la neige, jalonnés de 22 obstacles et au dénivelé positif d’environ 620 m.

12524196_10204017726082505_2619547601396700403_n

Les 4 premiers km sont les plus durs physiquement et psychologiquement. On commence très vite à grimper et on ne s’arrêtera qu’une fois arrivés en haut de la montage. Durant ce début de parcours, peu d’obstacles : dessus-dessous, mur incliné, test de mémoire, soulevés de pneus énormes (2 rotations aller puis 2 retour pour les femmes / 3 pour les hommes), poutres (3 rondins de bois bien glissant) puis 3 murs en « Z » avec des prises en bois, type escalade horizontale. Soit 6 obstacles seulement sur les 22 annoncés et il y a tellement de moments de course/marche entre chaque qu’on a plus l’impression de participer à un Trail blanc qu’à une course à obstacles.

Une fois la cîme atteinte et une vue extraordinaire sur la chaine de montagnes, un lancé de boules de neige sur cibles – qui remplace l’habituelle épreuve du javelot – nous attend. Défi qui enverra beaucoup de Spartiates dans la zone de Burpees, dont nous… argh !

sportograf-73272118

La deuxième partie de la course se fait donc en descente, et nos cuisses en sont les premières ravies 😉

A partir de là, notre rythme de course reprend un peu plus intensément et les obstacles s’enchaînent plus rapidement : ramping sous les barbelés, plan incliné de neige à grimper en courant (un bout de corde au sommet permet de stabiliser la montée au besoin), Atlas Lift – boule en pierre très lourde, 2 poids différents pour les hommes et les femmes – à porter sur plusieurs mètres de la manière suivante : aller/5 Burpees/retour. On continue avec un passage de mur, 4 butes de neige avec des barbelés à chaque descente (très sympa à enchaîner cet obstacle !), passage d’un filet haut, sauts pieds joints par dessus des rondins de bois (un élastique attachant les chevilles), levé de poids avec corde sur poulie.

Pas le temps de souffler, tout s’enchaîne très vite et nous entamons une descente sur un filet plaqué au flanc de montagne qui nous mène vers un petit torrent où nous n’échappons pas à une baignade revigorante avec de l’eau et de la glace jusqu’à mi-cuisses… à vrai dire, on ne s’attendait pas à cela ! Les cris des coureurs en disent long sur la pénibilité de cet obstacle.

En sortant de là, nous sommes bien contents que le soleil soit au rendez-vous pour nous réchauffer un peu.

C’est donc les jambes et pieds trempés que nous nous dirigeons vers le porté de sacs (2 poids différents pour les hommes et les femmes), après cela nous redescendons dans un tunnel avec un passage d’eau où un filet au bout de ce dernier sert à remonter à la « surface ».

Malgré toutes ces épreuves, nous ne ressentons pas la fatigue et sommes prêts à venir à bout des quelques dernières centaines de mètres.

Notre objectif n’est plus très loin, mais avant d’y penser, on se reconcentre sur l’enchaînement des derniers obstacles : Spartan Rig, montée à la corde, donner la réponse au test de mémoire, franchissement du dernier et plus grand des murs (sans cales pour les femmes comme on peut en voir dans d’autres pays), puis le saut final par dessus le feu… et la ligne d’arrivée est à nous !

Petite photo pour prouver qu’on est toujours en vie, une belle médaille bien méritée avant le passage au ravitaillement de fin où des couvertures de survie sont distribuées à tous les coureurs (excellente initiative !) et le fameux t-shirt Finisher.

Nous sommes fiers d’être de vrais guerriers et d’avoir affronté cette course blanche, extrême, qui a mis les jambes, les bras et le moral (dans la première partie pour ce dernier) à rude épreuve.

sportograf-73255740

Les plus

  • Un très bon point pour la Spartan, lors des ravitaillements en eau (oui parce que la neige ça donne très soif !), une structure en bois est installée afin de récupérer les gobelets. Et ça fonctionne parfaitement, rien n’est jeté au sol et ça ne gâche pas le paysage 😉
    Toutes les courses devraient adopter ce système !
  • Idem pour les couvertures de survie distribuées juste après la ligne d’arrivée. Les courses qui ont lieu en saison froide devraient y penser.
  • Concernant la course en elle-même, un bon équilibre entre force, agilité et équilibre. Autant de difficultés pour les bras que pour les jambes.
  • Bonne adaptation des obstacles à l’univers du domaine skiable de Valmorel.

Les moins

  • La répartition des obstacles : 6 sur les premiers 4km, puis 16 sur les 4,5km suivants.
    Même si nous sommes conscients que l’installation est difficile sur ce type de tracé, les pentes neigeuses sans fin ont refroidies (c’est le cas de le dire ;)) beaucoup de coureurs.
  • Le manque de sécurité sur certains obstacles.
  • L’ambiance générale, même si celle-ci ne peut être gérée par l’organisation.
    Certains participants n’ont aucun respect pour les autres. Ils bousculent, passent devant tout le monde aux obstacles, font des batailles de boules de neige mais en visant les autres participants et font même peur à certaines personnes.
    On a pu être témoin de cela sur le filet haut où une femme avait le vertige et où plusieurs hommes sont grimpés sans attendre qu’elle arrive à redescendre et en faisant bouger le filet au risque qu’elle tombe.
  • Ces personnes-là devraient s’inscrire en vague Elite plutôt que de venir faire les « bourrins » dans les vagues dîtes « open ».
    C’est ce genre de comportement qui dégoûte littéralement les gens qui viennent pour se dépasser, pour s’amuser ou se prouver qu’elles peuvent arriver au bout d’une Spartan Race.
    C’est tout de même grâce à cette catégorie de participants que les courses se remplissent, ne l’oublions pas.

Le bilan

La Winter Spartan Race de Valmorel a rempli son objectif en nous offrant une course difficile dans un lieu magnifique. La recette fonctionne bien ! Quelques améliorations attendues pour une prochaine édition, en particulier sur la répartition des obstacles sur le tracé.

Retrouvez nos photos et vidéo de la Winter Spartan Race de Valmorel sur notre page Facebook : Parcours Sportif

A très bientôt !