Si notre discipline est réellement devenue populaire à partir de 2010, la course à obstacles moderne est née en 1987 : la Tough Guy, d’année en année, cette épreuve est devenue une légende. Un défi de quinze kilomètres et de deux cents quarante obstacles que les plus durs (tough en anglais) des coureurs à obstacles veulent à tout prix terminer.

Nous sommes en 1986 et Billy Wilson aka Mr. Mouse gère depuis dix ans un refuge pour chevaux abandonnés. L’accueil de ces pensionnaires demande un investissement financier certain. Pour faire rentrer de l’argent, Mr. Mouse décide de créer une course qui serait la plus dure du monde. C’est ainsi qu’1987, la première Tough Guy nait au mois de janvier avec ses obstacles inspirés notamment par les grandes batailles militaires.

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Sur le parcours, les participants vont devoir affronter vingt-cinq zones d’obstacles mais avant de faire face à ces défis, les organismes vont se fatiguer avec le Crocodile Jog et le Bunny Hill Dead Leg Slalom : huit cent mètres de course suivis de vingt aller-retour sur à flanc de colline. Les cinquante mètres de dénivelé positif à chaque passage détruisent littéralement les jambes.

La suite du parcours ne sera qu’obstacles. Les deux-cent quarante épreuves vont pousser les participants au-delà de leurs limites. Au-delà du défi physique, la Tough Guy est une épreuve mentale : un combat contre soi-même. Face aux obstacles, il n’y a plus d’homme ou de femme, plus de couleur de peau, plus d’âge, d’expériences, d’opinion : seuls restent des humains qui cherchent à repousser leurs limites.

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Face à eux se dressent des obstacles de bois, de corde, de métal, de feu, d’électricité, d’eau et de glace. Le premier obstacle majeur : The Tiger est une succession de deux gigantesques structures en forme de A à grimper. Entre les deux, des rangs de fils électriques viennent réveiller les organismes qui n’avaient pourtant pas besoin de cela. Sauts de quatre mètres, tunnels immergés, ramper sous le feu… autant d’obstacles extrêmes qu’il faut vaincre.

Les traversées en eau peuvent paraître plus douces cependant la glace est régulièrement présente durant le mois de janvier dans ce coin de Grande-Bretagne si bien qu’une combinaison de plongée intégrale associée à des chaussures de course sont probablement les équipements les plus surs pour cette épreuve folle où l’hypothermie est un des plus grands risques.

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D’après Mr. Mouse, personne n’aurait jamais réussi à terminer l’une des vingt-huit éditions de l’épreuve en respectant l’intégralité des règles. Un verbe au conditionnel car si des volontaires sont présents sur tout le parcours, aucun obstacle n’est réellement obligatoire. Le seul et unique véritable juge dans cette épreuve extrême est soi-même.