Samedi 26 mai 2018 a eu lieu la première journée de l’édition parisienne de The Mud Day, au Camp militaire de Frileuse à Beynes (78). Nous avions participé aux éditions de 2015 et 2016, mais déçus suite aux soucis d’inscriptions, de vagues et de bouchons rencontrés, nous avons passé notre tour en 2017. Pour cette nouvelle édition, nous espérions trouver des nouveautés et une meilleure organisation.

Petit bonus pour notre team, et surtout pour notre vétéran : une équipe de production a suivi Daniel sur la course pour le filmer en action à l’occasion du tournage d’une web pub ! #StarDeLaTeam

Notre équipe est composée de trois femmes et huit hommes.

L’avant-course

Notre départ de course étant programmée pour 11h20, nous partons tôt car nous savons que c’est toujours difficile d’arriver sur le village de The Mud Day. Une fois n’est pas coutume, le premier obstacle – et non des moindres – est l’accès au parking. En effet, nous restons bloqués dans les bouchons pendant 1h30 avant d’atteindre une place de stationnement. A priori, cette année, c’est à cause des orages… toujours une bonne excuse pour justifier cette gestion déplorable !

Une fois que nous avons réussi à nous garer, il faut marcher un bon kilomètre pour atteindre le village, ça nous laisse le temps de redescendre un peu en pression, mais l’équipe est affamée et certain(e)s légèrement démotivé(e)s/agacé(e)s par ce périple. Nous qui prenons le fun, nous ne partons pas faire la course avec un bon état d’esprit.

Le contrôle des sacs et le retrait des dossards sont heureusement fluides ! Nous pouvons nous préparer, aller déposer nos sacs aux consignes (gratuites) et nous rendre sur la zone d’échauffement avec… 1h10 de retard sur notre horaire de vague initial. Évidemment, le Mud Staff ne tient pas rigueur des heures de base, mais les vagues formées au fur et à mesure de l’arrivée des participants sont énormes !

L’échauffement, malgré la bonne ambiance, n’est pas terrible… surtout que nous sommes nombreux et n’avons pas la place de faire la moitié de ce qui nous est demandé. Nous passons finalement la ligne de départ à 12h40, et c’est parti pour 13 km et 22 obstacles.

La course

Les premiers obstacles sont assez espacés, les phases de course semblent longues, la chaleur est écrasante ; il y a beaucoup de participants dans notre vague et les ralentissements se font vite sentir. Nous franchissons une succession de bottes de paille, puis un mur et nous nous retrouvons bloqués dès le troisième obstacle, le « Tarzan » comptant pour la médaille King of Mud. Il nous faudra patienter presque 30 minutes, sous un soleil de plomb et déjà déshydratés, pour nous confronter à celui-ci. En début de course, le bouchon casse clairement le rythme… et la motivation !

Nous repartons sur un tracé un peu plus fluide, arrivons au premier point d’eau qui est vraiment le bienvenu, escaladons ensuite un mur incliné à l’aide d’une corde, rampons dans un tunnel, puis nous devons porter un coéquipier sur le dos sur quelques dizaines de mètres et inverser le porteur et le porté. Nous traversons un point d’eau boueuse, arrivons au test de mémoire où nous devons retenir des chiffres sur un schéma de rose des vents, courons un bon moment et nous arrivons au ravitaillement de mi-parcours après à peine huit obstacles O.o

Une fois réhydratés grâce aux sympathiques bénévoles et surtout après avoir mangé un peu sucré (quartiers d’oranges, bananes et raisins secs on vous aime !), nous repartons pour l’ascension d’une côte, que nous redescendons après nous être équipés d’un seau vide. Il ne le restera pas longtemps puisqu’une fois en bas, nous le remplissons avec de l’eau boueuse et nous nous attaquons de nouveau à une montée, bien glissante pour le coup.

La suite du parcours est très humide, les orages des derniers jours ont bien aidé à ce résultat, nous courrons dans la boue pour arriver à un point d’eau où nous devons passer (tête comprise) sous des haies en bois, ça fait un bien fou d’être dans l’eau… même crade. ça rafraîchît ! Arrive ensuite un grand talus à grimper à l’aide d’un filet, nous nous y lançons à toute vitesse puis arrivons au « Gravity ladder », sorte d’espalier incliné à gros rondins, et deuxième obstacle King of Mud. L’épreuve d’équilibre est simple cette année, exit les fines poutres au-dessus de l’eau, nous passons sur une poutre à bascule où ont été ajoutées des cales afin de ne pas glisser. Nous nous attendions plutôt à une Slackline au vu des photos du site.

Un ramping sous les barbelés et dans la boue nous handicapera pour le monté de corde (troisième obstacle King of Mud), les cordes étant toutes plus glissantes les une que les autres, quasiment impossible de grimper sans un petit coup de pouce de la team au démarrage, le temps d’atteindre une hauteur de corde moins boueuse.
[Ah, petit aparté, si on échouait sur certains obstacles, il y avait apparemment des pénalités mais à part au monté de corde où un bénévole nous a demandé de porter une bûche sur une boucle de course, nous n’avons vu aucune autre zone de pénalités…]

Les derniers obstacles s’enchaînent, car ils sont tous concentrés sur la fin du parcours : ramping sous filet, grand mur ajouré, le fameux « Master Freeze » qui détruit les neurones, brrr… puis l’un de nos préférés les buttes de boue. C’est en général le moment le plus amusant de la course… malheureusement de nouveau des bouchons et les bénévoles nous demandent d’attendre au pied des buttes, ça casse un peu le fun, mais c’est pour la sécurité des participants.
Vient ensuite une énorme tranchée d’eau boueuse avec des gros rouleaux à franchir – et bien trop de monde dessus en même temps -, puis le Monkey Bar (dernier obstacle King of Mud) pour terminer avec le passage de la Finish Line électrifiée.

Nous récupérons nos médailles et t-shirts Finisher, ainsi que tout de même 5 médailles King of Mud pour la team 
Petit tour au ravitaillement avant de trinquer avec la Mud Beer. Nos sacs sont vite récupérés, nous nous changeons et profitons des foodtrucks pour nous restaurer, car oui il est loin le petit déj’ de 8h du matin après tous ces bouchons !

Le bilan

Fidèle à elle-même, la Mud Day reste une course exigeante grâce à ses quelques grosses structures et sa quantité de boue, mais aucune nouveauté… Certains obstacles qui étaient apparus en 2016 ont même disparu sur cette édition. Ça manque d’originalité, on a l’impression de refaire chaque fois la même course, heureusement que le tracé est modifié ! C’est d’ailleurs en partie ce dernier qui a durci la course cette année.

Enfin, il faut absolument que les organisateurs règlent les problèmes de bouchons pour accéder au Camp de Frileuse, c’est inacceptable d’attendre 1h30 et plus avant de pouvoir aller se garer ! Sur la quarantaine de courses à obstacles auxquelles nous avons participé, c’est la seule où ce problème est présent… et pire encore, persiste depuis toutes ces années.

Les points positifs :

  • la boue à profusion
  • bonne équilibre entre les obstacles : force, agilité, endurance
  • consignes/toilettes/douches/restauration sur le village
  • cadeaux Finisher

Les points à améliorer :

  • l’accès au village, les parkings, le temps d’attente dans les bouchons sur la route
  • l’échauffement
  • les vagues surchargées
  • les bouchons aux obstacles
  • le manque de nouveautés
  • les photos payantes et chères

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