Tout d’abord je me présente rapidement : Guillaume, j’ai participé à toutes les courses « The Mud Day » jusqu’à présent (Paris 2013, les 6 courses de 2014 puis Aix et Paris cette année). J’ai aussi été voir si l’herbe était plus verte ailleurs avec les Frappadingue, So Mad, Got Balls, etc. Il ne manque plus que les Spartan Race ! Tout ça pour vous donner mon avis sur cette dernière course aujourd’hui.
En premier lieu, ce qui frappe c’est la taille du village contenant les animations et les stands partenaires. On voit que cette année a apporté son lot de nouveautés et que cette édition attend encore plus de participants ! Comment font-ils ? Avec une recette qui marche et qu’ils savent adapter à tous les niveaux grâce au système de médailles. En effet, si les débutants sont récompensés pour avoir terminé la course, ce qui est déjà un défi en soi ; les plus acharnés peuvent aussi y trouver leur compte à l’aide de la « mudaille d’or » : une médaille qui ne sera remis qu’aux coureurs ayant vaincu les quatre obstacles les plus difficiles. Ainsi, chacun pourra vivre la course à son rythme et sera récompensé en conséquence.
De plus, afin que les participants ne se lassent pas, The Mud Day sait faire évoluer ses courses. Le parcours de cette année, créé par Émilien, intègre pas mal de dénivelé ainsi que des nouveaux obstacles. Ainsi nous avons pu voir le « All 4 the top » qui n’avait pas fonctionné à Aix mais qui a été savamment adapté afin que tout le monde puisse le passer grâce à l’entraide des participants. Par exemple, nous avons créé une chaine humaine et des participantes se sont incrustées sur notre chaine afin d’arriver jusqu’en haut. C’est aussi ça The Mud Day : des participants soudés dans l’effort ! Nous avons aussi vu l’arrivée de l’épreuve « Drunk test » : une poutre de 6 mètres de long sur environ 8 centimètre de large à traverser sans tomber si on ne veut pas se mouiller. C’était d’ailleurs l’une des épreuves à terminer pour obtenir la mudaille d’or. Mais après en avoir discuté avec l’organisation, cet obstacle était trop facile et ils nous réservent une surprise pour les poutres de la prochaine édition, je n’en dis pas plus…
En revanche, le soleil était bel et bien présent pour cet évènement. Et qui dit soleil, dit moins d’eau et donc moins de boue ! En effet, la boue a manqué sur les premiers kilomètres : du ramping sur une bâche, beaucoup de poussières ; on en vient presque à prier pour avoir un peu de boue ! On note aussi un manque de boue sur l’obstacle « Where is my countryman? » (les collines de boue) ce qui a provoqué une bonne dégradation de l’obstacle, sûrement aggravé par le passage de milliers de Mud Guys déchainés.
Concernant les ravitaillements, ils ont également été victimes de leur succès puisque seul un ravito procure du sucre qui nous aidera à terminer la course en entier. De plus, les vagues du Samedi ont été rationnées pour laisser suffisamment de nourriture pour les vagues du Dimanche. Il faut bien un avantage à passer en dernier 🙂
Ce parcours a aussi été très étudié afin de diminuer au maximum les embouteillages à l’approche des obstacles. Un peu de course avec du dénivelé au début afin d’étaler la vague qui vient de partir puis des obstacles à haut rendement comme le ramping sous les barbelés permettent de fluidifier le trafic et le résultat est là : pour la vague que j’ai suivie, nous n’avons attendu que quelques dizaines de secondes sur le premier obstacle et aucune attente sur le reste du parcours. C’est très appréciable car attendre devant un obstacle comme le « Master Freeze », le bac d’eau glacée, est assez difficile psychologiquement. Ou même avoir jusqu’à 15 minutes d’attente avant un obstacle comme nous avions eu à l’édition de Toulouse refroidi le corps et augmente le risque de blessure sur l’obstacle.
Pour finir, ce que l’on retient ce sont de nouveaux obstacles à chaque édition, assez de dénivelé pour contenter les amateurs de trail, aucune attente sur les obstacles, et surtout beaucoup de bonne humeur, d’entraide et de fun entre les participants ! C’est aussi ça qui fait la qualité des courses non ?
Alors, à l’année prochaine ?
Crédits photos : Pierre Alessandri / ASO – The Mud Day Paris 2015