Le 7 mars 2015, J’ai participé à la conférence TEDxIstec. Ma présentation « Run or Die » parlait du parallèle entre la course à obstacles et notre quotidien.

La course à obstacles,
allégorie du quotidien

En 2014, 150 000 personnes ont participé à une course à obstacles.

Qu’est-ce qu’une course à obstacles ? Une course à obstacles, c’est une course à pied entrecoupées d’épreuves. Cette discipline s’inspire des parcours du combattant, un exercice militaire. Elle puise également son inspiration les accrobranches et les parcours aventures : la course à obstacles s’inscrit dans une méta-tendance autour de l’effort personnel et du dépassement de soi.

Il y a environ deux ans, j’étais posé dans mon canapé et, embarqué par un copain, je suis tombé sur un site de course à obstacles. J’ai regardé les images et je me suis dit « ces gens-là sont des fous ». Je n’avais pas tord.

Je ne suis pas là pour vous faire la promotion de mon sport. Je suis là pour vous parler de la course à obstacles en tant qu’allégorie du quotidien. La course à obstacles est une discipline de notre temps, de notre époque et qui nous aide, chaque jour, à nous sentir plus vivant.

À la rencontre de nos obstacles

Dans la vie de tous les jours, dans notre quotidien, nous rencontrons des obstacles. Ceux-ci sont physiques : « Demain, je vais aller aider un copain à déménager ». Ou ceux-ci sont psychologiques, mentaux. Cela peut-être des choix d’éducation pour son enfant ou des difficultés dans son travail, dans sa vie personnelle. Et face à tous ces obstacles, nous avons besoin de nous dépasser. Nous avons besoin de faire face avec toutes nos capacités qu’elles soient physiques ou mentales.

Dans une course à obstacles, nous allons rencontrer, volontairement, des épreuves. Celles-ci peuvent-être physiques comme l’épreuve du filet. Mais celles-ci peuvent également être mentaux. Il va nous falloir de la ténacité. Il va falloir vaincre nos peurs. Il va falloir nous dépasser.

Quand on parle de course à obstacles. On dit que c’est un sport extrême. Que cette discipline este faite pour ceux qui veulent aller plus loin, ceux qui veulent toucher leurs limites. Et donc un sport de fous. Ce n’est pas seulement ça.

Nous allons voir que dans la course à obstacles chacun possède ses propres limites : certains vont se dépasser sur des petites distances en s’amusant, en se déguisant, pour le fun. D’autres vont arriver à se dépasser avec des épreuves plus longues, plus dures, plus extrêmes. Enfin, quelques uns vont avoir besoin d’aller chercher la performance, la compétition.

La première leçon de la course à obstacle est que les limites sont propres à chaque personne. Nous avons besoin de les définir. En allant vers ses propres limites et et en les dépassant, que ce soit physiquement ou mentalement, nous nous rendons plus fort et nous sentons plus vivant.

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La course à obstacles, un sport individuel ?

La course à obstacles semble être un sport individuel. La vie de tous les jours semble être un sport individuel. On est seul avec les autres. Sartre disait même que « l’enfer, c’est les autres ». Mais sans les autres, on est rien : face aux obstacles, on est rien.

Certaines courses proposent des obstacles qui sont infranchissables seuls. Sans aide, sans solidarité : il est impossible de passer et nous sommes contraint d’abandonner. Pour se dépasser et pour aller plus loin dans la vie comme dans la course à obstacles, nous avons besoin de nous entraider.

Nous avons besoin de faire avec ceux qui participent avec nous. Lorsque nous courons, nous ne savons pas qui va être à notre rythme. Nous ne choisissons pas qui va nous aider.

Ces notions de respect, d’humilité et d’entraide nous aident dans la vie de tous les jours. C’est un excellent apprentissage pour notre quotidien.

La course à obstacles, un sport complet

Il faut être une femme ou un homme complet pour finir une course. C’est souvent ce que l’on retient des courses à obstacles. Certains participants s’entraînent en salle de musculation, ils vont être capable de monter à la corde en trois secondes mais s’écrouleront sur la distance. À côté de cela, certains marathoniens vont être en difficulté sur les obstacles. Face aux obstacles, nous avons tous nos points forts et nos points faibles. Nous avons besoin d’être des humains complets.

Cette discipline nous demande, non seulement de la force et de l’endurance comme on l’imagine, mais également de l’agilité (poutres), du dynamisme (monkey bars) ou encore des capacités de mémoires. En plus de cela, il ne faut pas oublier les qualités mentales : la solidarité, l’humilité de demander de l’aide et la prise de recul immédiate. Quand on arrive à fond sur un obstacle, on ne pense pas toujours à la bonne solution. Certaines épreuves sont faites pour être contournées !

Être des humains complets

Dans la vie de tous les jours, nous devons être complets. Prendre le temps de réfléchir pour pouvoir aller plus vite. Prendre le temps d’être ensemble pour aller plus loin. Tout cela pour aller au-delà de ses limites, pour se dépasser et aller de l’avant avec envie.

Avec toutes ses dimensions, quand la ligne d’arrivée arrive : on se sent nécessairement plus vivant. On a franchis des obstacles. On a franchis des difficultés. Certes, on est couvert de boues et il arrive que l’on ait des égratignures mais nous sommes plus vivant.

Le support de présentation

Merci à Laëtitia Chabroux, Hugo Steiner, Philippe Bastien et Didier Chamberetaud pour leur aide