Je jette un dernier œil sur le programme, je lance ma montre et mon entrainement. Dans la liste d’exercices, je retrouve notamment les burpees, squats & planches qui m’accompagnent trois à quatre fois par semaine depuis le début du confinement. Comme lancé dans ma routine, rien ne change vraiment de mes autres matins et pourtant, aujourd’hui, je viens de prendre le départ d’une Spartan Sprint Virtuelle avec ses 5 km et 20 obstacles.

Faire vivre la communauté Spartan quand tout est annulé

Stadion : annulée, Carcassonne : annulée, Morzine : repoussée et toujours en sursis. Comme toutes les autres courses à obstacles en France et dans le monde, Spartan paye un lourd tribu à la pandémie qui a volé notre printemps. Pour garder une communauté soudée, il a fallu, aux organisateurs, improviser.

Après les entraînements partagés chaque jour par les coachs & athlètes élites sur les réseaux sociaux ; après les défis burpees pour faire gagner des dossards aux soignants ; Spartan Europe s’est lancé dans les courses virtuelles. Le principe est simple : remplacer les événements annulés par des défis sportifs réalisable à la maison où la course et les obstacles sont remplacés par des exercices physiques utilisant un minimum de matériel. Le lancé du javelot devient un lancé de boule de papier (ou de brosses à dent pour les enfants) tandis que les poids peuvent être remplacés par des briques de lait.

Un succès qui devient une ambition

Course après course, le nombre de participants adultes comme enfants augmente. Sur les réseaux sociaux, les partages se multiplient et motivent à se lancer dans le défi. La routine se fait moins solitaire et plus communautaire. C’est un véritable succès.

Joe de Sena annonce le lancement du Spartan Project Unbreakable (projet incassable). Pour les dix ans de la série, cette course virtuelle prévue sur un week-end (ces 30 et 31 mai) sera la plus grande jamais organisée ! Si je n’ai pas trouvé de données pour prouver cet effet d’annonce, pour le moment aucune communication n’a eu lieu sur le nombre de participants. Nous verrons dans les jours à venir si la course a été un succès ou un échec.

Dans la course

C’est ainsi que je me retrouve, ce 31 mai, face au jardin de mes beaux-parents. Pas d’arbitre pour me contrôler mais l’envie de bien faire est la pire des juges. De la course, il n’y a pas grand chose à écrire. Je ne vais pas raconter mes burpees et le tour du jardin répété 20 fois.

Épuisé mais content, je boucle mes 5 km et 20 obstacles en 51 minutes. Mais au moment de terminer, il n’y a pas de la ligne d’arrivée, pas de médaille, juste quelques bûches que j’ai mise en place avant le départ.

Je partage photos et temps sur Instagram et sur le site Spartan. Malgré les likes et les commentaires, la sensation de solitude reste et augmente encore l’envie de me retrouver sur la course.

Maintenir une communauté vivante, raviver l’envie, garder le lien : avec les courses virtuelles, les équipes Spartan prouvent encore qu’elles sont actuellement celles qui maitrisent le mieux le marketing sportif et la valorisation de leur événement. Dans le meilleur sens du terme.