Dimanche 6 septembre se sont déroulés les Championnats d’Europe de Spartan Race à Tatranska Lomnica. Dans les montagnes du Tatras, en Slovaquie, les Élites ont du affronter plus de trente kilomètres et près de mille cinq cents mètres de dénivelé positif sans oublier plus de quarante obstacles.

À l’arrivée, c’est le Britannique Jon Albon (Toughest Lab) devant Michal Rajniak et Peter Ziska. Chez les femmes, triplé tchèque avec Zuzana Kocumová suivie de Tereza Janeckova et Lanka Vejdělková.

Du côté des Français

Hugo et Amélie sous le drapeau Français © French Frogs.
Hugo et Amélie sous le drapeau Français © French Frogs.

Notre unique représentante tricolore : Amélie Soulie-Leung termine à une belle trente-deuxième place. Chez les hommes, Martin Gaffurin est le premier français en étant douzième, devant Rémi Fantino : 23ème, Maximilien de Hero : 35ème, Bastien Bravais : 88ème malgré une blessure, Hugo Steiner : 152ème, Bruno Matias : 172ème et le trio Johan Aoustin, Paul Réglat et Michel Rodrigues : 213, 214 et 215ème.

Les réactions

Rémi Fantino

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Cette course, parlons-en, je pourrais la décrire mais elle me laisse un sentiment bizarre, elle a été longue donc dure psychologiquement, pas pour les jambes. Je m’attendais plutôt à 22-25km avec 2000m de dénivelé, j’étais préparé pour ça, très atypique et très intéressant la combinaison km verticale et semi-marathon, 10% dans les jambes, 40% dans la tête, et 50% dans le slip, je l’ai surtout vu comme une course contre moi-même, aller vite mais se retenir aussi, prendre les obstacles avec sécurité et économie d’énergie avant tout, la fin de parcours fatale avec ses 5km à 3-4% le long du chemin de fer usant psychologiquement, et la remontée de rivière sur 1 km. C’était un parcours difficile globalement à cause de quelques petites portions noyées dans du très roulant, bref indescriptible.

J’ai été très agréablement surpris de la quantité des ravitaillements, vraiment nombreux. C’est un confort de course où j’ai presque regretté le camel back il m’a surtout servi à mettre le drapeau dedans !

Je suis un peu plus déçu par les obstacles, je n’ai pas vu d’obstacles remarquables pour enfoncer le clou en disant « c’est les championnats d’Europe vous allez en chier les gars ! ».

Mes prochain gros objectifs sont les championnats du monde en Californie dans 4 semaines. Il va falloir gérer intelligemment Paris dans 2 semaines, ça sera surtout l’occasion de courir en France avant tout.

Bastien Bravais

Bastien (avec le bandeau)
Bastien (avec le bandeau)

Le tracé en deux boucles nous a permis de vivre deux styles de course : l’un typé très trail de montagne, un dénivelé impressionnant sur une courte distance qui n’a rien à envier aux courses de montagnes les plus relevées.
La deuxième boucle plus plate était également très physique de part ses obstacles ainsi que ses longs passages dans l’eau (cours d’eau et torrent). Ils ont utilisé au mieux le terrain, passage dans les marécage, carrière, sous les ponts… Un maximum de naturel et peu d’artificiel.

L’organisation est au top, pas de soucis sur la balisage ni sur les obstacles. Suffisamment de ravitaillement en eau. Présence de bénévoles sur l’ensemble du parcours. Après, j’ai fais la course en retrait de la tête de course alors je n’ai pas pu voir comment ça se passe pour les élites.

Mes objectifs : si la blessure s’atténue Spartan Race Paris et quoi qu’il arrive les mondiaux de Spartan aux US !

Hugo Steiner

Mon bilan de la course est mitigé.

Je m’attendais à voir un paysage comme sur les visuels Spartan race mais ce n’était pas le cas. La difficulté était au rendez-vous avec un gros dénivelé, un gros niveau d’athlètes et les obstacles Spartan Race que j’apprécie toujours autant.

Personnellement, j’étais plus ou moins préparé à une course d’un peu plus de 20 km avec dénivelé (j’étais dans le top 100 voir mieux les 20 premiers km) mais ensuite mon manque de préparation s’est dressé comme un mur pour finir les 30-32 km (avec 10 km de montée pour finir). De plus, grosse erreur, je testais des chaussures neuves jamais portées. Elles semblaient parfaites car plus légères et solides que les précédentes… Mais une vraie patinoire sur le bois humide et les rochers mouillés. Il y a eu plusieurs kilomètres dans la rivière, du coup, j’étais obligé de marcher pour ne pas me blesser et j’ai perdu toute l’avance que j’avais pris sur les obstacles et en courses à pied en me faisant beaucoup doubler sur ces zones.

Concernant le tracé, le dénivelé et la difficulté étaient là (après tout c’est ce qu’on est venu chercher). Mais je suis déçu de l’originalité du parcours qui, au final, n’a fait que suivre des rochers sous un téléphérique pour monter, une longue ligne droite dans la rivière pour descendre, puis ligne droite dans les champs et chemin pour descendre et remonter la vallée sur plus de 10 kilomètres, pour se refaire au moins 2 kilomètres en marchant dans la rivière tout droit sur sol glissant. Je m’attendais à mieux vu toutes les possibilités de terrains qu’offrait Tatranska Lomnika

J’ai fini 33 e l’année passé à paris et je viens d’affronter les meilleurs mondiaux pour finir 152ème en rencontrant des problèmes que j’aurai pu éviter. Du coup, j’aimerais refaire un top 30 à paris voir approcher le top 20/15. Idem pour le Castellet et les autres courses qui approchent. J’ai très peu de temps pour m’entraîner avec le travail, mais aillant pour objectif un Half Ironman cette année, je vais devoir reprendre mieux l’entraînement, continuer à développer la communauté FrenchFrogs et tenter de mieux préformer sur les OCR. Je tiens à remercier Rémi et Max avec qui j’ai vraiment sympathisé et qui m’ont bien conseillé (même sauvé la vie en me prêtant un sac pour la course) ainsi que Bastien avec qui j’ai partagé une partie de la course avant de craquer au 20ème kilomètre, et Bruno. Et bien entendu bravo à Amélie qui performe en féminine !

Bruno Matias

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C’est une course un peu particulière pour moi, car ce fut mon premier contact des athlètes top niveau sur une course à obstacles. La particularité de cette Spartan Race format Championnat d’Europe est le fait que la course se déroule en partie dans la montagne (les fameuse Carpates). Ce fut une course plus longue qu’une beast normale : une trentaine de kilomètre, difficile pour moi car je ne suis par habitué à courir aussi longtemps. Je ne cours sérieusement que depuis une bonne année. Je fais ma course en ayant en tête les conseils de Léo (mon coach) et de Bastien Bravais. Je finis en 5h30 le reste, c’est du cumul d’expérience pour les prochaines épreuves que sont la Beast Élite du Castelet et la sprint de Valence, le 28 novembre.