Après une nuit chez Nicolas, nous nous rendons en ce dimanche 16 octobre à Cormeil dans la région parisienne. C’est une première édition dans cette ville et je suis ravi de pouvoir y participer.
Aussi, sur le site internet, l’organisation nous annonce une course de 8km en ligne contre les 10-12km habituels. De plus, elle sera agrémentée de 22 obstacles que je commence à bien connaître. En effet, il s’agira de ma quatrième et dernière Frappadingue de l’année 2016.
Ainsi, j’arrive assez tôt et me gare à proximité de l’aire de départ située près du stade de football. Les concurrents pouvaient se changer dans les vestiaires au chaud et remettre leurs bagages à la consigne. L’arrivée étant à plus de 2km, une camionnette effectuera le transfert des sacs et des navettes en bus seront prévues pour le retour. Vraiment bien car sur certaines courses, j’ai dû faire presque 3km de décrassage trempé en after et ça c’était moins cool !
Plan vigipirate oblige, il aura fallu passer 2 barrages des forces de l’ordre avant d’accéder au site. J’ai trouvé ça fluide !
Après m’être changé, je débute mon échauffement d’une 20 aine de minutes. Bien qu’ensoleillé, il fait plutôt frais ce matin. L’ambiance monte graduellement au rythme de la musique. L’animateur déguisé mène les exercices physiques ainsi que différentes animations bien rodées. 9h30 approche et je me dirige vers la ligne de départ où je discute un peu avec les nombreuses connaissances qui sont présentes. Bastien Bravais me raconte brièvement ses championnats du monde Spartan où il a terminé dans le top 50. Bravo à lui au passage ! Autour de moi, j’aperçois plus de compétiteurs que d’habitude. Normal on est sur Paris !
Ça y est c’est parti et sur les chapeaux de roue ! On se retrouve en nombre sous le ramping électrifié et je déconnecte le cerveau . Je passe à quatre pattes le plus rapidement possible et je me prends 5 décharges électriques à assez faible intensité qui me stimule finalement plus qu’autre chose. Derrière ce premier obstacle, tout le monde s’arrête et se demande où on doit aller. Devant nous, le balisage s’arrête devant un mur d’enceinte et on comprend après 10secondes de latence générale qu’il faut passer par dessus. Je franchis ça et dévale le single trail à vive allure en prenant des risques…Peut-être trop car je finis par chuter. L’adrénaline prend très vite le dessus et je me remets debout sans finalement perdre trop de temps. Je dépasse comme je peux 2 personnes dans ce tracé sinueux. A cet instant, je cours dans une vaste plaine herbeuse alors que nous devons passer sous le filet posé au sol. Calé et protégé derrière les coureurs devant moi, je fournis peu d’effort et je relance fort derrière.
La montée suivante dans la forêt fait payer les départs trop rapides et je me retrouve en 3ème position en compagnie d’Emmanuel Sana avec qui je ferai une grande partie de la course. En forme, je tiens une bonne allure et c’est plaisant de voir que mon volume d’entraînement et mes nombreux efforts paient un peu. Bastien et Joffrey Voisin, habituellement très vite devant moi, ne me reprennent qu’aux 2km et demi environ. Après avoir rampé dans un cylindre et sauter un fossé, nous arrivons sur une autre plaine herbeuse où une succession de 6 murs de 2m en bois et la pyramide de filet nous attendent. A ce moment, je vois Pascal des Swat qui surgit sur ma gauche et il nous attend devant la première palissade l’air perplexe. En effet, de nombreux coureurs se sont perdus ou ont coupé le parcours remettant en cause un balisage défaillant. Pour ma part, j’ai trouvé ça clair et hormis le mur de départ, j’ai toujours vu une rubalise à suivre. Assez incompréhensible ! Du coup, je me retrouve à doubler de nombreux coureurs. Aussi, certains seront exemplaires de sportivité en allant jusqu’à jogguer sur place pour perdre du temps. De plus, les participants jouaient le jeu et complétaient les obstacles. Vraiment un bel état d’esprit sur cette Frappadingue !
Derrière le franchissement de dizaine de palissades d’1m20 qui fatiguaient bien, le ventriglisse gonflable passé en glissade ventrale, j’arrive sur le porté du sac. Comme en Vendée, le parcours est plaisant : il commence par une belle montée puis une pente de 40% environ à gravir à l’aide d’une corde et enfin la redescente. C’était assez sélectif ! A ce stade, avec Emmanuel, on doit être en 10ème positions car certains ont poursuivi leur effort sans se rendre compte qu’ils avaient coupé. Tant pis, je ne me pose pas de question et poursuis mon effort. Les sensations sont bonnes aujourd’hui et j’apprécie ce tracé roulant comprenant quelques bosses sympas. Par la suite, nous accédons à la tyrolienne simple de 15m que je franchis en cochon pendu assez rapidement même si Emmanuel me met 4m dans la vue. Après les 4 boudins gonflables, j’accuse le coup dans la longue montée sur une route menant à la forêt. Les cuisses commencent à piquer et je sers les dents pour accélérer. Je reprends 2 coureurs perdus qui marchent dans la montée. En haut, je prends mon élan et passe du premier coup le mur de 2m50. Puis, je me lance à plus de 20 km/h dans la descente, bien décidé à reprendre les deux derniers coureurs « coupeur malgré eux » situés devant moi. Je les rejoins ainsi juste avant les dunes de boue où il est quasi impossible de grimper sans s’aider des bords. Du haut, je saute le plus loin possible et m’enfonce quasi jusqu’au torse dans l’eau : c’était assez profond ! Je relance fort pour ne pas perdre de terrain alors que certains bloquent complètement devant l’obstacle suivant. En effet, il faut passer dans un cylindre étroit situé dans l’eau et le niveau est plutôt élevé. Clair que le mètre 90 de Pascal des Swats n’est clairement pas un avantage ici et il hésite longuement. Je me jette dans le tuyau sur le dos pour pouvoir respirer. L’eau gelée et ma légère claustrophobie compliquent un peu les choses mais j’avance sans réfléchir. Beaucoup préféreront ne pas s’y risquer ! Je rappelle qu’en course à obstacles funs comme la Frappadingue, vous pouvez passer à côté des obstacles si vous ne les sentez pas. Rien n’est obligatoire sauf le fait de s’amuser et de faire de son mieux !
La fin est proche et il ne me reste plus qu’un coureur à reprendre. J’élève l’allure dans la descente et je le rejoins avant le ramping dans un champ de chardon. Peut-être pas le meilleur endroit pour cet obstacle et on dira que la vague chrono à bien nettoyer le terrain ^^ Porté par l’adrénaline et ma volonté de finir fort, je ne ressens strictement rien. Je le dépasse sur le plat qui suivra et il donne tout pour me suivre. J’aperçois Emmanuel toujours 50m devant moi qui restera hors d’atteinte sauf grosse défaillance. La fin est vraiment sympa car je suis sous pression. Ainsi, je me lance sur la corde à grimper que je sonne assez vite. J’entends le son de cloche de mon adversaire quasi en même temps que le mien mais je fais la différence sur mon sprint/relance pour attaquer au plus vite le monkey bar. J’ai quelques mètres d’avances alors que je me lance sur les échelles accrochées . La structure est sèche donc je décide de ne mettre qu’une main par barreau. De ce fait, j’atteins rapidement le dernier et je dévale vers le portique électrifié et la ligne d’arrivée.
Finalement, je finirai 6ème en 45 minutes derrière de solides coureurs OCR français et très satisfait de ma performance. Chaque participant recevait un tee-shirt jaune et noir et la médaille finisher. Après quelques minutes à échanger nos ressentis sur la course, je me dirige vers la salle chauffée où le ravitaillement de fin nous attendait. Il était très complet et j’ai dû manger 2 bananes, du chocolat et bu la canette de boisson énergisante customisée Frappadingue. Nos sacs sont arrivés quelque temps plus tard et j’avoue avoir peiné un peu pour trouver le mien. En effet, les bénévoles n’avaient pas eu le temps de s’organiser.
Certes il y a eu quelques approximations comme la distance un peu courte, le balisage et la récupération des sacs mais pour ma part, même si ce n’était pas ma Frappadingue préférée, j’ai passé un très bon moment.
Lors de ces événements, le temps passe toujours trop vite car j’apprécie discuter avec les autres passionnés mais bon il est temps pour moi de prendre congé et de rentrer.
J’ai moins aimé : Beaucoup se sont perdus et par empathie je suis désolé pour eux, devoir chercher 10 minutes mon sac gelé, la distance peut-être un peu courte même si je suis assez fan des formats sprint. La longue marche d’1km et demi pour retrouver la voiture malgré la navette. Les bouchons sur certains obstacles pour les vagues ultérieures.
J’ai aimé : le parcours, les nombreux obstacles, la navette , le transport des bagages, les lieux chauffés avant et après la course, les ravitaillements, le tee-shirt et la médaille finisher, être stimulé jusqu’au bout par les autres compétiteurs et l’état d’esprit fair-play de la majorité des coureurs.
Je remercie chaleureusement l’organisation de la Frappadingue pour cette première édition à Cormeil ainsi que les bénévoles.
Je remercie également Léo Climber de Bootcamp and Coaching , Séb d’obstacle.fr, la team OCR Bulkpowders, Globe Runners et Nicolas Lemarchand pour son accueil et son hospitalité.
Maintenant, j’entre dans la dernière ligne droite de la saison avec au programme deux 10km sur route pour établir un record personnel et une dernière OCR pour tenter de se qualifier pour les championnats d’Europe OCR.
Je vous dis donc à bientôt les warriors et
ENJOY!