Thomas Blanc est actuellement le meilleur Français en course à obstacles. Il nous fait la joie d’inaugurer notre chronique Rencontre Avec …

Sèb : Qui es-tu, Thomas Blanc?

Thomas : Je suis né dans les Alpes vers Grenoble.

J’ai vécu vers Chalon-sur-Saône et à Londres, je suis parti à Londres pour mes études. J’y suis depuis 6 ans maintenant et je travaille en tant que manager chez Abercombrie & Fitch. Je partage ma vie entre mon travail et mon entraînement.

J’ai commencé la course à obstacles fin 2011. Il y avait une course un peu spécial dans le centre de Londres : il fallait franchir des obstacles. J’ai toujours beaucoup aimé grimper dans les arbres et les monkeys bars. J’y suis allé et j’ai fini dans les vingt premiers. Je me suis dis qu’il y avait quelque chose à faire…

Sèb : Tu débutais donc alors, as-tu un conseil pour les débutants ?

Thomas : Le premier conseil : c’est de se lancer. Il ne faut pas avoir d’a priori, avoir peur. Il faut y aller.

Au niveau de l’entraînement, tout dépend des capacités initiales. Si l’on est bon coureur, il faut travailler les pompes, les tractions… Si on a un profil plus proche des salles de musculation, il faut plutôt s’orienter vers l’endurance.

L’idée de ce sport est d’avoir un équilibre entre la force et la course.

Arrivee-Madrir

Et après cette première course, j’ai cherché d’autres courses. J’ai participé à la Tough Mudder et je me suis qualifié pour la World Thoughest Mudder 2012. C’est une course spéciale qui dure vingt-quatre heures et il faut parcourir un circuit autant de fois que l’on peut.

Cela m’a emmené pour l’année suivante, en 2013, vers une vraie concentration sur mon entrainement. J’ai trouvé un coach avec l’objectif de devenir champion du Royaume-Uni et j’ai réussi à remporter le titre de champion Spartan en gagnant six courses sur sept.

Je me suis blessé au dos en début 2014 puis je suis revenu au niveau en mai avec un véritable retour à la Spartan de Madrid où j’ai gagné la Super [13 km] et la Sprint [7 km] la même journée ce qui reste un super souvenir. Quelques semaines après, j’ai fini deuxième aux Spartan Milan et Londres. Grâce à cela, j’ai été invité pour faire des courses aux États-Unis. J’ai fini huitième sur la première des courses, à Boston.

Trophy

Une semaine après une nouvelle victoire à Paris, j’ai été invité aux championnats du monde de Spartan dans le Vermont. Je me suis vraiment rendu compte de la concurance avec pas mal d’athlètes de très haut niveau qui étaient aux Jeux Olympiques de Londres. Il y avait notamment Max King, un des meilleurs ultra runners au monde. J’ai fini vingt-quatrième, je suis ravi. Ceci dit, j’ai tout de même quelques regrets car j’étais dans les quinze premiers jusqu’à une épreuve de porté réalisée sur une piste de ski avec deux sacs de vingt-cinq kilos. Sachant que je fais soixante kilos, ce n’était pas évident.

Sur cette dernière course, je me suis fait une fracture de fatigue. Puis à la fin de la Strongman Run, j’ai fais une erreur sur un obstacle où je me suis sérieusement blessé. Cela fait quatre mois maintenant et je recommence juste à courir.

Sèb : Après t’être remis, quel est ton programme pour la saison 2015 ?

Thomas : Je pense être de retour vers mai à un niveau correct. J’essayerai donc d’aller défendre mon titre à Madrid.

J’ai rejoins la team Inov-8 [la plus grosse team amateur de course à obstacles]. J’ai eu la chance qu’ils me recrutent alors que j’étais blessé.

Sèb : Que recherches-tu dans la course à obstacles ?

Thomas : Au début la course à obstacles était un moyen de chercher mes limites et c’était un moyen de voir jusqu’où je pouvais aller.

Maintenant, c’est plus pour en profiter. J’aime être à l’extérieur courir et faire des trucs un peu fou. Ça me plait !

Sèb : Et qu’est ce que cette discipline t’a appris ?

Thomas : Beaucoup. [rire]

Il ne faut pas se fixer de limite. Juste en m’entrainant et en ayant un objectif, j’ai réussi à l’atteindre. Si l’on est prêt à travailler dur, rien n’est impossible.

La seconde chose, tout le monde le ressent : chacun repousse ses propres limites. N’importe qui peu se surpasser, quel que soit son niveau. J’aime beaucoup rester à l’arrivée des courses. C’est vraiment plaisant à voir que tout le monde peut avoir un sentiment de réussite en terminant une course de ce type.

Vous pouvez retrouver Thomas Blanc sur sa page Facebook.

Crédit photo : Spartan Race et Thomas Blanc