Alors qu’elle se remet à peine de sa victoire lors de la Spartan Race Super de Madrid, la coureuse à obstacles de la team Ruée des Fadas nous fait la joie de répondre à nos questions. Rencontre avec …
Sèb : Qui es-tu, Marion Lorblanchet ?
Marion : Qui suis je ? Wahooo assez complexe de se décrire ! Pour faire simple j’ai 32 ans, je vis sur Clermont-Ferrand.
Anciennement athlète Olympique en triathlon (Athènes 2004 et Pékin 2008), j’ai arrêté ma carrière en août 2013 suite au diagnostic d’une tumeur cérébrale.
Nutritionniste de formation, je suis aujourd’hui à la tête de ma propre entreprise dans le secteur de la nutrition et du management. Le but est de proposer des opportunités professionnelles pour des personnes en reconversion, en diversification d’activité et de revenus ou des challengers entreprenants voulant créer leur entreprise. Je leur fais profiter d’un concept clé en main, d’une expertise d’un collectif d’entrepreneurs qui leur permet de ne pas avoir d’investissements lourds et de ne se concentrer que sur l’essentiel.
Sèb : Le triathlon puis la course à obstacles… Qu’est-ce qui t’attire dans notre discipline ?
Marion : J’aime les disciplines sorties des sentiers battus. C’est ainsi que de 2009 à 2013, ma pratique du triathlon s’est tournée vers le XTERRA : natation, VTT, trail sur le circuit professionnel américain et européen en redonnant un second souffle à ma carrière de haut niveau.
Ce que j’aime dans les courses à obstacles, c’est l’exigence physique et mentale qu’elle requièrent, le côté diversifié, varié, le fun, le non-aseptisé, l’esprit du dépassement de soi, les potes, le fun, la boue, l’eau… Bref, la liste pourrait être très longue !
Certes le sport était auparavant pour moi un « métier » mais j’ai toujours conçu le sport comme du plaisir, et j’en prends énormément dans cette discipline et cette grande famille.
Sèb : Qualifiée pour les championnats du monde de Spartan Race de Lake Tahoe grâce à ta troisième place en Italie puis tu gagnes et te place deuxième sur les Super de Madrid : bravo ! D’autres ambitions ?
Marion : Je ne me prends pas la tête, mais de l’ambition j’en ai dans tout ce que je fais.
Plus précisément, je fais toujours les choses du mieux que je peux, avec mes qualités et mes points plus faibles, en essayant d’être tout simplement meilleure que ce que j’étais la veille et ainsi de suite.
Je ne vise pas de place ou de titre en particulier, même si, je ne vais pas te mentir, je préfère jouer la gagne, c’est plus excitant ! Mais avant tout chaque course est une opportunité pour moi d’aller au delà de mes limites, d’apprendre à se connaitre physiquement, psychologiquement, de gérer ses émotions…
Les concurrents autour sont des amis m’aidant à aller chercher le dépassement de moi-même. C’est ma conception du sport et de la vie en générale. La vie est une course d’obstacles dont le plus gros obstacle est soi-même. Il n’y a rien d’insurmontable lorsque l’on a décidé de ne pas lâcher et que ce que l’on fait a du sens pour soi.
Sèb : Notre sport est encore récent. Qu’imagines-tu pour son avenir ?
Marion : c’est un sport récent mais visiblement que tout le monde attendait au vu de l’engouement qu’a pris la discipline. Je pense que l’avenir va être beau et que l’accessibilité est pour tous.
Il y aura des courses plus populaires et relax version déguisement, amusement, sans chrono, ni pénalités. D’autres courses très typées compétition : chrono, pénalités en cas d’obstacles ratés, pourquoi pas des courses avec des séries, ½ finale, finale…
Chaque franchise va petit à petit prendre ses marques de fabrique. Il y a de quoi faire pour satisfaire 7 milliards d’habitants sur terre. J’espère simplement que les différents organisateurs ne vont pas se tirer dans les pattes car je pense qu’il y a de la place pour tout le monde.
Sèb : Pour le fun ou pour la performance, nous avons la chance d’avoir une belle diversité de coureurs. As-tu un conseil à donner pour tous les coureurs ?
Marion : Il est vrai que la communauté des courses obstacles mélangent coureurs à pied, fitness, cross-fit, foufous… C’est d’ailleurs aussi très complexe en terme de préparation, puisque cela mélange travail d’explosivité, d’endurance, et de force !
Mais au final n’est ce pas pour ça que l’on aime tant cette discipline ? Travailler sur ses points les plus faibles, mais prendre conscience des qualités que l’on a est tout aussi important !
Sèb : Que doit-on te souhaiter pour la suite ?
Marion : Pour la prochaine course… Si c’est une Spartan : pas trop de burpees !
Pour le reste… d’avoir toujours cette petite flamme qui m’anime, mais que j’alimente quotidiennement de brindilles et buchettes, moins lourdes donc plus facile quotidiennement que les bûches des Spartan à porter, pour qu’elle continue de pétiller.
Vous pouvez retrouver Marion Lorblanchet sur sa page Facebook.
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