Jocelyn fait du volley depuis des années mais n’a jamais couru plus de dix kilomètres. Claire enchaîne les courses à pieds. Ce couple de parisiens s’est lancé, dimanche 20 septembre, dans leur toute première course à obstacles : la So Mad de Torcy. Aucun des deux ne s’est réellement préparé pour ce baptême. Au programme : douze kilomètres et trente-trois obstacles. Dans la voiture qui nous mène en Seine-et-Marne, l’excitation est palpable :
Jocelyn : « J’ai hâte d’y être de voir les obstacles que l’on va découvrir et que l’on va devoir passer. Il faut aussi que je réussisse douze kilomètres. C’est la première fois que je vais faire cette distance. Je n’ai jamais fait de course. C’est vraiment une première. Ça va être fun. »
Claire : « Ce n’est pas la distance qui me fait le plus peur, c’est le fait de me fatiguer sur les obstacles. Je me dis que je vais peut-être mettre deux fois plus de temps que pour un dix kilomètre en course. Il ne faut pas que ça me crame trop vite. »
Avant même que nous ayons récupéré nos dossards, l’ambiance commence déjà à monter. Il faut dire que les multiples déguisements que nous croisons aident ! Pour cette course, Claire et Jocelyn m’accompagnent et bénéficient de dossards « presse ». Ils porteront les numéros 2 et 3. Le départ est dans quinze minutes :
Claire : « Il y a de l’adrénaline, c’est chaud patate : on se croirait au club vacances. On a hâte ! On est ready, ready ».
Jocelyn : « Grosse excitation. Tout le monde est déguisé, tout le monde danse pour s’échauffer ou… Je ne sais même pas ce qu’il font mais c’est énorme. On a vu quelques obstacles : les marches avec les bottes de paille. C’est super sportif et en même temps, il y a une ambiance amicale. L’esprit, c’est marrant parce que le speaker au début de la course a annoncé qu’il ne fallait pas hésiter à aider les autres personnes sur les obstacles et c’est un super esprit, c’est super agréable de commencer sa première course à obstacles comme ça ».
L’échauffement commence, à fond. Les exercices physiques se succèdent. En ligne, nous portons d’autres concurrents au dessus de nous. Il ne reste plus que quelques secondes… Et le départ est donné. Un peu de course à pieds nous attend, Claire est dans son élément, Jocelyn suit aisément. Le premier obstacle arrive : un simple franchissement de tuyaux.
Les obstacles s’enchainent et ne se ressemblent pas. Nous franchissons des murs, traversons des rivières… Claire passe sur les passages « So cool », Jocelyn avec sa détente de volleyeur passe les « So strong ». La So Mad a prévu deux versions des épreuves les plus dures pour permettre à tous de ne pas rester en échec.
Juste avant le ravitaillement, le côté course laisse place au délire de gosses. La traversée de la piscine à balles devient le théâtre d’une gigantesque bataille. Dans cette guerre ouverte, Jocelyn nous rappelle qu’il est volleyeur en enchainant les services en direction de nos « adversaires » de l’instant. À quoi sert de participer, si ce n’est pour s’amuser ?
Le ravitaillement avalé, les kilomètres et franchissements s’enchaînent. Jocelyn ne montre aucun signe de fatigue liée à la course. Derrière moi, j’entends Claire dire : « Mais c’est génial ! ». Après avoir passé facilement une palissade, nous arrivons sur le pan incliné. La solidarité fonctionne à plein régime pour passer cet obstacle très glissant avant d’arrivée sur un tuyau-boggan qui nous projette directement dans le lac.
Il ne nous reste plus que quelques obstacles. Une facile corde de tarzan est suivie de bottes de paille à escalader avant de passer un pont de singe. Un dernier passage proche du lac, une dernière montée et nous nous lançons dans le toboggan final. Dans la glissade, nous passons la ligne d’arrivée et finissons notre course dans l’eau. Il nous aura fallu un peu moins de deux heures quinze pour terminer les douze kilomètres et franchir les trente-trois obstacles.
Le debrief
Claire : « C’était physique mais fantastique. C’est très différent d’une course à pieds : on s’amuse beaucoup, l’ambiance est géniale et tout le monde s’entraide. Le fonctionnement par vague, c’est génial aussi au final : on attend pas sur les obstacles ».
Jocelyn : « C’était génial ! J’avais un peu peur du côté course mais au final avec les obstacles, je n’ai pas vraiment senti passer les douze kilomètres. Les obstacles étaient à la fois physiques et amusant. L’année prochaine : on revient ! »