Mikhael Plaisant est un French Obstacle Racer (F.O.R.Team), il participe régulièrement aux courses à obstacles d’Europe du Nord. Le weekend du 05 septembre, il était à Oslo pour la manche norvégienne de la Toughest Race.
Toughest Race est l’un des gros organisateurs de courses dans les pays nordiques. En 2016, ils arrivent en Angleterre à Londres et probablement à Amsterdam aux Pays-Bas. Je fais donc partie des heureux élus qui auront la chance de franchir cette arrivée mythique parmi les obstacles les plus durs du Monde : l’ascension du tremplin de saut à ski.
Je suis arrivé tranquillement le vendredi et, après une petite reconnaissance du parcours, j’avais déjà hâte d’être au samedi, en espérant avoir un beau soleil. Malheureusement, soleil raté pour les vagues Élite et Pré Élites, j’arrive sous une pluie battante avec une température bien plus froide que la veille.
Je récupère tranquillement mon dossard. Comme sur toutes les Toughest Race, l’organisation est bien huilée. On ne perd pas de temps tout comme pour se changer et pour la consigne. Malgré la pluie, je suis prêt. En attendant le départ, j’en profite pour discuter avec le futur vainqueur : Jonathan Albon et Thomas Blanc.
Les Élites sont sur le départ, l’ambiance monte et les coureurs arrivent tranquillement. Je constate la présence de coureurs de très haut niveau comme Axel Mendes, Cimmie Wignell, Peter Autio, Mathias Borg, des canadiens Marc-André Bédard et Claude Godbout sans oublier Siri Englund, Yoie Bohlin et Karin Karlson : chez les femmes comme chez les hommes, nous avons de belles courses en perspective.
Pour ma part, je pars en Pré-Élite avec les autres Masters, avec mon pote Marco Agneli et un pote norvégien, on prend le parti de ne pas prendre de risque. Les premiers obstacles sont un peu galère avec quelques bouchon sur les obstacles comme les dessus dessous et les murs avant que le flux s’équilibre tranquillement.
Les obstacles s’enchaînent, je tente les obstacles Élites où on n’a le droit qu’à un seul passage. En cas d’échec, une pénalité nous attend avec au programme un porté de jerricans, cailloux, sandbags ou autres objets en fonction de l’obstacle. Mon objectif étant de ne pas avoir de pénalité dans le cadre de ma préparation pour les championnats du monde indépendants de course à obstacles.
Le parcours déroule les monkeys, les rings, les palissades et autres s’enchaînent, et avec le dénivelé qui peux être considéré comme un obstacle. Je suis content, j’ai de bonnes sensations.
Le parcours est vraiment à la hauteur de la Toughest Race, et des meilleurs courses à obstacles. On enchaîne les différentes parties jusqu’à des sauts dans l’eau avec de la nage, des franchissements type tyrolienne au dessus de l’eau, où la sanction est un bain d’eau froide et de la nage pour en sortir.
Puis arrive la partie finale avec le platinium rig, les rampés et les différents franchissements. La fatigue commence à se faire sentir et on n’est ps encore sur le tremplin. Le plus dur est de le voir si prêt et loin à la fois. De plus, Brian du Staff annonce l’arrivée de Jonathan. Je regarde ma montre 47 minutes et je ne suis toujours pas arrivé. Les boules.
Enfin le fameux tremplin, je pars doucement. Je connais l’obstacle et il fait mal, mais je finirai. Je monte tranquillement en trottinant puis, comme toute le monde, je me mets à marcher vite en appuyant avec mes mains sur les genoux. L’acide lactique se fait sentir, je finis par me servir de mes bras en m’aidant avec le filet. Je commence vraiment à souffrir et je ne suis qu’à mi-parcours. Puis c’est la libération, l’arrivée. Enfin. Après 1 heure 11, je suis vraiment content. Mon pote Marco est arrivé un peu avant mais mon objectif de course sans pénalités est atteint. J’ai fais le job.
Je rejoins l’arrivée et la retrouve Carla Shillinger et Greg. Après quelques conseils, ils partent eux aussi, c’est cool de ne pas être seul pour une fois ! Trois c’est mieux que tout seul et ils valent au moins 10 personnes tellement ils sont tops. Ils finissent aussi chacun avec leurs moyens, mais ils finissent et rien que pour ça je leurs tire mon chapeau. Ceux sont de vrais obstacles racers.
Alors prêt pour une Toughest ?
Mikhael Plaisant, French Obstacle Racer.