Ce dimanche 4 juin se déroulait la 4ème édition du Sud-Ouest Mounride à Mont De Marsan et Saint Pierre du Mont dans les Landes… chez moi ! Comme il est bon d’avoir une course à obstacles dans sa ville et dont le départ se situe à 200 m de chez soi. Contrairement à l’an dernier, la météo s’est montrée plutôt clémente si ce n’est pour les dernières vagues des enfants mais ce n’est pas quelques gouttes qui auraient pu les arrêter… au contraire.

Quelques chiffres : 2374 participants dont 420 enfants et ados ainsi que 614 collaborateurs d’entreprises. 47 % de féminines. 425 bénévoles du Stade Montois Omnisports et du Sporting Club Omnisports. Les services techniques des deux villes ont grandement aidé à l’organisation de la manifestation. Le village départ, parfaitement organisé était composé de différentes tentes (remise des dotations : sac à dos et bracelets faisant office de dossards, buvette, bodega pour se restaurer, consigne surveillée, toilettes préfabriquées, kinés masseurs, initiation aux échasses, sécurité civile … ). Le tout installé sur la place des Arènes. Des douches étaient accessibles non loin de là. Les participants prenaient le départ par vague de 200 après un échauffement fait par CrossFit Mont De Marsan. La vague chronométrée à 8 h, les suivantes toutes les 20mn. Il était possible de faire 15 km (le parcours entier) mais aussi, pour ceux qui le souhaitaient, de n’en faire que 8 ou 12 en suivant les pancartes fléchées. D’autres parcours étaient prévus pour les 6-9 ans (800 m – 12 obstacles), les 10-11 ans (1.5 km – 16 obstacles), les 12-13 ans (3 km 12 obstacles) et enfin pour les 14-15 ans (5 km – 15 obstacles).

Le Mounride est une course à obstacles fun, accessible à tous, à faire de préférence entre collègues, amis, en famille. Certes la première vague est chronométrée mais il n’y a ni marshall ni pénalité. Aucun obstacles n’est obligatoire. 15 km donc pour les plus vaillants et 32 obstacles. Le parcours, fait de bitume comme de chemins forestiers, traversait les deux centres villes, longeait et traversait les rivières que sont le Midou, la Douze et la Midouze (en courant, en nageant ou en pagayant), faisait des passages dans la forêt, des parcs, dans une base de loisirs, dans des lacs, au travers d’une fontaine. Il longeait également la Base Aérienne 118. Les principaux lieux culturels et touristiques étaient ainsi visités par les coureurs.

Je ne m’étendrai pas sur les obstacles les plus classiques comme les pyramides en bois, les pneus, le ramper dans la boue (toujours aussi réjouissant pour tous : les gens adorent, les jeunes comme les anciens. Il n’y en aura jamais assez : il faut qu’ils le comprennent !), les filets (horizontaux, verticaux), échelles à escalader, dessus-dessous, slacklines, passage au-dessus de fumier au moyen d’une corde façon Tarzan… mais plutôt sur les nouveautés et sur les obstacles qui font l’originalité de cette course.

Le Monkey-bars tout d’abord qui s’avère être le point négatif de cette édition. En effet, certains barreaux étaient mal fixés et tournaient sur eux-mêmes. Il était placé 20m après la traversée de la fontaine donc les mains étaient mouillées. Difficile dans ces conditions pour des coureurs à obstacles amateurs de pouvoir franchir et profiter pleinement de la structure. Mais je ne doute pas un instant que le nécessaire sera fait pour remédier à cela l’an prochain. « Les haies aquatiques » ou la traversée de la Douze avec passages sous un filet et au-dessus de barrières de pneus se faisait dans un cadre magnifique, sauvage et verdoyant. La température de l’eau était plutôt agréable. Très sympa !

« La balade au confluent » ou la descente et remontée de rivière en canoé deux ou trois places sur environ deux cents mètres. Il fallait pagayer, pagayer, pagayer et compte tenu du courant et de la difficulté à contrôler l’engin pour les novices (oui c’est pour toi Anthony ! hihi), certains bras ont été mis à rude épreuve… certaines patiences aussi … Un ventriglisse ?! Non deux ! Bon ok le premier, plutôt gentil, n’est là que pour nous échauffer avant, quelques kilomètres plus loin, d’attaquer le vrai, le bien pentu, celui qui séduira les plus blasés (moi par exemple).

« La tyrolienne du lac », en fait six tyroliennes parfaitement installées, permettaient une traversée au sec ou pas et à vive allure d’un lac d’une bonne quarantaine de mètres, faisant la joie des participants comme des nombreux spectateurs. S’en suivait une autre traversée des plus instables faite de palettes fixées à des bidons. « Le défi du Moun », un mur des champions accessible à tous mais suffisamment incliné et long pour que les bras soient à nouveau fortement sollicités. C’était génial de voir à quel point, même les moins entrainés, donnaient le maximum pour arriver au sommet. Et la fierté qu’ils en tiraient. Souvent, dans ce genre de course, les organisateurs ne réalisent pas que les coureurs veulent des obstacles « difficiles » (sans parler de Spartan Race ou autres du même acabit). Ces derniers ne le savent pas eux-mêmes mais une fois qu’ils y ont goûté, qu’ils ont dépassé leurs peurs…

Et pour terminer, l’obstacle phare, le « Sauve qui peut » et ses vachettes qui ne demandent qu’à vous faire tâter de leurs cornes !!! Il consiste en une traversée d’arène en passant sur un îlot de paille autour duquel gravite la Bête. Je soupçonne le public nombreux de ne venir que dans l’espoir de voir des tumades. Le spectacle vaut le détour ! Les enfants avaient droit à une mini-arène et à une vachette électrique… autant vous dire qu’ils se sont régalés.

Après ce dernier obstacle, à la sortie de l’arène, la jolie médaille de la course nous était remise par de charmantes jeunes filles. Par contre, contrairement aux éditions précédentes, la bière ne nous a pas été offerte à l’arrivée. Que cela ne se reproduise plus !

Pour conclure, je dirais que cette quatrième édition a été une réussite. Le parcours et certains obstacles ont été renouvelés évitant de sombrer dans la monotonie. La sécurité était assurée et sérieuse (raseteurs pour les vachettes, encadrement de professionnels pour le canoé, …). Les obstacles sont variés, sportifs et funs. Pour 30 euros, je ne peux que vous conseiller de venir vous éclater sur cette course entre amis, jeunes et moins jeunes. Prenez quelques jours et venez visiter la région !