Dimanche 5 novembre a eu lieu La 14-18 à Thiescourt (60), course à obstacles de 10 Km et 47 obstacles. Trois types de vagues étaient proposées : Elites, Bargeots et Poilus, nous avons choisi une des Poilus, qui correspondent aux vagues open. Notre équipe est composée d’une femmes et deux hommes.

Rencontre avec les organisateurs

Nous arrivons la veille à Thiescourt et en profitions pour aller récupérer nos dossards. L’accès au village est bien fléché et nous trouvons facilement le stand de retrait où sont mobilisés beaucoup de bénévoles. Nous récupérons nos bracelets de vague et un buff aux couleurs La 14-18.

Nous avons ensuite la chance de partager un moment avec deux des organisateurs, Jérémy et Patrice, qui nous parlent de leur course avec beaucoup de passion.

Ils nous expliquent le fonctionnement de la vague Bargeots et les nouveautés déployées cette année pour leur améliorer les conditions, et nous montrent la fin du parcours en exclusivité avant notre départ du lendemain.

Nous apprenons également que les organisateurs ont décidé de réduire le nombre de places cette année, afin de privilégier le confort des participants et offrir une édition de qualité. Ce sont tout de même plus de 4200 coureurs qui prendront le départ, encadrés par plus de 400 bénévoles !

L’avant-course

Dimanche matin, le froid est saisissant mais nous avons hâte de nous confronter au parcours.
Sur le village, nous remarquons des stands avec des produits locaux, d’autres pour se rassasier après l’effort et surtout des bénévoles en tenue militaire.

Nous déposons nos sacs à la consigne gratuite et nous rendons vers le sas de départ. C’est à ce moment que nous croisons les copains, Franck de la team SWAT et Johann de la team PRIDE OR DIE (que nous avions rencontré la veille au soir par un heureux hasard), et nous faisons interpeller par Simon qui suit toutes nos aventures à travers nos articles (merci !!) ☺
Nous entrons dans la zone d’échauffement pour nous mettre en conditions avec l’équipe FCJ Box, puis le départ de notre vague 3 (8h50) est rapidement lancé !

La course

Avec 47 obstacles annoncés sur 10 Km, nous n’allons pas tous vous les décrire en détails, mais plutôt les citer et nous arrêter sur les meilleurs [ou les pires, ahah] moments. C’est vraiment un concept au poil de mettre autant d’obstacles sur cette distance, car après tout c’est ce qu’on vient chercher sur ce type d’événement. Les moments de course pure ne dépassent jamais 500 mètres.

Nous sommes rapidement les pieds dans l’eau avant d’enchaîner sur des obstacles aux noms en lien avec le langage de la Guerre 14-18 : « le coupe-jarret », « le rape-bidoche » (ramping), « la motte de beurre » (butte de boue), puis un chemin de pneus, une descente de talus avec corde, des « pas de géant » et un ventriglisse, avant d’entamer une partie de course avec dénivelé positif.

Nous remontons un talus à l’aide d’une corde, franchissons un plan incliné inversé puis un mur incliné, rampons dans un tunnel de paille, puis arrivons sur l’obstacle nommé « Gare aux gaspards » qui est une revisite des bottes de paille traditionnelles, alternant trous et grimpés, un peu comme un gruyère ☺ [petite référence historique, les Poilus appelant les rats « gaspard »], toutes les manœuvres de contorsion sont bonnes pour se faufiler dedans, avantage aux petits pour le coup !

Les terrains sont variés et le cadre dans lequel nous évoluons est magnifique. Nous rampons sous des barbelés sur environ 50 mètres, puis les obstacles se succèdent à toute vitesse dans la portion forestière : tunnel de béton, toile d’araignée revisitée en rondins de bois (original, ça change du sandow), murs avec 3 choix de difficultés, ramping dans un tunnel sombre et avec des bruitages de guerre (on adhère complètement !), rampe style Quarter à remonter.

Suite à un souci technique avec les sacs (percés apparemment) que nous devions porter sur une boucle, ce sont nos co-équipiers que nous portons sur le dos ; viennent ensuite les Monkey Bars, un trou d’eau boueuse, des buses à remonter avec des jets d’eau plein la figure, un poteau à descendre façon Pompier… ça ne s’arrête plus ! Et le pire, c’est qu’on en redemande ☺

Nous sommes obligés de passer à côté des lianes de Tarzan pour cause d’accident, mais continuons notre course dans la bonne humeur et avec beaucoup de respect vers les anciennes carrières d’extraction (on avoue tout, avec les quelques explications des organisateurs la veille au soir, on comprend mieux le tracé ;)), vient ensuite le monté de cordes qui sera peut-être le petit bémol sur cette série d’obstacles, car pas de sécurité sous celles-ci malgré la hauteur et le fait qu’elles glissent, et surtout elles sont très serrées les unes aux autres.

Pont de singe, ramping sous un pont, filet vertical et nous arrivons au ravitaillement de mi-parcours, qui est complet avec pâtes de fruits, chocolat, eau au sirop, coca et avec des « produits » de l’époque : boule de Poilus, Viandox et Chicorée.
Nous redescendons à travers bois, franchissons une succession de murs de paille puis une pyramide de paille, et empruntons un petit chemin en zigzag.

Trois passages par dessus des troncs d’arbres surélevés et nous apercevons une mégastructure avec 2 niveaux de difficulté, comme d’habitude nous tentons le côté le plus dur : pneus suspendus + Monkey Bars + filet vertical + poutre en bois avec des trous pour s’agripper avec les doigts… obstacle très intéressant et challengeant.

Les dix derniers obstacles sont devant nous : mur incliné avec corde, passage allongé sous une grille dans tranchée remplie d’eau bien froide, passage dans une rivière encore plus fraîche avec une partie sous un tunnel (très sympa, on se croirait dans la jungle amazonienne), puis bottes de paille.

Nous courons sur un chemin bien boueux quand nous entendons des encouragements sur le côté du tracé, ce sont nos copains de la Wolf Team, tout propres pour le moment et qui se préparent pour prendre leur départ.

De nouveau une grande structure avec un filet suspendu à l’horizontal à traverser et une descente glissante avec corde à disposition, viennent ensuite des murs à franchir de difficultés différentes, nous testons le côté difficile mais la corde glisse trop, donc nous rabattons sur celui d’à côté, sans voir sur le coup que le mur du bout aurait été plus intéressant pour nous (merci le visionnage de la vidéo !).

Nous courons ensuite près du cimetière Franco-Allemand et prenons quelques secondes pour penser à tous ces soldats qui ont donné leur vie pour les générations suivantes et donc pour nous.

La finish line n’est plus très loin, nous passons les échelles mobiles, portons une pierre sur une petite boucle de course, puis prenons un bon bain de boue avant de ramper dans l’Autowash qui est le dernier obstacle.
L’arche d’arrivée étant la même que pour le départ, c’est un couloir très petit qui nous est destiné pour finir la course, pas d’arrivée groupée possible et surtout personne ne nous voit arriver, nous finissons la course en mode furtif.
Une bénévole nous remet ensuite médailles et serviettes Finisher et nous passons par le ravito, identique à celui du mi-parcours. Cela nous donne l’occasion d’échanger avec les bénévoles et de goûter la boisson chaude au Viandox tant redoutée, qui nous a finalement conquis.

Le bilan

Une très belle course, complète autant sur le tracé que sur les services avant et après course. Une organisation bien menée par des personnes passionnées.

Un grand bravo aux organisateurs et encore merci pour le moment de partage ! ☺

Les points positifs :

  • Le rapport qualité/prix
  • La multitude d’obstacles
  • Structure avec plusieurs niveaux de difficulté
  • Bon équilibre de l’utilisation des bras et des jambes
  • Les grands classiques revisités : le toile d’araignée en rondins de bois, les bottes de paille façon tranchées
  • Le nombre de bénévoles bien répartis
  • Le balisage accompagné de signaleurs
  • L’ambiance générale et la mobilisation locale autour de l’évènement
  • Rappel de la thématique le long du parcours : panneau représentant un Poilu, cimetière Franco-Allemands, les passages près des clairières et des trous d’obus, les noms d’obstacles, les bruitages dans le ramping, les bénévoles costumés…
  • Le site et les terrains variés
  • Les ravitaillements de mi-parcours et de fin
  • Le service aux participants : grand parking/consignes avec sacs pour protéger nos affaires/douches/toilettes/jets d’eau pour rincer les chaussures
  • Les cadeaux participants : buff, médaille, serviette
  • Les photos à profusion, gratuites et en ligne rapidement

Les points à améliorer :

  • sécurité faible au monté de cordes, 2 facteurs : pas de zone d’amorti en cas de chute et cordes trop serrées les unes aux autres
  • peut-être ajouter des panneaux d’explications historiques sur l’appellation des obstacles
  • l’arrivée, trop étroite, on ne peut pas finir groupé et on a l’impression de finir la course en mode furtif

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