Après 6h de trajet et une soirée au top avec la célèbre « chocolateam », nous nous dirigeons en ce dimanche 9 avril vers Bourg en Gironde, petite citée de caractère très typique. Aussi, le beau soleil, l’accent de mes camarades, les petites maisons aux toits en tuile et les vieux bâtiments en pierre me dépaysent beaucoup. Il règne comme un air de vacances et je me sens bien. Ça y est je suis bel et bien dans le sud ouest.

Nous réussissons à nous garer à proximité mais il ne fallait pas arriver trop tard sous peine de devoir effectuer une longue marche vers la Citadelle. Ensuite, nous retirons rapidement le pack coureur qui contient une puce à attacher à la chaussure, un joli tee shirt Frappadingue, un dossard, 4 épingles et un bracelet jaune pour pouvoir récupérer la bière à la fin de la course. Malgré l’heure matinale, il fait déjà près de 15 degrés. Ainsi, j’opte pour courir torse nu afin d’éviter d’avoir trop chaud. Après quelques photos et discussions avec des membres d’autres teams (Limoges mud Runner, Aroo, Toro,…), je retrouve avec plaisir mes coéquipiers Maria et Calou de la team Bulkpowders.

Déjà, il est temps pour nous de s’échauffer car le briefing du Staff a déjà commencé. Un échauffement collectif assez festif est mené et nous sommes invités à rentrer dans le sas de départ.

À proximité, on pouvait apercevoir de nombreux obstacles: j’adore ces configurations de course où la densité de structures est importante sur la fin. Quand les organismes sont fatigués, ça peut changer la donne.

Après quelques pompes et squats, le départ est donné. Je note qu’il y a pas mal de compétiteurs pour une frappadingue dans cette première vague de 9H30.

Je décide de partir vite car 50m devant nous a été installé un ramping électrifié. Au départ, j’étais très sceptique mais je dois dire que ça permet d’étirer directement la file de coureurs sans pour autant créer un bouchon comme c’est le cas avec des murs par exemple. Le courant ne devait pas être réglé trop fort car je n’ai ressenti que des mini-picotements. Derrière, je régule mon allure et déjà un coureur a pris le large en faisant un départ canon. Je reste pendant plusieurs kilomètres avec un petit groupe de 4, 5. Le parcours roulant se révélera être une succession de passages dans les vignes, dans l’eau voir la vase et des longues portions de route. Cela me convenait tout à fait effectuant la plupart de mes entraînements sur des sentiers plats.

Le premier passage dans l’eau me saisit un peu mais ça passe. Il faut vite sortir de là pour suivre le rythme du groupe de tête. Les longues phases de courses sur bitume me permettent de revenir un peu alors que nous arrivons dans le port. Heureusement pour nous, la marée est haute. Je saute donc dans la cale et nage le crawl pour remonter par un filet de corde de l’autre côté. Assez sympa!

Les gros boudins gonflés sont beaucoup plus durs qu’il n’y parait à passer surtout quand il n’y a pas de sangles pour s’accrocher sur le dessus. Ayant fait plusieurs frappadingues, je les franchis plus rapidement que mes camarades en m’aidant des sangles latérales (et encore c’était pas simple). Je revois encore Thomas en position de crapaud sur celle-ci et je me demandais ce qu’il faisait. Drôle ! Il partait à la pêche à la chocolatine sans doute^^ je me retrouve seul en 5ème position avec celui-ci juste devant moi. Après la Vendée et son passage dans la mélasse sur 60m, j’appréhendais la traversé du ruisseau boueux. Finalement, à quatre pattes c’est très bien passé car on s’enfonçait peu. Ainsi, j’ai même repris du temps.

Peu après, je saute la dizaine de murs d’1m50, je franchis la grande structure « pyramide de filet » et je rampe sous le filet de corde. Je m’éclate littéralement à courir enfin sous un beau soleil. Un parcours varié, des beaux obstacles et me tirer la bourre avec les potes, il ne m’en faut pas plus: le kiff.

Puis, la tyrolienne simple ou « cochon pendu » se profile à l’horizon. Je vois quelques coureurs qui me précèdent faire la partie descendante (3 à 4 m plus facile) et se laisser tomber dans l’eau dès que ça se complique. La structure est belle : 15 mètres de corde horizontale tendue au dessus d’une grande fosse remplie d’eau. J’ai cru d’ailleurs qu’il s’agissait d’une rivière. Ici, deux options s’offrent à moi: tout d’abord, faire comme ces coureurs afin de ne pas perdre de terrain sur eux et continuer à espérer jouer le podium ou passer l’obstacle et tant pis pour le classement. Euh…je n’ai pas fait plus de 400km pour ne pas compléter les difficultés. De plus, je m’étais beaucoup entraîné depuis 15 jours là-dessus donc il était hors de question de le rater. D’ailleurs, c’est avec satisfaction que je l’ai franchi plus rapidement que d’habitude.

Et vous, ami compétiteur, qu’auriez-vous fait? Qu’en pensez-vous?

La belle montée dans les vignes qui suit challenge un peu les cuisses mais je me sens bien: le soleil booste. En haut, je dois m’arrêter pour relacer mes All terrain Reebok OR malgré mes double nœuds… Pour une fois, elles se sont vraiment bien comportés autrement. Cette mini-pause me permet de profiter du beau paysage. Les 2 rampings suivants sur la terre sèches se révèlent douloureux pour les coudes et les genoux mais par habitude je n’y prête pas attention.

La longue descente me conduit à la route et c’est parti pour 1km de bitume pour regagner Bourg. Je me rends compte que le 4ème n’est pas si loin et j’élève l’allure sur ce revêtement roulant. Sur la fin du parcours, les obstacles s’enchainent vite: un porté de sac en monté/ descente dans les marches où je fais l’effort pour revenir, le grand mur de 2m30 environ, des marches et c’est l’arrivée sur la terrible plaine d’arrivée.

Ouch… Le nouveau « FRAPPAWALL » , rampe assez haute en toile est LE gros challenge de la course. En effet, j’ai testé une fois avant la course et les crampons des chaussures dérapent littéralement sur la toile. Julien des Limoges Mud Runner assure le live Facebook et m’encourage. Merci à lui! Je suis en direct donc je n’ai vraiment pas le droit de me craquer ^^. Je sprinte et direct mon pied dérape. Je mouline tout ce que je peux et me jette mais il me manque tellement ^^ Loin du compte…à priori tous les coureurs devant auraient échoué également. Cet obstacle est vraiment le plus dur que j’ai rencontré jusque là à égalité avec la rampe de TOUGH VIKING. Sur le second essai, je passe par la partie facile de gauche. Bouh ! Petit joueur : pénalité.

Derrière, j’enchaine sur une poutre d’équilibre, un rampé dans une demi-buse étroite et la montée de corde.

Je suis au coude à coude avec le quatrième. C’est cool, ça donne du piment à la fin de course! Mode « gamins qui font la course sur la cour de récré » activé. Je complète le monkey bar échelle, un ramping sous des bambous, le toboggan gonflable sympa et je sprinte vers l’ultime montée aussi courte qu’abrupte et son passage dans une buse. Ça y est, j’en finis après 1h08 d’effort super content de cette Frappadingue Bourg.

Deux bénévoles me remettent la médaille finisher et je me dirige vers le ravitaillement. Il est très complet et fourni: boissons gazeuses, eau, bonbons, chocolat, fruits, gâteaux… Parfait!

Enfin, nous avons bien rigolé autour de la Frappa Bière avec tous les autres coureurs, Calou, Thomas, Yo, Mud Mike, les Aroo et les LimogeS Mud Run… Bref, beau melting team. Quel plaisir de partager ces moments entre passionnés sous un aussi beau soleil ! Après 2h sur place à profiter au maximum, il était temps pour Thomas et moi de regagner nos pénates.

Je tenais à féliciter les 3 premières filles dont Charlotte des Limoges Mud Run et ma coéquipière team Bulkpowders Maria qui se sont aidées mutuellement et ont fini main dans la main. Bel état d’esprit qui résume bien cette édition de la Frappadingue.

J’ai moins aimé

La monkey bar échelle et les longues portions de route.

J’ai aimé

Le parcours, la quasi totalité des obstacles, le parking gratuit à proximité, Bourg, ses monuments et ses vignes, trouver une grosse densité d’obstacles sur la fin, l’ambiance, les échanges sympathiques et bon enfant entre coureurs d’équipes différentes, le tee shirt finisher, les ravitos, les photos offertes,…

Bref, quasi un sans faute selon la plupart des coureurs avec qui j’ai discuté: la Frappadingue n’a rien à envier aux autres grosses franchises en France.

Je tenais à remercier Marc et le Staff Frappadingue pour la super course proposée.

Je remercie également mon coach Léo Climber et je lui souhaite un prompt rétablissement. Lâche-rien 😉 tu reviendras plus fort, Sébastien d’obstacle.fr, le magazine running Globe Runner, Accessoire Running, Nutrisens et Bulkpowders.

Big thanks au chocolateam chef YO pour sa générosité. Il m’a accueilli comme un roi. Merci beaucoup et à charge de revanche. Merci à Thomas pour le covoiturage.

Je salue ma famille, tous les potes qui se reconnaitront et ma team OCR Bulkpowders.

Cette semaine, je vais tâcher d’aider au mieux mes collègues pour l’organisation de la MAYDAY qui aura lieu dimanche 16 avril prochain. Ça va être cool d’enfiler une autre casquette et je vous raconterai cette expérience prochainement.

A bientôt les warriors et ENJOY.