Avec 2500 autres participants, je me suis lancé sur la toute première édition des Bulky Games à Lyon et la deuxième en France. Récit et critique d’une course à obstacles très gonflée.
Sur les bords du lac de Miribel-Jonage, à quelques kilomètres de Lyon, se dessinent déjà les gigantesques structures des Bulky Games. Si mon thermomètre n’indique que 4 degrés, l’ambiance est déjà chaude avec de la musique émanant des différents obstacles et de la zone de départ. L’événement arrive tout droit de Belgique et on sent l’expérience des organisateurs, du parking au départ tout est fluide et bien organisé.
Récit de course
Après un tonique échauffement, passage obligatoire dans les courses à obstacles, direction la zone de départ. Première surprise : le lancement dans la course se fait de manière échelonné. Pas de grand départ par vague, on nous lance petit à petit pour éviter les bouchons et la saturation.
Si l’attente est un peu frustrante, le résultat est plutôt sympa avec une première structure en quasi solo où je m’éclate à faire de jolis sauts. Et très vite arrive sur le second obstacle où une barre tente de me faucher. Je passe, timidement, une première fois l’obstacle en me baissant. Puis, le fonctionnement en départ échelonné fait son effet et je peux repasser, une deuxième fois, en courant puis une troisième fois où je me fais volontairement faucher. La mousse fait bien le travail d’amortissement et j’atterris directement sur le bas de la structure. C’est fun !
Quand tu procrastines mais que ça passe juste juste pic.twitter.com/MURPzMLHoW
— Sébastien Desbenoit (@desbenoit) 14 avril 2019
Dès ce deuxième obstacle, nous ne sommes déjà plus très nombreux à courir entre les épreuves : la plupart des participants sont venus ici pour passer un bon moment entre collègues, entre amis ou en famille. Beaucoup me confient se lancer dans une épreuve sportive après une longue pause quand ce n’est pas pour la première fois.
Je passe des boudins à sauter, des balles géantes, une forêt gonflée, un tunnel à roulades avant d’arriver sur la structure de la peur : le passage avec les gigantesques boulets gonflés qui me menacent de me jeter à l’eau si je n’arrive pas à les éviter. La température extérieure et de l’eau rajoutent un peu d’adrénaline à mon challenge. Je me lance, je cours… et ça passe ! Les sensations sont franchement sympa (cf. Photo dans la critique).
Un ventriglisse qui termine dans l’eau (froide) et le grand toboggan à bouées. Avant de nous lancer dans la pente, deux personnes nous arrosent abondamment avec des lances à eau. C’est peut-être sadique mais c’est un élément essentiel pour éviter les chocs thermiques ! Je reviendrai dans ma critique sur la présence important des membres du staff : un des très bons points de l’événement. Après cet arrosage, je me lance dans la descente et c’est Center Park dans une course à obstacles, la glisse est bonne, les sensations fortes et l’eau… forcément glaciale. Je remets ça avec plaisir.
5 km, c’est court et me voilà déjà à l’arrivée et à la dernière structure : la plus haute, la plus grande et son toboggan vertical. C’est impressionnant visuellement mais pas le plus génial des obstacles en terme de sensations.
La critique
10 obstacles. C’était écrit, communiqué et, pour honnête, un peu décevant sur le papier. Quand on compare aux autres courses et à la sur-enchère, c’est déroutant. Et pourtant, cette Bulky Games était une belle course à obstacles. Elle mérite que l’on se penche plus longuement sur son sujet.
L’une des premières choses qui m’a frappé est le nombre de personnes du staff. Sur chaque obstacle, l’accompagnement est là, en nombre. Ces personnes sont, chose notable, très investies dans leur tâche sur la gestion des obstacles, en donnant des conseils aux participants, en aidant, en accompagnant.
Le côté extrêmement fun des obstacles gonflables et l’impression de facilité du nombre relativement faible de ces épreuves sont autant d’éléments rassurants. Ils placent la série des Bulky Games comme une nouvelle porte d’entrée vers le sport ou une opportunité de reprise de confiance en soi. La structure gonflable, c’est le côté sucré du médicament que l’on donne aux enfants pour être sûr qu’ils le prennent : le côté sympa d’un véritable effort qui vient faire appel à tous les muscles.
Quant à la distance, 5 km, ce n’est rien quand on s’entraîne trois fois par semaine. C’est une montagne quand on reprend une activité ou que celle-ci est très occasionnelle.
Déverrouiller ses peurs, s’amuser, reprendre confiance en soi, en son corps. The Bulky Games représentent ce qu’il y a de meilleur pour toutes et tous et rendu possible grâce à la course à obstacles avec le petit sucré et d’apparence fun et facile que sont les structures gonflables.
Embarquez vos proches, vos amis, votre famille. C’est l’assurance de leur faire passer un bon moment tout en vous amusant également et en faisant une vraie activité sportive.
Oui mais et pour les plus sportifs ?
Je me suis réellement amusé. C’est une aire de jeux pour adultes, une redescente en enfance et, on ne le dit jamais assez avec les obstacles gonflables, une vraie séance de cross-training à haute intensité cardio. Bref, je recommande et grandement.
Un point d’amélioration toutefois : s’assurer qu’il y ait assez de ravitaillement pour les dernières vagues.