L’épreuve
Courir dans un chantier est définitivement fun. Le premier kilomètre passe et le terrain change en permanence de revêtement allant du bitume à la course dans des flaques. Sur le tracé, je ne rencontrerai pas de de gros dénivelé mais de petites talus rendent le tracé plus exigeant, plus varié : tout sauf ennuyant. Côté distance, si 9 kilomètres étaient annoncés, je pense que nous étions sans doute plus proche des 7 kilomètres. Cette longueur moindre contribue à rendre cette course à obstacles accessible au plus grand nombre.
Les obstacles
- Crevaison lente : Des rangées de pneus pour commencer en douceur. Sur une petite dizaine de mètres, les bonds s’enchainent ;
- La montagne : Des bottes de pailles d’un mètre de haut empilées pour former une pyramide de quatre mètres, avec l’excitation et la fraicheur du départ, je saute à chaque nouvelle marche. C’est rapide et dynamique ;
- La montée infernale : Courir dans un chantier possède un certain charme mais quand il faut grimper dans un mélange de sable et de pierres, je fais moins le malin ;
- La chute : Un toboggan d’une dizaine de mètres qui arrive dans un bain de mousse. Un peu de fraicheur bienvenue en ce début de course ;
- Pneupanique : Après les pneus alignés, le tas de pneus à franchir. C’est plus compliqué surtout quand il faut se concentrer pour éviter de s’abimer les chevilles ;
- Les tranchés : Un tuyaux dans lequel il faut ramper sur une courte distance (environ 5 mètres). C’est simple mais fatiguant !
- Watts else : Une nouvelle fois, il faut ramper mais pour éviter les fils électriques. L’organisation bienveillante a prévu un tapis pour éviter de se faire trop mal aux genoux. Une petite attention qui montre bien le caractère grand public de cette course à obstacles ;
- La surprise du chef : Un mur de trois mètres à passer. C’est haut. Heureusement, l’organisation a prévu deux autres variantes à deux mètres cinquante et deux mètres. Malheureusement pour moi, j’ai réussi à me faire mal sur le passage. Les bénévoles, aux petits soins, m’ont permis de contourner l’obstacle. Contrairement aux courses dures, je ne reçois pas de pénalité mais des encouragements ;
- Wonder wall & Cie : Encore un obstacle de franchissement. Des pyramides de trois bottes de paille, c’est facile. Mais quand il y en a 5, c’est plus fatiguant ;
- Poutra madre : Je pensais que ce serait vraiment facile mais le revêtement en plastique sur les poutres en bois rend l’exercice beaucoup plus compliqué ! Après une première chute dans un bassin d’eau coloré en rouge (j’adore), j’y arrive à ma deuxième tentative ;
- Les buttes du jeu : Un nouveau tas de gravats à franchir ;
- Les perlim-pinpeurs de sable : Un sac à porter sur un petit parcours d’obstacles. Les sacs sont assez légers bien loin de ceux des Spartan Race mais suffisamment lourd (10 kg ?) pour dire : je l’ai fais !
- L’ère glaciaire : Un container d’eau glacée à traverser, même si le soleil a chauffé l’eau et fait disparaitre un certain nombre de glaçons, ce genre d’épreuve ravive correctement !
- Un fil d’enfer : La toile d’araignée géante à traverser. C’est le genre d’épreuve piège qui peut sembler facile mais demande de la concentration pour ne pas tomber ;
- Pouss’Mouss : Passer dans une tente pleine de mousse, ce n’est pas compliqué mais c’est terriblement amusant ;
- Le ventr’y gliss : Courir le plus vite possible puis se jeter pour glisser. En bref, un second obstacle de rang pour s’amuser ;
- Blackbox : Ambiance boite de nuit avec de la techno et des stroboscopes à fond, de quoi se prendre un bon shoot d’adrénaline ;
- Cliffhanger : Un container sur lequel il faut grimper et, après ça, il ne me reste plus qu’à sauter pour franchir la ligne d’arrivée !
L’avis
En bref : Un bel événement pour « faire » une course à obstacles. Avec des épreuves et un tracé accessible au plus grand nombre, elle permet de passer un excellent moment et de pouvoir dire à ses amis : la glace, l’électricité, la boue : je l’ai fait !
J’ai passé quarante cinq belles minutes. Cette Lyon Extra Race est, selon moi, un succès. Le parcours est agréable et les obstacles variés : tout s’enchaine simplement et parfaitement ! À souligner également, l’excellente ambiance sur la course. Il y avait de nombreux et superbes déguisements que portaient des coureurs rayonnant.
La force de cette course à obstacle est son accessibilité. Oui, les obstacles sont courts et relativement faciles. Pour des puristes, avoir un tapis pour ramper : c’est tricher. Il n’y a pas de pénalités juste des encouragements. Tous ces éléments font de la Lyon Extra Race LA course sur laquelle j’emmènerais des amis découvrir ce sport qu’est la course à obstacles.
Côté organisation, les bénévoles et le staff étaient simplement accueillant et motivant. Les ravitaillements ont également été un des gros points forts de cette course avec de la quantité, de la diversité et de la qualité !
Même si je suis très satisfait, j’ai tout de même quelques points d’amélioration pour l’année prochaine :
- L’épreuve est grand public et en cela le dosage tracé/obstacles était le bon mais il aurait été bon de communiquer plus sur cet axe. Ainsi, certaines plaintes quand à la relative facilité des obstacles pour des habitués auraient été simplement évitées ;
- En voyant le dessin du Cliffhanger, je m’attendais à un matelas gonflable géant. Du coup, j’ai terminé ma course sur une légère déception. D’autant plus que la ligne d’arrivée n’était pas franchement matérialisée au sol ou par de hôtes/hôtesses. Une médaille aurait également été appréciée à la fin de la course pour pouvoir dire « je l’ai vaincue ! ».
Les photos !
Matériel
Haut : Elio Print par Kalenji
Ayant déchiré mon tee-shirt de course à obstacles, j’ai couru avec un tee-shirt de running entrée de gamme. Ce n’était pas un mauvais choix pour une course à obstacles facile et ensoleillée. En revanche la matière et sa capacité à retenir l’eau sans conserver la chaleur en font un choix à éviter pour les épreuves plus physiques avec un temps frais.
Bas : Cuissard Kapteren par Kalenji
Je suis encore une fois content de ce cuissard. Son point fort est de bien évacuer la boue. Ainsi, il ne s’alourdit donc pas et surtout ne retient pas les petites particules de sable particulièrement désagréables. Et ce, en restant assez souple pour permettre les passages des obstacles.
Chaussures : Trail Run 2 par Lafuma
La fiabilité même : comme pour chacune de mes courses d’obstacles, j’ai été très content de cette paire. En complément de leur bonne évacuation (eau et boue), elles s’avèrent aussi efficaces grâce à leur belle adhérence et une souplesse continue.
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p class= »ethique »>Nous aimons la transparence et croyons à une vraie éthique pour ce blog !
Nous vous indiquons lorsque nous sommes invités ou si certaines parties de notre tenue nous sont fournies pour test. Dans le cas de cette édition de la Lyon Extra Race, nous avons payé pleinement nos participation et équipement.
Advienne que pourra !!!
Salut Seb je ne sais pas si il est nécessaire que tu classes les course par catégorie ça reste une très bonne idée. Le gros problème dans tt ça c’est
1: le silence d’extra sport quand tu leur fais un mail.
2: le prix payé pour cette course de m…..
3: la com énorme faite autours de cet événement, tout notre argent est passé dedans.
As tu participé à la course? As tu l’habitude de faire ce genre de course? Quel est ton ressenti?
Les gens sont en train de ce déchaîner sur Facebook et extra sport reste de marbre je suis sidéré… Quelle déception pour la dernière de l’année
Whouah ça fuse.
Pour le kilométrage je veux bien croire qu’il n’y a que 6 kilomètres, pour ma part en faisant google map avec la mesure de distance j’ai 7,2, quoi qu’il arrive on est d’accord, on n’a pas été clean avec nous.
Si l’orga avait indiqué que suite à soucis technique il était dans l’obligation de raccourci, je pense que cela aurait eu que peu de conséquence sur la participation des gens. Mais même les réseaux sociaux, il ne les ont pas utilisés. Ils pensaient surement que nous étions des pigeons.
Ils ont oubliés un truc fondamental : La course d’obstacle, l’esprit des courses d’obstacles, ne peut exister sans le public spectateurs et participants. Extra sport sont métiers est de faire des courses chrono, un premier, un dernier, la course d’obstacle ce n’est pas du tout ça.
Pour la codification des courses, on y est déjà, il y a les élites et les loisirs (Spartan, Mud day, lyon extra sport). Le mud day n’est pas plus physiques qu’une autre. pour ma part, c’est la référence en courses tout public car les meilleurs c’est 1h20 et les plus longs entre 4 et 6 heures. De surcroit aucun obstacle n’est obligatoire ce qui la rend tout publics et permet d’avoir des équipes qui rassemblent divers publics (comme j’ai pu le faire au mud day de lyon où nous étions une équipe de 14).
Ensuite tu as les CAO plus dur « Spartan, Fisherman, Frappadingue… », si on codifie trop cette activité on va retomber dans les travers des sports traditionnels et faire perdre l’esprit de rassemblement que revêt les CAO.
Je n’arrive plus à suivre 🙂
Je pense qu’à un moment, ils ont été dépassés.
Je ne suis pas sur d’être d’accord avec toi sur ce qu’est une course tout public.
Pour les courses, on a vraiment les découvertes où l’on est plus proche de la course en ligne (je pense particulièrement au Défi Run en plus de la Lyon Extra Race). Les participants sur ma vague était franchement pas dans l’esprit de Solidarité et j’étais le seul à aider à passer pour les murs. C’est une initiation sans vraiment l’esprit à fond. Juste un commencement pour quelque part se dire que l’on est capable d’en faire une avant d’aller sur des vraies épreuves. Elles sont accessibles à des sportifs occasionnels qui ne connaissent rien à la course à obstacles ou à ceux qui veulent motiver des gens pour faire de vraies CAO avec eux plus tard.
Après, il y a les courses comme TheMudDay et la Frappadingue. Avec la solidarité, l’ambiance. Tout ce qui fait une course à obstacle « classique » : elles sont accessibles tout de même aux personnes faisant du sport régulièrement voire en bonne condition physique (ce que tu appelles tout public).
Enfin, il y a les Spartan et autres courses à pénalités. Là, les obstacles sont franchement chauds : la corde lisse, si tu ne la montes pas juste après une épreuve de ramping dans la boue : c’est trente burpees. Tu te loupes au lancer du javelot : pareil. Tu as peur du franchissement d’obstacles sous l’eau : même tarif. Il y a un chrono, un classement européen et mondial ainsi qu’un championnat du monde. Cette partie veut être inscrite aux JO en 2024. Et ce n’est pas parce qu’il y a compétition que pour les autres vagues qu’Élite, il n’y a pas de solidarité. Je n’ai jamais vu autant de solidarité que sur la Beast.
J’ai participé : j’étais dans la vague 3.
La déception n’est pas aussi intense pour moi, pour plusieurs raisons :
Salut à tous @bidiwok on fais le parcours avec une montre GPS l’organisation je te le confirme s’est bien foutu de notre geule le parcours. Fais 6,850 mètres on l’a plié en 40 min sans forcer. Quand on voit les obstacles pffff ça m’énerve rien que d’y penser. Pas plan pour le visiteurs, le seul endroit où tu peux te blesser personne pour surveiller (la super grosse descente avec de terre) ah oui c’est vrai il n’y avait que ça comme obstacles, le naturel ça coûte moins chère. Paye tes vieux pneux balancé au milieu du chemin, le bac à glace sans glace! Fils électriques sans courant, et la plus belle la super descente sur un plastique blanc ou les gars ont 2 tuyaux d’arrosage sans eau dans les citernes ! Une catastrophe 52€ c’est de l’escroquerie organisé. Pourtant l’organisateur n’est pas un novice il organise la saintélyon. J’ai un peu peur pour pour la suite je suis inscrit à la LUT BY NIGHT et la ce n’est pas une course « délire » j’espère que je n’aurais pas a faire à la même préparation… L’extra race c’était la première puis surtout la dernière
Bidiwok et Badaboum, vos commentaires me font vraiment dire qu’il faut que je catégorise les courses à obstacles. Je n’imagine même pas vos réactions sur un Défi Run ! Le Mud Day ne demande pas la même condition physique ni le même entraînement.
Que penseriez-vous d’un classement des courses par niveaux : pour découvrir (Défi Run et Lyon Extra Race), pour se dépasser (Frappadingue et The Mud Day), pour triompher (Auvergnate Extrême et Spartan Race) ?
OK vu comme ça. Le mud day l’est tout autant. Je viens de faire un petit google maps avec mesure distance. Si on reprend le canevas qu’ils ont donné j’arrive à 7,2 km en admettant 800 m de marge d’erreur on arrive à une petit course de 8 km pour 52 euros.
Moi aussi je suis un peu mitigée :
– d’abord d’un point de vue perso : j’ai fait cette course car je n’avais pas assez souffert physiquement à la Frappadingue (où il y avait de l’attente à tous les obstacles – parfois 30min les pieds dans l’eau…). Finalement, je préférais largement les obstacles de la Frappadingue où il fallait souvent utiliser les bras. Ici, à part une fois un mur où il faut se hisser, les obstacles n’étaient pas fous…
– plus concrètement : à l’inscription de l’Extra race, on nous a vendu une course de 12km. Finalement, le tracé annonçait 9km. Et après la course, j’ai l’impression qu’on s’est fait avoir sur le nombre de km (tu sembles partager mon impression)…
Bon tout ça ne m’a pas empêché de passer un bon moment avec mes amis, et de faire un temps assez pourri (mon truc ce sont les obstacles, la course je suis nulle, même quand on divise presque le nombre de km à courir par deux…).
La prochaine fois, j’essayerais plutôt la mud day qui semblerait être quand même la référence !
Ah, pour moi LA référence en terme de course à obstacle, c’est la Spartan Race. Il n’y a, certes ni électricité ni glace, mais les obstacles et les pénalités sont terribles…
Pour ce qui est des obstacles, effectivement, il y a avait peu de bras. C’est dommage mais cela ne me choque pas. Dans l’interprétation que je fais d’une course à obstacles de « découverte ». Ceci dit, tant mieux pour moi ! Je ne suis pas encore remis de ma Spartan Beast de la semaine dernière et je me suis fais mal sur le mur à deux mètres et demi que je passe normalement facilement.
Désolé, j’ai beau chercher ils ne parlent pas du tout de découverte !!!
Justement ! C’est ce que j’écris : ils auraient du.
«L’épreuve est grand public et en cela le dosage tracé/obstacles était le bon mais il aurait été bon de communiquer plus sur cet axe. »
Pour ma part, je trouve qu’ils nous ont fait une pâle copie du Mud day. Les mêmes obstacles, les mêmes blagues (l’arrivée est dans 2 km, 10 m plus loin le second panneau (c’était une blague)) 3 kilomètres de moins pour quasiment le même tarif.
Une ligne d’arrivée effectivement « tu ne t’aperçois même pas que tu est arrivé » et même pas une horloge pour indiquer l’heure à laquelle tu arrives, car même si on ne prend pas l’option puce chrono, ils auraient au moins pu mettre l’heure.
Pour la boue, faute de moyen, ce sont deux bénévoles, qui tant bien que mal te balancent de la boue. Pour l’ice cream, si l’eau est à 10 degrés et à la taille pas franchement un obstacle et le top, là où il devrait y avoir de l’électricité ben il n’y a même pas une batterie pour envoyer de l’électricité.
Pour les consignes, tu donnes ton sac, et v’la le rangement et quand tu le récup tu pries pour qu’ils ne l’aient pas donné à quelqu’un d’autre car aucune identification, aucune vérification pour savoir si c’est vraiment ton sac.
Finalement, ils ont tenté de faire une copie conforme du Mud Day (même le règlement est un copié collé) mais en moins bien. Il surfe sur la tendance course d’obstacle pour faire de la moneys d’une façon trop minimaliste. L’année prochaine j’irais ailleurs surtout pour 52 euros (en plus ils nous font payer 2 euros de gestion pour internet c’est mesquin.
Vague 12 – Forcément la déception n’aide pas à trouver le positif : Ah si, le toboggan.
Pour moi, TheMudDay et la Lyon Extra Race ne sont pas faites pour les même personnes. TheMudDay est pour les plus confirmés, Lyon Extra Race est une initiation à la course à obstacles.
Pour l’électricité, je me suis pris tout de même une noisette et dans les premières vagues (3), nous avions de la glace. Mais nous sommes d’accord sur l’arrivée.
Au final, je dis exactement ce que vous critiquez : les plus expérimentés ont pu être déçus car les personnes visées n’étaient pas les même.