Le samedi 7 octobre se déroulait la dernière Spartan Race de la saison, là où elle a commencé en France : sur le circuit Paul Ricard au Castellet. J’ai eu la chance de participer à la Super, ainsi qu’à la Sprint de nuit.
Ambiance
Chaque course à obstacles possède sa propre ambiance et fédère ainsi ses fans qui viendront, années après années, passer un bon moment entre amis, ou chercher à dépasser leurs limites.
Sur cette Spartan Race, je sentais que j’allais devoir faire partie de cette deuxième catégorie et voir de quoi j’étais réellement capable. De nombreuses teams étaient présentes, et les courageux collectionneurs de Trifecta n’étaient pas rares. Et il fallait être bien préparé pour affronter les 3 formats de course sur une seule journée. Rien que pour cela, une médaille Trifecta jour aurait été amplement méritée !
Je n’ambitionne pas encore la précieuse, mais souhaite simplement finir mes 2 courses dont une de nuit. Mais avant de me lancer, un objectif très important m’attend : encourager mes filles sur leur 1ère Spartan Kids ! A force de voir m’entendre parler de la Spartan, elles avaient elles aussi envie de s’y frotter.
J’ai été agréablement surpris par le parcours, reprenant de nombreuses épreuves des grands. Dans le désordre, il y avait le grimpé de corde, la palissade inclinée, le porté de poids, le filet…
Le niveau était celui que l’on peut attendre d’une Spartan : plutôt relevé ! Au final, elles auront bien mérité leur belle médaille et leur t-shirt finisher qu’elle pourront fièrement arborer au sport.
La Super
A peine le temps de les féliciter qu’il faut déjà que j’aille me préparer pour la Super. La pression monte un peu, et j’ai hâte de découvrir le parcours.
Après un bon échauffement, le départ est donné pour une quinzaine de km et une petite trentaine d’obstacles. Moi qui pensais qu’une piste de course auto était plate, j’ai rapidement compris que les environs n’avaient pas subit le même lifting.
En effet, les côtes ne manquaient pas, et j’étais heureux de trouver chaque ravitaillement afin de m’hydrater un peu. Les épreuves étaient variées et plutôt bien réparties, avec des déclinaisons de portés (parpaing, sac lesté, boule de béton…), de grimpés (palissade mouilée, corde, filets, barres…), mais également du ramping et des obstacles aquatiques avec notamment une traversée à la nage. Celle-ci était vraiment froide, et un choix avec burpees aurait mérité réflexion ! Heureusement, les bénévoles étaient là pour nous encourager, tout comme les sauveteurs (mais eux étaient en combinaison néoprène !).
Une des choses que j’apprécie sur ces événements, est que l’on fait toujours des rencontres intéressantes. Ici, j’ai eu la chance de rencontrer les SWAT avec Michel et Adrien, mais également 2 habitués des Spartan. Tous courraient pour la Trifecta du jour.
Les conseils d’Adrien m’ont permis de franchir quelques obstacles délicats : cela se joue parfois à un détail. Sur la fin, les obstacles devenaient vraiment difficiles et je me demandais comment aller se passer la Sprint.
Après une dernière palissade, un dernier ramping, nous pouvons sauter les flammes ensemble et prendre la pose devant un des nombreux photographes présents. Juste le temps de se changer, grignoter un morceaux, et il faudra prendre le départ suivant.
Sprint de nuit
Peu après la tombée de la nuit, les premières vagues commencent à s’élancer. Alors que le tracé est très similaire à la Super, l’ambiance est tout autre.
Des feux ont été allumés, et la lueur des frontales modifie la perception du terrain. Malgré la fatigue de la course précédente, j’apprécie d’être là et de pouvoir participer à cet événement (je dois être un peu masochiste…).
Après un nouvel échauffement, le départ est donné pour un parcours de 8km et une vingtaine d’obstacles. Je m’élance aux côtés des SWAT que j’ai pu retrouver dans la foule. Ne pas partir seul est vraiment appréciable, d’autant plus avec la fatigue.
Les obstacles s’enchaînent bien, sans qu’il n’y ait de véritables bouchons. Mais un obstacle aura mis à mal l’organisation du parcours : il s’agit d’un plan incliné en bois à descendre à l’aide d’une corde. En soi, un obstacle sans difficulté majeure. Par contre, les obstacles aquatiques placés en amont le rende particulièrement glissant, et même dangereux. Plusieurs personnes ont manqué de chuter, d’autant plus avec la fatigue des courses précédentes.
Cela engendre un gros ralentissement, et nous mettons bien 10 min avant de pouvoir passer. Dommage, car se sera la seule véritable erreur de conception.
Épuisé par la journée, les pénalités ne tardent pas à tomber. Je me retrouve donc à faire des burpees, et les SWAT continuent sans moi. Je suis mouillé, j’ai froid, j’ai mal, et à partir de là le mental doit prendre le dessus sur le physique. C’est dans ces moments que l’on peut éprouver sa motivation. J’étais venu pour souffrir, et je ne suis pas déçu. Mais il est impensable de repartir sans mon t-shirt de finisher !
Après quelques côtes, un long ramping, et quelques épreuves supplémentaires, j’arrive enfin au dernier obstacle de bras. Je pensais ne pas avoir la force d’en venir à bout, et je remarque que je me connais bien. Je chute au 2e nunchaku en corde, et ai donc droit à une nouvelle ration de burpees… Dommage, j’étais presque au but.
Heureusement, la fin n’est plus très loin. Deux obstacles plus tard, je peux enfin sauter par dessus le feu et finir cette épreuve.
Conclusion
Cette journée aura été riche en sensations, et j’aurais passé un excellent moment. J’aurais pu assister à la première Spartan de mes filles, et participer à 2 formats de course. J’aurais 23km selon ma montre, en profitant un bon dénivelé, et une cinquantaine d’obstacles.
Le paysage était vraiment beau, avec vue sur la mer pour la Super. Pour la Sprint, la nuit apporte une toute autre ambiance qui est également appréciable. C’est donc le cœur léger, mais les jambes lourdes, que nous rentrons en rapportant fièrement nos trophées du jour.
J’espère pouvoir tenter une Trifecta week-end l’année prochaine, afin de repousser encore mes limites.
Je remercie toutes les personnes avec lesquelles j’ai pu discuter avec bonne humeur, et tous les courageux bénévoles pour avoir été présents dès 6H du matin !
C vrai que voir mes petitounes me faire la surprise de faire la kids 5 mn apres mon arrivee de la beast fut un grand moment d emotion pour moi
Et l ambiance au CPR est toujours aussi top !