2000 personnes étaient rassemblées en Vendée pour la Frappadingue, dimanche 2 octobre 2016.
Il fait froid et humide en ce dimanche matin à Moutiers-les-Mauxfaits en Vendée. Malheureusement pour nous, la nuit n’a pas été aussi bonne que la précédente dans le fourgon. Aussi, les jambes sont lourdes et la fatigue est bien présente mais il en faut plus pour entamer notre motivation. Depuis la veille, nous sommes garés sur le vaste parking gratuit situé à 100m à peine du village. C’est vraiment confortable ! Ainsi, le lieu de course se trouve près du parc de loisirs Indian Forrest qui propose diverses activités (accrobranche, parc aquatique,…).
Le déjeuner avalé, nous décidons en compagnie de Pierre et Kévin de nous rendre au retrait des dossards. En quelques minutes, nous récupérons le tee shirt sympa, la puce de chronométrage, le dossard et les habituels bracelets en papier pour les consommations. À 8h, les parkings se remplissent rapidement et la foule commence déjà à se masser devant le podium placé juste derrière la ligne de départ. Les personnes déguisées défilent joyeusement devant notre véhicule et l’ambiance s’annonce très festive. Nous partons nous échauffer au dernier moment et en trottinant, on s’aperçoit que certains sont déjà passés à l’apéro ^^ Il est à peine 9h ! Pourquoi pas…
C’est l’heure du briefing de l’organisation : l’animateur fait chanter et bouger les gens. Grosse ambiance ! Kévin et Pierre ont le sourire et lèvent les mains en l’air en rythme. Tout le monde se prête au jeu : c’est la fête ! Dans le sas, placés en première ligne, nous attendons le signal. Les spectateurs sont présents et nous encouragent. Après avoir salué le drone, le départ est donné et Pierre part en trombe dans ce faux plat descendant très roulant.
La course
Je m’élance derrière lui suivi de Kévin. Une chose est sûre : mes camarades ne sont pas venus là pour faire du tourisme ! Niveau sensation, je me sens beaucoup mieux que la veille. Tant mieux ! Au bout de 800 mètres à gros rythme, nous arrivons sur le premier obstacle : la traversée dans la boue de 50m. Nous avons de la boue jusqu’au genou et chaque pas demande un effort très important. Kévin et Pierre, plus en forme et aidés par leur grande taille, sont beaucoup plus efficaces que moi et me distancent rapidement. C’est gluant et ça pique les cuisses ! Je n’avance à rien et en désespoir de cause j’essaie différentes positions tout en me tractant avec la corde. Je finis même à plat ventre à un moment. Il me reste encore 10 mètres à parcourir dans la mélasse alors que je vois Kévin et Pierre prendre le large. Moi qui voulait courir avec eux, c’est encore raté.
Je n’ai plus trop de jus , le désespoir me gagne un peu et je cale. À ce moment, Simon, un coureur vendéen que j’ai rencontré sur une course précédente, m’encourage et ça me rebooste. Je finis aux nerfs les derniers mètres et je m’élance sur la suite du parcours en sa compagnie. Ce premier obstacle était vraiment difficile ! Certains y passeront un long moment.
Revenons à la course. Après un passage dans un petit cour d’eau, nous remontons un champ. La côte fait mal et je peine à récupérer de l’effort précédent. Nous courrons à présent sur la route et tous les 50m nous devons franchir des petits murs d’1m20 environ. Les forces reviennent et j’élève l’allure progressivement. J’ai distancé mes poursuivants alors que j’arrive sur le monkey bar échelle. Avec les mains boueuses, je franchis celle-ci moins facilement qu’à l’accoutumé mais ça passe. C’est reparti pour une belle section de course à pied sur route. A ce moment, je retrouve mes vitesses habituelles sur le bitume et le trou se creuse inexorablement. Puis, je passe au second essai le mur de 2m50. Arrivent 4 plans inclinés avec des cordes. Sympa ! Dans les longues lignes droites, je ne vois personne que ce soit derrière ou devant. Dans ma tête, je suis 3ème et je vais pouvoir relâcher un peu l’allure bientôt car je sais que je ne reverrai pas Pierre et Kévin.
C’est alors que j’aperçois un dôme de piscine. Je suis très surpris quand je vois le tracé de la course prendre la direction des bassins extérieurs. Je ne rêve pas : un bénévole m’indique d’aller dans le toboggan. Énorme ! Il fallait se jeter à plat ventre, glisser, se relever et courir quand vous n’avanciez plus. J’ai dû répéter ça 4 fois et j’ai adoré. Ça m’a scotché. Le cadre était beau, l’eau chaude et claire : un bel obstacle inédit ! Bravo ! Après des centaines de passages de coureurs couverts de boue, je vous laisse imaginer l’état de l’eau.
100 mètres plus loin, des bénévoles très souriants m’encouragent et m’annoncent la composition du ravitaillement. Je commence à prendre un verre et je m’aperçois qu’il s’agit de vin rouge. Nooon. J’aperçois aussi du saucisson et de la charcuterie. Bref, de quoi passer un bon moment convivial ! Ainsi, je comprends pourquoi certains ont mis près de sept heures. Je vais de surprises en surprises sur cette course. Je ne bois qu’un verre d’eau et je remercie les bénévoles pour leur bienveillance et leur bonne humeur.
Allez. Je repars de plus belle mais alors que je viens de franchir 4 gros boudins gonflables dans un champ, la bénévole m’annonce que je suis quatrième. Ouch et j’ai une minute de retard environ. Ça me booste et me donne une mission pour la fin de course : je dois le reprendre ! Je m’inquiète un peu quand même à 15 à l’heure, je ne l’aperçois toujours pas dans les longues lignes droites. Je fonce sous le ramping, le filet au sol, la pyramide de filet avec montée à l’aide d’une échelle de corde et le passage dans le cylindre en montée. Ici, le bénévole m’annonce que j’ai toujours une minute environ de retard. Wow, il avance quand même.
Puis, j’arrive sur un autre temps fort de cette Frappadingue : un super enchaînement d’obstacles. À savoir : les dunes de boue, le passage immergé sous des cylindres dans l’eau froide et le porté de sac de 15 kg environ. Pour ce dernier, il fallait traverser un étang, ramper sous un filet et franchir une pyramide de bottes de paille avec : génial ! C’était vraiment très abouti !
Sur le parcours, je rencontre des murs de rondins de 2m et 2 cylindres. Plus loin, je gagne une aire où des obstacles ont été regroupé. Un speaker commente l’action et les spectateurs présents me poussent à me dépasser. Je me jette dans le toboggan gonflable qui glisse vraiment bien. Successivement, je rampe sous un cylindre dans la vase et sous le ramping électrifié où j’éviterai les décharges. Plus bas, j’attaque la tyrolienne simple en cochon pendu. Après deux courses, mes bras commencent eux aussi à faiblir mais j’atteins le but. Derrière la poutre d’équilibre, le chemin semble revenir vers le village et le parking.
À ma montre, je cours depuis 12km et demi déjà et je commence à être dans le dur. Je monte sur une pyramide puis dans un labyrinthe de bottes de paille. Enfin, je fonce vers le gros obstacle final de cette Frappadingue Vendée à savoir le Water Jump. J’enfile un gilet de sauvetage obligatoire et je m’élance dans le gros toboggan. Je décolle puis atterris dans l’eau. Vraiment fun ! Je nage un peu puis je parcours les derniers hectomètres. Je franchis donc la ligne d’arrivée en 4ème position en 1h 17 pour 14km. Plutôt un bon résultat ! Pour le podium, le passage dans la boue du premier kilomètre aura été déterminant.
Les bénévoles me félicitent chaleureusement en me remettant la médaille finisher. Je retrouve mes camarades Pierre qui gagne et Kévin second. On échange nos impressions sur la course autour d’une bonne bière offerte. Ainsi, nous sommes unanimes : nous avons tous adoré. Au vue des commentaires laissés sur Facebook, tous les participants des vagues ultérieures ont également beaucoup apprécié. Le nombre, la qualité et l’originalité des obstacles nous a vraiment séduit. C’est donc un gros succès !
Au final, c’est tout simplement mon édition préférée de la Frappadingue.
Je félicite vivement l’organisation pour la qualité de sa course et pour l’ambiance. Par ailleurs, le ravitaillement de fin est tout aussi garni que le précédent et vous aviez le droit à une boisson énergisante Frappadingue ainsi qu’à des bonbons piquants.
J’en profite pour faire connaissance avec les Limoges mud runners et notamment Julien et Charlotte, des personnes vraiment sympas. Malheureusement, malgré l’euphorie et la joie de se retrouver entre passionnés, nous devons déjà reprendre le chemin du retour.
12h de route, 28km ,deux courses, deux nuits dans un fourgon et des souvenirs inoubliables : ce week-end fut vraiment Épique !
J’ai moins aimé :
Les longues parties sur le bitume.
J’ai aimé :
le rapport qualité-prix excellent, les obstacles originaux, nombreux et de qualité, l’ambiance chaleureuse, les bénévoles souriants, les ravitaillements, le village convivial, le water jump, le passage dans la piscine, le speaker sur une aire d’obstacle, les photos gratuites.
Je remercie le staff de la Frappadingue et les bénévoles présents pour l’organisation sans faille.
Je remercie ensuite Léo Climber, mon coach, Sébastien, la team Bulkpowders OCR, Globe runners et Run n Trail pour leur soutien.
Je salue particulièrement mes deux camarades de Race Trip : Kévin et Pierre avec qui j’ai partagé de supers moments. Vraiment des chouettes gars et je leur souhaite de bien s’éclater au championnat du monde OCR au Canada !
Pour ma part, je vais tâcher de récupérer dans un premier temps et je vous donne rendez-vous dans une semaine et demi pour de nouvelles aventures.
Et n’oubliez pas surtout : La vie est courte donc…… ENJOY !
A bientôt les Warriors !