Après 3h30 de route, nous arrivons avec Boris près de Torcy. Il est quasi 1h du matin et je suis encore dans l’euphorie de l’Incendiaire. Je peine à m’endormir mais il faut se raisonner. Demain, branle bas de combat à 7h. Ouch : ça va piquer. Autant je n’apprécie pas refaire deux fois (ou plus) un parcours identique dans un même week-end, autant j’adore courir deux courses différentes.
Ce dimanche matin, je participe à ma première SO MAD. Au programme ; ça sera 12km et une trentaine d’obstacles. Cette franchise est plutôt destinée au coureur loisir et je suis ravi qu’ils proposent quand même une vague chrono. Cela permet à tout le monde d’y trouver son compte.
Ainsi, nous nous garrons sur le parking gratuit à la base de loisirs de l’île de Torcy. Le village est juste à côté et nous avons donc peu à marcher. C’est vraiment appréciable !
En déambulant, je remarque des structures gonflables pour les enfants, des stands de nourriture et de boisson ainsi que des tentes bénévoles. Une école d’ostéo et de kinés est même présente. Je m’en souviendrai le moment venu. En revanche, deux petits blocs de toilettes et de douches étaient trop peu aux vues de la foule attendue. Je me dirige vers le retrait des dossards où je reçois ma puce, mon dossard et un body tatoo. Après m’être rapidement changé, je remets mon sac à la consigne et je commence mon échauffement en compagnie de Boris.
Peu de temps après, la première vague est déjà dans le sas de départ et l’équipe du fitness club d’à côté propose un échauffement express de 2min. J’en profite pour discuter avec les nombreuses connaissances qui sont présentes. Depuis plusieurs courses, j’ai remarqué que la composition des coureurs de cette première vague avait bien évoluée. Un an auparavant sur une course axée « fun », vous pouviez voir une majorité de gens déguisés mais cette année ça n’est pas le cas : les compétiteurs sont présents, torses nus et avec des vêtements compressifs pour la plupart. Comme personne n’était costumé, j’ai préféré laisser mon déguisement dans mon sac.
9h00 Le départ va être donné. 5/4/3/2/1 ça y est c’est parti et vite. Nicolas Paillet des Swats part rapidement et je me cale derrière lui. Guillaume Lafferere des Résistants nous rejoins et nous faisons 5 km environ ensemble. Dunes de boue, palissades de 2 m, pyramides de bottes de pailles, un filet incliné, les obstacles défilent. Malgré la course de la veille assez éprouvante, la route, la courte nuit et des jambes moyennes, je tiens le rythme de la tête de course et je me fais plaisir sur ce parcours très roulant. Les nombreux passages dans la forêt sinueuse s’enchaînent.
Le rythme est élevé et les racines sont omniprésentes. Il faut donc être vigilant car on pouvait vite se prendre une branche dans la figure (une pensée pour Damien). Nous arrivons maintenant sur un obstacle que je rencontre assez peu mais qui est vraiment sympa : la rampe à la Ninja Warrior. L’obstacle est différencié à savoir que deux hauteurs sont proposées. J’adore le challenge tout comme mes partenaires d’échappées et je choisis la plus haute. Guillaume échoue et Nico également. Il faut dire que le revêtement humide et les mains couvertes de boue ne rendaient pas la tâche aisée. Après un court sprint et quelques pas sur la structure, je saute et je réussis à passer les doigts. Je fais rapidement un second effort pour accrocher l’arrière car je glissais. Cool, je suis passé et plutôt bien en plus ! Je prends donc la tête de la course quelque temps. Mes compères optent pour la petite rampe pour éviter de perdre trop de temps et me rejoignent au train.
Le passage sur la plage puis dans l’eau se révèle assez éprouvant pour moi. Comme la veille, il faut se hisser sur des pontons, sauter dans l’eau et répéter ça plusieurs fois. Mes cuisses piquent un peu et je suis obligé de réduire l’allure. Plus en forme, mes deux camarades s’éloignent petit à petit alors que nous courons dans le sable. Tant pis, je suis déjà ravi d’avoir tenu autant. Je ne vais pas courir seul très longtemps car un autre obstacle va me m’opposer beaucoup plus de résistance. En effet, après un saut à sac de 30m et être passé par dessus des cylindres, je cours dans la forêt et j’arrive sur un long filet totalement détendu posé sur le sol et là c’est le grand moment de solitude.
En effet, je m’emmêle énormément et je n’avance plus du tout. Je me sens pris au piège et mon agacement n’arrange rien. La technique est à revoir pour cet obstacle que je rencontre très peu également. Je perds un temps fou et je me fais rejoindre par 2 poursuivants : Emmanuel et Romuald qui eux n’éprouvent aucune difficulté à le franchir. Déconcertant !
D’un côté, je ne cours plus seul et c’est plus sympa. Je vais finir la course avec eux. Sur le parcours, nous rencontrons des enchevêtrements de fils, des murs, un labyrinthe dans les ronces où nous nous égarons 2 fois et des cylindres tournants. Nous voilà revenu sur la plage où les bénévoles nous demandent de remplir des seaux d’eau et de les transporter jusqu’au sommet de la petite dune : j’ai trouvé ça original. L’arrivée n’est plus très loin.
C’est alors que se présentent les toboggans cylindres que j’avais déjà rencontrés sur une autre franchise. Il convient de faire attention à l’endroit où se trouvent la sortie sur la berge pour éviter de s’handicaper. L’obstacle est vraiment fun : on prend un peu de vitesse et on tombe dans l’eau. Peut-être qu’avec un peu plus de hauteur de chute, les sensations seraient encore plus au rendez-vous. Malheureusement pour moi, j’opte pour le mauvais et je dois donc parcourir 10 mètres de plus que mes compères dans l’eau, 10 mètres qui se transforment en 25 m sur terre. Je donne tout en course à pied pour revenir à 5m avant l’obstacle suivant à savoir 2 fils tendus entre deux arbres, l’un pour les pieds l’autre pour les mains. Ils relancent fort , moi aussi mais les écarts se maintiendront jusqu’à l’arrivée. Une dernière montée à block et je me jette dans le toboggan gonflable. Ça glisse vraiment vite et c’est confortable. Bravo !
Je finis donc 5ème de ma vague en 1 heure et sixième au général à seulement deux minutes de la victoire. Aussi, je suis ravi des résultats du week-end et des progrès réalisés.
Le ravitaillement de fin est très complet : chocolat, fruits, boissons gazeuses, eau, gâteau, etc … Puis, un bénévole me remet le tee shirt vert fluo assez sympa de la So Mad. Après avoir refait la course avec les potes, je me rends dans le chapiteau des kinés où on me prodigue un super massage de 40 minutes environ. C’est le grand confort et je trouve ça très bien de proposer cette prestation rare !
Toutes les vagues suivantes étaient déguisées et bien décidées à s’amuser : les gens s’éclaboussaient, se coulaient dans l’eau et se jetaient du sable dans des grands éclats de rire. Plaisant à voir ! La musique dynamique et la foule rendaient le village vivant.
Enfin, après s’être un peu baladé pour profiter de l’ambiance avec Boris, nous regagnons le parking. Au final, nous avons passé un bon moment sur une course fun aux obstacles sympas et accessibles à tous.
J’ai moins aimé
Le nombre de toilettes et de douches, les deux vagues chronos au lieu d’une seule, peut-être y aurait-il pu avoir plus d’obstacles et notamment de bras.
J’ai aimé
le village, la consigne, le stand ostéo/kiné, les toboggans, la rampe, les passages sinueux dans la forêt, les parkings gratuits et à proximité, la vague chrono.
Je tiens à remercier l’organisation et les bénévoles de la So Mad pour la qualité de l’événement proposé.
Je remercie également Léo Climber mon coach, Seb d’obstacle.fr, La Frappadingue, Bulkpowders, Run N Trail Errea, Nutrisens sport et Globe Runners. Je salue tous les coureurs que j’ai pu rencontrer sur la course ainsi que ma famille. Merci à Boris pour ce week-end guerrier que j’ai adoré.
Je vous donne rendez-vous début octobre pour la première Tough Viking en France en vague élite.
À bientôt les warriors !