Ce week-end aura lieu la final du tournoi national des BarjoXGames : un challenge de courses à obstacles en un contre un organisé par BarjoXtrem et OCR France. À la clé pour les vainqueurs, un ticket pour les championnats du monde de course à obstacles de courte de distance.
Face à moi se dresse le parcours de 400 mètres. Avant de me lancer pour un tour de reconnaissance, je prends l’option de demander le chronométrage sur ce premier passage. Je vais faire ce tour en « hors-catégorie » : je ne prends pas part à la compétition, je suis bien loin d’avoir le niveau ! Je prends une grande inspiration et je me lance droit dans le mur. Ce premier obstacle de trois mètres est à franchir à l’aide d’une course, la descente se fait par un pan incliné que je devrai gravir sur mon retour.
Le tracé est basé sur un aller-retour : la quasi-totalité des obstacles sont à faire deux fois mais, comme pour le mur qui se transforme en pan incliné, certains changent complètement de visage en fonction du sens de course.
Après le premier mur, une palissade à sauter me mène vers la première grosse difficulté : une combinaison composée d’un filet vertical, d’anneaux et de barres horizontales. Je glisse sur le filet, saute deux anneaux sur trois pour me projeter sur les barres horizontales. Je suis déjà à bout de souffle mais les sensations sont extraordinaires.
Pris dans l’enjeu, mon tour de reconnaissance se transforme en premier essai. Je passe sous une palissade, grimpe le pan incliné, franchis la poutre puis un obstacle en forme de fenêtre avant de me lancer dans le terrible monkey-bar. Je suis euphorique. Je me balance, les mouvements s’enchaînent, la partie montante commence. Je reprends mon souffle avant de passer une main devant l’autre: sur ce tracé, il n’y a pas de droit à l’erreur !
Le monkey-bar est franchi. Je suis ravi, c’était un de mes cauchemars avant de me lancer. Je cours pour attaquer mon trajet retour. Tout semble plus difficile : la fenêtre, la poutre, le pan incliné qui se transforme en pan inversé à franchir à la force des bras, sans oublier la combinaison. Je suis en feu. L’idée du tour de reconnaissance est bien loin derrière moi. Je franchis la dernière palissade puis le dernier pan incliné avant de sprinter vers la ligne. Je tape sur le buzzer et m’écroule le temps de retrouver ma respiration.
Je suis épuisé mais ravi. J’ai réussi à terminer ce parcours des BarjoXGames. C’est déjà une victoire pour moi : certains concurrents n’ont pas réussi le deuxième passage sur le rig. Je ne suis pas un élite, loin de là, mais je suis content d’être fidèle à mon moto : Jamais dans les premiers, toujours à l’arrivée. Il m’aura fallu 4m58 pour boucler le tour. Mathieu André, qui a terminé les qualifications à la première place, fait le même tracé en moins de deux minutes ! C’est simplement hallucinant.
Après avoir récupéré, je me lance dans mon deuxième essai. Je ne le terminerai pas : mes mains sont en sang (littéralement) et je terminerai ma course dans le pentiglisse : le grand toboggan de BarjoXtrem. Ce tournoi est une autre forme de dépassement de soi. Là où les courses demandent beaucoup d’endurance et de persévérance, ce type d’épreuve requiert une véritable explosivité et un niveau technique très élevé tout en ne négligeant pas sa gestion de l’effort. Une expérience à vivre.
Je vous donne rendez-vous samedi à partir de 10h20 en live sur la page Facebook d’Obstacle.fr pour la retransmission du tournoi féminin ›