C’était un des obstacles phares de notre discipline. Un indispensable qu’une grande majorité de courses proposait dans son parcours. Et pourtant, les obstacles électriques disparaissent peu à peu de la course à obstacles.

Ramper ou courir sous des fils électrifiés n’est pas un challenge physique. Ce sont des obstacles psychologiques basés sur la peur et l’angoisse. On ne se lance pas dans ce type d’épreuve sans avoir une boule au ventre, sans avoir la peur du choc électrique. Celui qui provoque non seulement une douleur (certes assez légère) mais également des réflexes difficilement contrôlables.

Ce challenge classe cet obstacle parmi les plus redoutés de certaines courses mais aussi les plus attendus. Et si l’électricité attire, elle repousse également. Certaines personnes restent, par exemple, tétanisées par la présence de ces épreuves et, même dans le cas où le passage est évitable, renoncent avant même la première étape : l’inscription.

© Extra Race - Gilles Reboisson
© Extra Race – Gilles Reboisson

Les assurances, elles aussi, commencent à demander le retrait des obstacles électriques car si l’obstacle n’est pas dangereux pour un coureur en bonne santé, il peut avoir des conséquences chez les personnes ayant des troubles cardiaques diagnostiqués ou non.

2016 va voir la fin de l’électricité sur deux franchises de courses à obstacles majeures hors de nos frontières : Tough Viking et la célèbre Tough Mudder. Pourtant, dans une série comme dans l’autre, cette épreuve était un obstacle signature : un incontournable, un des attraits marketing de la course. D’autres courses emboitent le pas en annonçant le retrait de ces défis. Du côté des athlètes, un grand nombre appelle à la fin de ces obstacles qu’ils estiment « sans défi physique, et uniquement fait pour faire mal ».

La France est pour le moment restée hors de ce débat mais l’année 2016 verra-t-elle l’électricité commencer son déclin dans les courses à obstacles ?