Sur la ligne de départ, le compte à rebours commence. Dans quelques secondes va être donné le départ de cette deuxième vague de la Valence Spahis Race. À la fin de la matinée, 895 personnes auront franchi la ligne de départ qui se dresse devant nous. La météo annonce une vigilance orange pour la canicule mais nous avons beaucoup de chance : il ne fait « que » vingt-cinq degrés et le soleil joue à cache-cache avec les nuages.

C’est la toute première course à obstacles pour Éric, mon beau-père qui m’accompagne. Habitué des courses classiques, cette course est un interlude dans son entraînement pour le marathon de Lyon. L’échauffement particulièrement dense nous a déjà bien fait monter en température. Déjà les dernières secondes s’égrènent… Et le départ est donné.

La course

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La première partie du parcours nous emmène en direction des rives du Rhône. Dès les premières centaines de mètres, une surprise nous attend puisque cette portion de course nous emmène dans un parking souterrain ! Si ce n’est pas réellement un obstacle, c’est un premier moment fun dans notre course.

Le long du fleuve, les premiers obstacles nous attendent. Un premier passage sur des pneus est suivi par du franchissement de voitures et de murs… C’est la première fois que je saute sur des voitures. Et si je monte sur le premier capot avec un peu d’appréhension, le côté fun arrive très vite !

Eric et moi arrivons au quatrième obstacle : un tas de fumier. Nous le franchissons, heureusement, sans avoir à utiliser nos mains pour grimer et continuons notre course vers l’obstacle le plus long et le plus frais de la course. Notre parcours nous emmène plus précisément sous l’autoroute A7. Là, un tunnel a été construit pour qu’une petite rivière puisse s’écouler malgré cet axe. Le tunnel doit faire un plus de deux mètres de haut sur cent mètres de long . Il y a un mètre cinquante d’eau. À l’aide d’une corde, nous allons devoir traverser ce tunnel à contre-courant. Nous passerons trois bonnes minutes à franchir cet obstacle.

À peine sorti du tunnel, nous déboulons sur la terrasse du Novotel où nous regardent mi-surpris, mi-amusés, les clients prenant leur petit-déjeuner. C’est dans les chemins et les sous-bois que continue notre course. À la place des rampés, des filets sont tendus nous obligeant à les passer en nous pliant au maximum. C’est moins dur mais tout aussi fun. Les obstacles s’enchainent et nous retrouvons notre rivière, l’épervière, pour la franchir aidés de filets.

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Après cette portion ombragée, nous arrivons sur le parc Jouvet. Cette course est très roulante et le fond n’est pas mon point fort. Éric commence à me distancer. Face à nous se dresse un container et pour le passer : il faut sauter… ou se faire aider par les militaires ! Sur tout le parcours, les bénévoles et les militaires sont très présents. Quand les obstacles deviennent trop durs, ils sont toujours là pour nous aider et nous encourager. Sur ce passage de container, si deux militaires attendent en haut et un troisième est au sol, c’est simplement pour pouvoir aider tous les concurrents à franchir l’obstacle !

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Après une montée dans un filet, nous traversons le village d’arrivée. Poutre, pan à cordes et toboggan nous attendent avant un impressionnant passage sur deux containers ou pour s’aider, il faut sauter sur des voitures. Un carrossier est sponsor de la course et je lui tire mon chapeau pour avoir joué le jeu à ce point dans la composition des obstacles.

Déjà la dernière portion de course s’annonce et elle nous emmène dans le centre historique de Valence. Escaliers et pavés nous guident en réalité vers une piscine désaffectée ! La traversé commence par les vestiaires reconvertis pour l’occasion en labyrinthe dans le noir avec machines à fumée. Encore une fois, c’est vraiment fun. La suite est simple : il faut sauter dans la piscine… vide. Heureusement, un matelas est posé pour nous amortir notre réception. Des cordes et des échelles nous attendent pour sortir de ce premier bassin avant de foncer dans un second moins profond mais rempli d’eau !

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Trempé, je remonte vers la zone d’arrivée où nous attend un mur de pneus, des filets et un nouveau toboggan. La ligne d’arrivée approche et, avec elle, le dernier obstacle : une traversée d’hélicoptère ! Épique ! Je passe le ligne d’arrivée en une heure vingt-huit avec un quart d’avance sur mon objectif.

Le bilan

Fun. Cette Valence Spahis race est fun. Accessible à tous grâce à des militaires et bénévoles omniprésents, cette épreuve est une excellente occasion de se dépasser et de s’amuser en famille ou entre amis. Le parcours très roulant et les obstacles nombreux et sélectifs (sans aide) ont également contenté les plus sportifs. Bien sur, ceux à la recherche de boue peuvent repartir déçus mais les courses à obstacles, c’est bien aussi sans boue !

J’ai particulièrement apprécié la composition des obstacles. Si le passage dans le tunnel est mythique, l’escalade des containers à l’aide des voitures cabossées l’est tout autant. Le premier obstacle composé uniquement de quelques pneus m’avait fait peur tout comme la longue portion de course qui le précédait mais la réalité de la course était au-delà de ce que j’espérais pour une petite course de moins de mille participants. Le cadre de cette course à obstacles urbaine est également idéal avec un parcours mélangeant ville et sous-bois, chemins et pavés.

Encore une fois, quelle implication et quelle présence des militaires et des bénévoles ! C’est la première fois que je suis, à ce point, surpris par leur gentillesse et leur aide. Et ce quelque soit l’obstacle. Bravo !

Le bilan… côté équipement

Quelle idée de courir en corsaire et manche longue en pleine canicule ? Et bien, elle fut excellente ! Sur toute la course, je suis resté au frais et je n’ai jamais au trop chaud. Quelle joie également de retourner au travail lundi sans trop d’éraflures. Cette Valence Spahis Race avait valeur de pré-test pour un ensemble haut+corsaire de la marque ceramiq.Après ce premier aperçu dans des conditions exigeantes, j’ai hâte d’emmener ces produits sur mon vrai parcours de test pour les pousser jusqu’à leurs limites.

Côté chaussures, les Icebug Zeal sont toujours aussi performantes sur les chemins et les obstacles ainsi qu’en eau. En revanche, elles montrent leurs limites lorsque l’on enchaine plus de six kilomètres sur bitume et pavés. Si l’adhérence sur surface lisse malgré l’humidité est excellente, le manque d’amorti se fait ressentir.

Bonus

Une vidéo de cette course !