Samedi 9 avril 2016, 8000 personnes se sont lancées dans la toute première étape de The Mud Day powered by MINI pour l’année 2016. Le soleil printanier a accompagné les coureurs à obstacles dans leur lutte face aux treize kilomères, vingt-deux obstacles et des montagnes de boue !
500 enfants de sept à douze ans se sont également lancés dans la première édition de The Mud Day Kids by Fruit Shoot : une course à obstacles taillée sur mesure pour les enfants.
La course
En pleine Provence, Peyrolles s’étale sur les bords de la Durance. Un petit SMS nous avait prévenu hier : The Mud Day nous attendait de pied ferme. Avec mon acolyte Thomas Russier, le village de la course nous impressionne dès l’arrivée : en plus des structures d’accueil classiques nous attendent de grands stands de partenaires (avec distribution gratuite), un espace restauration, des agrès à passer… L’ambiance ne peut que monter avant la course et je fourmille d’impatience à l’idée de m’élancer dans ma première course chaude de l’année.
Il est 12h45, Urban Challenge mène un bon échauffement avant de nous diriger vers le sas de départ où deux speakers font encore monter l’ambiance jusqu’au décompte final. Et c’est le départ ! Sur tout le parcours, le terrain sera sec et très dur avec quasiment aucun dénivelé mais l’intérêt de cette course n’est pas là : on m’a promis une boue parfaite et je suis impatient de la rencontrer.
Mais avant cela, bien des obstacles nous attendent. Les très classiques bottes de pailles ouvrent le bal après un bon kilomètre de course. C’est une des spécificités de The Mud Day : avec moins de deux obstacles par kilomètre en moyenne, c’est la série majeure qui possède la plus faible densité d’épreuves. Toutefois, la qualité de celles-ci rend très vite la comparaison dure à tenir.
Dès le second obstacle, l’eau attend les coureurs et des palissades me forcent à plonger la tête. Il fait beau et assez bon mais la température de l’eau et son petit vent du nord viennent donner un bon coup de frais avant d’attaquer un premier obstacle impressionnant, mais facile, des échelles de géant à six mètres.
Attention obstacles barrés
Sur le chemin nous ramenant vers le village de course, notre mémoire est sollicitée avec une nouveauté 2015. Avec Thomas, nous nous partageons les différents nombres à retenir correspondant aux points cardinaux. Pour corser le tout, deux obstacles terribles viennent couper mon travail de mémorisation : un monkey bar (des barres horizontales) qui monte puis qui descend mais aussi une très belle nouveauté, cette année, les barres obliques qui sollicitent la force et l’agilité.
Le défi du code n’était pas des plus difficiles et sans véritable enjeu : aucune pénalité n’était demandée en cas d’erreur. Le terrain nous emmène vers un nouvel obstacle intellectuel avec une énigme à résoudre pendant les deux kilomètres suivant. Après un bon ravitaillement composé de banane, fruits secs, eau et boisson énergétique, le Tarzan Style nous attend. Je me lance et enchaine trois cordes verticales avant de tomber dans l’eau. C’est l’échec. Je n’aurai pas ma médaille de King Of Mud réservée à ceux ayant réussi quatre épreuves particulièrement dures du parcours.
Une montée sèche, et son filet pour nous aider, m’emmène ensuite vers le Gravity Ladder : une échelle en oblique inversée qui fait très mal au bras. Nous sommes au septième kilomètre, le rythme est bon, je m’amuse mais je commence à me demander où est la belle boue promise !
La boue, la boue, la boue
Une poutre, un porté et un long chemin dans la garrigue nous emmènent vers l’arche de Where’s my Countryman?. Derrière, cinq gigantesques buttes s’enchaînent : la plus basse mesure près de quatre mètres de haut ! Là, la boue est effectivement hallucinante. Sa texture extrêmement lisse et onctueuse donne l’impression de se baigner dans une fontaine de chocolat au lait. Le goût et l’odeur en moins.
Les milliers de participants, devant nous, ont rendu chacun des pans très lisses et encore plus glissant. C’est là que j’apprécie pleinement l’excellente accroche de mes Inov–8 X-Talon mais pour passer les buttes l’entraide est obligatoire et entre concurrents, nous nous hissons et poussons pour réussir à franchir butte après butte. C’est long. C’est exigeant. C’est usant. Tous les ingrédients sont là pour faire de cet obstacle, un mythe.
Le passage de la rivière aïe
Il ne reste plus que quelques kilomètres. Après une mémorable glissage sur un pan oblique recouvert d’une bâche, et un échec cuisant à l’autre nouveauté 2016 : la corde lisse. La trajet nous embarque vers un passage de natation dans un petit cours d’eau.
C’est un obstacle théoriquement facile, idéal pour se rincer et se détendre. Malheureusement, aucune régulation n’était faite et il me faut nager dans une marre de monde, en encaissant les coups de pied des nageurs devant moi. La situation n’est pas des plus sures : un contrôle plus strict doit être réalisé.
Un final qui pique
Il ne reste plus que quelques kilomètres mais deux obstacles phares de la course nous sont encore réservés pour l’arrivée : le master freeze et un passage électrique. L’eau glacée est finalement plus facile à passer que je ne l’imaginais. L’arrivée est là, la médaille, le tee-shirt et la bière m’attendent après ce bel effort !
Le bilan
The Mud Day Aix est-elle une des plus chouettes courses en France ? Certainement. Derrière les gros moyens et l’excellent accueil d’A.S.O. se cache un parcours très bien construit avec un équilibre course/obstacle bien meilleur que je l’imaginais. La qualité des obstacles et la difficulté de certains d’entre eux rendent les distances presque agréables pour récupérer. Et bien sur : quelle boue !
The Mud Day powered by MINI est réellement une série sportive qui demande une vraie condition physique. Et si l’organisation le rappelle régulièrement, il est nécessaire de se souvenir qu’éviter certains obstacles n’est pas un échec mais une intelligence de ses moyens.
La rencontre : Smoukinette Panda
Invitée par Volvic, Smoukinette Panda se lançait dans sa première course à obstacles : impressions
C’était intensif ! Au début, ça allait mais les dernières épreuves étaient rudes… surtout les montagnes de boue.
La course à obstacles, c’est un dépassement de soi. Ce n’est pas aussi physique qu’un marathon mais d’autres aspects, plus profonds, sont sollicités.
Je suis surprise d’avoir réussi certaines épreuves alors que j’ai renoncé à certaines simples. Une course à obstacles, c’est à faire au moins une fois !
