Nous sommes une équipe dite « loisir » (même si on n’aime pas trop ce terme), nous ne sommes donc ni élites, ni compétiteurs mais partageons pourtant la même passion pour la discipline et la même envie de se dépasser, de faire nos preuves, ainsi être une team « loisir » ne nous empêche pas pour autant de nous lancer des défis un peu dingues. 
Cette année, nous avons décidé de faire le doublé SUPER et SPRINT dans la même journée.

Pour cela, deux équipes ont été formées :

  • SUPER : une femme et quatre hommes, départ 10h15
  • SPRINT : une femme et quatre hommes, départ 15h00

Dont deux équipiers participeront aux 2 formats.

L’avant-course

À quelques jours de la course, nous avons reçu un mail comme quoi nous pouvions récupérer les dossards en amont au Reebok Crossfit Louvre, top, on va pouvoir gagner du temps… oui, sauf que… une fois sur place, il nous a été refusé de récupérer les dossards des autres membres de la team, même en mettant à disposition tous les documents ORIGINAUX O.o Il aurait été bien de le préciser dans le corps de mail !
Petit coup de gueule auprès de l’organisation, qui nous a répondu que c’est une question d’assurance, que les dossards doivent être remis en main propre aux participants.
Heureusement que toutes les courses ne procèdent pas ainsi, à quoi bon mettre ce système en place si au final on doit refaire la queue le jour J avec les autres membres de son équipe ?!

Sur place, comme pour chaque édition, tout est prévu  sur le village : consignes, toilettes, boutique, stands pour manger/boire…

La Super

Nous arrivons légèrement en retard pour rejoindre notre vague, franchissement du petit mur et nous voilà dans le sas mais nous avons raté un bon morceau de l’échauffement, pas grave on est frais et prêt à partir 😉

Dès le début de la course, nous sommes vite dans le bain, c’est le cas de le dire, nous nous jetons dans des fosses d’eau boueuse avant d’arriver dans le lac où nous attendent des murs pour faire un dessus-dessous.
Le ramping tant redouté de l’édition parisienne se profile déjà, encore plus long que l’an dernier apparemment, 200 mètres à ramper sous les barbelés avec un mur bien boueux, donc glissant, à franchir entre deux phases de ramping. Nos coudes et genoux s’égratignent sur les cailloux, nous utilisons les différentes techniques travaillées lors de nos entraînements, mais ça bouchonne un peu, les participants autour de nous trouvent que c’est trop long (ce n’est pas faux).

Enfin sortis de là, nous arrivons au mur incliné inversé, ce n’est peut-être qu’une impression mais il a l’air plus haut que sur d’autres éditions, nous le passons et arrivons encore bien boueux au monté de corde, qui a raison de nous tous puisque les cordes sont couvertes de boue, Burpees pour tout le monde !
Nous enchaînons avec le mur en Z, succès pour certains et raté pour d’autres, nous décidons de partager les Burpees (c’est autorisé pour les vagues Open, et nous ferons cela tout au long du parcours, esprit d’équipe oblige 😉 ).
Arrive le moment de se concentrer pour retenir nos codes au test de mémoire, ce moment où pendant plusieurs minutes on ne communique plus, on ne fait que courir en se répétant le code dans nos têtes et interdiction à qui que se soit de dire le sien à haute voix, ahahah !

Nous enchaînons ensuite les obstacles : Slackline (première fois qu’on s’autorise à la passer à 2, chacun sur la sienne en se servant du contrepoids du partenaire), nous sommes un nombre impair, vous imaginez donc ce qui se passe, l’un de nous tente tout seul et… Burpees, aller 6 chacun et c’est plié. Passage d’eau, port de bûche avec, en milieu de chemin environ, un rondin de bois en guise de poutre, buttes de boue x4, franchissement de mur, puis… un énorme bouchon ☹
Nous sommes arrêtés au porté de chaîne car il n’y en a pas assez, les Marshalls nous expliquent qu’il y a plus de 45 minutes d’attente, certains coureurs sont furieux et partent directement sur la suite du parcours. D’autres demandent aux Marshalls si on peut faire 30 Burpees pour compenser cet obstacle et pouvoir continuer la course, doléance acceptée, nous choisissons donc cette solution nous aussi, surtout si on veut être à l’heure pour le départ de la SPRINT.

Le terrain est plutôt plat à Jablines, essentiellement du chemin et un peu de sous-bois, la partie run n’est donc pas trop rude, mais les Burpees tuent le cardio. Nous devons ensuite tirer un bloc de métal relié à une chaîne, puis franchir un autre mur et grimper une grande structure en pyramide. Petit clin d’œil à notre guerrière de la team qui a passé cet obstacle seule – sans utiliser les cales pour les filles, alors que des coureurs lui disaient de passer par le côté simplifié – et avec les félicitations du Marshall pour l’élégance ;)
De nouveau de la boue, avec quelques petites cascades en descente des buttes, l’Atlas Ball et ses 5 Burpees obligatoires, un passage d’eau où nous faisons quelques brasses ☺ puis le lancé de javelot, qui en envoi 3 sur 5 aux Burpees (il va falloir ajouter le lancé de balais aux entrainements).

Un nouvel obstacle, l’Olympus, est en vu : mur à franchir verticalement avec des prises de diverses formes sans mettre un pied à terre, notre Capitaine va au bout avec aisance et sonne la cloche, direction les Burpees pour nous autres.
Le moment est arrivé de donner les codes mémorisés plusieurs kilomètres plus tôt et c’est un sans faute ! Nous repartons bien contents d’échapper à la punition et arrivons au soulevé de poids avec poulie, puis le levé de pneus et une poutre assez haute et pas très large, et ça passe pour toute l’équipe une fois de plus.

Arrivés au mur incliné avec corde, il y a beaucoup de spectateurs, ça sent bientôt la fin… Il nous reste encore le Spartan Rig que trois d’entre nous passent avec succès, dernière série de Burpees redistribués en équipe et nous partons à l’assaut du Cargo, dernier petit effort pour sauter par dessus les flammes et nous franchissons la finish line au bout de 14,5 Km et 31 obstacles.

Nous récupérons les médailles, passons brièvement au ravitaillement (banane, eau et barre de céréales), trop de monde attend devant la tente photo, nous décidons d’aller récupérer nos t-shirts finishers, puis nos sacs aux consignes, car Mika et Prescillia doivent se préparer pour repartir sur le format SPRINT avec d’autres équipiers de la team.

La Sprint

Une petite heure de pause pour se restaurer et souffler un peu, on ne change que nos t-shirts, de toute façon nous serons de nouveau boueux et mouillés dans peu de temps.
Lorsque nous voulons redéposer nos sacs aux consignes, il y a un monde fou, puis un bénévole nous averti que la capacité de stockage étant largement atteinte, ils ne peuvent plus prendre de sacs ☹
Il nous faut donc alerter une partie de l’équipe qui est déjà dans le sas de départ que nous ne pourrons pas prendre le départ prévu à 15h00, car nous devons aller déposer nos affaires dans la voiture, c’est limite tout de même l’organisation… Nous prendrons donc le départ de vague de 15h15.

Après cette petite montée de stress nous sommes prêts à partir pour le format SPRINT. Clin d’œil à nos deux obstacle racers venus d’Italie pour participer à cette édition parisienne, nous les perdons de vue très vite après le départ.
Nos nouveaux équipiers sont frais et excités, première Spartan pour eux trois et première course à obstacles tout court pour l’un d’eux. Pas facile de s’aligner sur leur rythme au début, nous avons tout de même 15 bornes et quelques crampes dans les pattes, mais c’est sans compter sur notre expérience

Nous n’allons pas détailler de nouveau la course et les obstacles de la SPRINT, qui reprennent une bonne partie de ceux de la SUPER, mais plutôt faire part de notre ressenti global. Pour nos trois nouveaux Spartiates, c’est une expérience enrichissante, le travail aux entrainements porte ses fruits sur le terrain.

Nous n’échappons pas à quelques Burpees, que nous partageons à 5 comme le matin, et dans l’ensemble les obstacles sont franchis malgré qu’ils soient bien recouverts de boue, donc très glissants.
La distance de la SPRINT est respectée, nous relèverons 7,5 Km sur la montre Tom-Tom, ce qui est bien pour un format « découverte » où nous ressentons une ambiance plus cool, plus fun que sur un format plus long.

Petit bémol, on a comme une impression « d’abandon » sur les dernières vagues de l’après-midi : certains photographes s’en vont, donc les derniers coureurs auront très peu de photos, il y a moins de Marshalls sur le parcours, le ravitaillement de fin est un peu light et il n’y a plus toutes les tailles de t-shirts finishers.

Nous apercevons une file d’attente interminable aux consignes, finalement nous sommes bien contents que nos affaires soient dans la voiture.

Contrairement au matin, nous avons pris le temps d’aller faire la photo finisher sous la tente Sportograf, il fallait bien immortaliser les sourires et les regards exaltés de nos nouveaux Spartiates.

Le bilan

Un mot pour résumer le ressenti de chacun : FIERTÉ ! La Spartan est une course exigeante et on y participe avec un état d’esprit de guerrier, pas comme d’autres OCR où le fun prend naturellement le dessus.
Il est bon de sortir de sa zone de confort de temps à autres et la satisfaction qui en découle n’en est que meilleure, alors encore bravo à toute la team ! 😉

Les points positifs :

  • Le changement de tracé chaque année
  • Les nouveaux obstacles
  • L’équilibre force/agilité pour les obstacles
  • T-shirt et médaille finisher
  • Les multiples ravitos d’eau sur le parcours
  • Les distances finales proches des distances annoncées

Les points à améliorer :

  • Les problèmes de consignes
  • Les bouchons sur les obstacles de portés (bûche, sacs, chaine)
  • Le ravito de fin qui mériterait d’être un peu plus complet ou tout du moins qu’on puisse repartir avec une bouteille d’eau

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